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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis
Autoren: John Flanagan
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l’autre bout de la clairière en lui faisant signe d’approcher. Malcolm sourit, comme s’il savait quelque chose que le jeune Rôdeur ignorait.
    — Je crois que Trobar t’attend…
    Will alla le rejoindre, tout en s’étonnant de l’absence d’Ombre, qui d’ordinaire était toujours à ses côtés.
    Trobar le conduisit sous les arbres. À quelques mètres de la lisière, le jeune Rôdeur aperçut une petite hutte et comprit que ce devait être la maison du géant. Un petit abri d’à peine un mètre de haut jouxtait cette cabane. Trobar, d’un geste, l’invita à se pencher. Will s’agenouilla et regarda à l’intérieur.
    Les yeux d’Ombre, qui remuait lentement la queue, se posèrent sur lui. Puis il aperçut un autre mouvement et distingua quatre boules noir et blanc qui gambadaient autour de la chienne, lui grimpaient dessus et la mordillaient de leurs petits crocs aussi acérés que des aiguilles.
    — Des chiots ! s’exclama Will, ravi. Elle a eu des chiots !
    Trobar lui adressa un large sourire et glissa sa grosse main dans l’abri. Sous le regard attentif d’Ombre, il attrapa l’un des chiots, repoussant gentiment les autres, le souleva et le tendit à Will. L’animal jappait et se tortillait, tout excité.
    — Le p’us ’obuste, annonça Trobar.
    Le jeune Rôdeur, sourcils froncés, eut d’abord du mal à le comprendre. Puis un souvenir remonta à sa mémoire : lorsqu’il avait laissé Ombre à Trobar, il avait dit : « Si un jour elle a des petits, je viendrai chercher le plus robuste de sa portée. »
    — Le plus robuste de la portée ?
    Le géant parut radieux.
    — Pour ’oi, Wi’, ajouta-t-il.
    Dès que le jeune homme prit le chiot, celui-ci planta aussitôt ses dents minuscules dans son pouce et se mit à japper et à gronder en alternance. Will l’examina. C’était une femelle au pelage encore duveteux, dont la queue, qui plus tard serait beaucoup plus fournie, avait la forme d’un fouet minuscule à l’extrémité blanche. Elle leva les yeux vers lui et Will éclata de rire en voyant qu’elle avait hérité de ceux de sa mère – l’un marron, l’autre bleu, dans lequel brillait une lueur un peu folle. Will lui caressa la tête et la petite chienne cessa de s’en prendre à son pouce, remuant la queue d’un air joyeux.
    — Elle est splendide ! Merci, Trobar. Merci infiniment. Je me demande comment je vais l’appeler…
    — E’ène, déclara le géant d’un ton ferme.
    Will tenta d’interpréter cette réponse.
    — Ébène ? Cela lui va très bien, approuva le jeune Rôdeur.
    — ’ieux que ’B’ackie, ajouta Trobar.
    — Mieux que Blackie ?
    C’était le nom que Will avait donné à Ombre, lorsqu’il lui avait sauvé la vie. Mais Trobar, furieux, avait préféré la baptiser Ombre.
    Le géant hocha vigoureusement la tête.
    — Je suppose que tu ne me le pardonneras jamais, n’est-ce pas ? commenta Will.
    — ’amais, répliqua Trobar avec conviction avant de baisser les yeux vers le chiot en souriant.
    Puis il posa sa grosse main sur l’épaule du jeune homme.
    — ’amais, répéta-t-il.
    Will haussa un sourcil.
    — J’avais compris, rétorqua-t-il.

Will retrouva ses compagnons qui l’attendaient sur la route passant au sud du château.
    Tandis que le Rôdeur s’approchait d’eux, Horace ne put s’empêcher de sourire à la vue de la petite boule de poils perchée sur le pommeau de la selle de son ami. Il n’avait pas oublié le chagrin de Will lorsque celui-ci avait dû laisser Ombre à Trobar.
    — Un cadeau de Trobar ? s’enquit le chevalier.
    — De qui d’autre ? répliqua Will avec un grand sourire. Elle s’appelle Ébène.
    — Cela lui va bien, approuva Horace. C’est toi qui as choisi son nom ?
    — Non, c’est Trobar.
    Le guerrier hocha la tête d’un air sagace.
    — Cela ne me surprend pas.
    Will eut envie de le foudroyer du regard, puis décida que ça n’en valait pas la peine. Pour la première fois depuis des mois, aucune obligation importante ne les attendait.
    — Et maintenant, que faisons-nous ? demanda-t-il.
    — Nous rentrons chez nous, déclara Halt avec satisfaction.
    Ils partirent au petit trot vers le sud. Les Rôdeurs ne savaient quand ils reverraient de nouveau Horace, qui les quitterait bientôtpour se rendre au château d’Araluen, aussi tâchèrent-ils de profiter pleinement de ces derniers moments passés en sa compagnie.
    La plupart du temps, Halt restait en retrait, observant les deux jeunes
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