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La couronne et la tiare

La couronne et la tiare

Titel: La couronne et la tiare
Autoren: Pierre Naudin
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Guillaume Bodin, Olivier de Quoiquen (Quoyquem), Lucas de Maillechat, Geoffroy de Quedillac (Quadillac, Cadillac) Geoffroy Palem (Païen), Guillaume du Hallay, Jean de Pairigny (Périgny), Sevestre Budes, Berthelot d’Angoulevent, Olivier Feiron et Jean Feiron, son frère. Thomas l’Alemant, huissier d’armes du roi et Thibaut de la Rivière, attaché au Breton, y figuraient sans doute.
    La seconde bataille eut pour principaux chefs Auxerre, Beaumont, Baudouin d’Annequin, et des piétons français, normands et picards sous la conduite d’Oudard de Renty, Enguerrand de Hesdin, Louis de Havers Kerques (Hâves Kierque).
    La tierce bataille réunit à sa tête le Vert Chevalier, Beaujeu, Jean de Vienne – qui n’apparaît guère dans les textes –, le Bâtard de Mareuil, Guy de Trelay, Hugues de Vienne.
    De crainte, sans doute, d’une défection au moment du besoin, les Gascons furent placés en arrière-garde, sous la conduite de Perducas d’Albret, d’Amanieu de Pommiers, du soudich de l’Estrade et Petiton de Curton.
    Toutes ces dispositions furent à vrai dire inutiles vu le comportement de Jean de Grailly et de ses compagnies. La mêlée fut inextricable. Il semble que les chiffres des morts de cette journée ne correspondent pas aux réalités de ce grand et sanglant « estour ».
    Froissart a mis beaucoup de cœur dans la description de la bataille de Cocherel. On doit cependant observer que son récit diffère en plusieurs points de celui du continuateur de Nangis, de celui de Cuvelier plus complet peut-être, mais plus « copieux » (les ribaudes, la joute, le repas du captal), et surtout des hagiographies de Guesclin, particulièrement celle de Roger Vercel dont le récit est un tissu de fariboles. Où a-t-il pris que le captal avait franchi le pont de Cocherel alors qu’il venait d’Évreux ? Où a-t-il lu que Enguerrand de Hesdin avait, en armure, traversé la Seine à la nage «  sur son cheval d’armes, le bassinet à son arçon » pour rejoindre le Breton ? Où a-t-il vu que la reine Blanche «  avait fait fermer les portes des ponts (!) afin que nul ne puisse secourir les Français  » ? Où a-t-il trouvé que ce furent les « valets » des deux armées qui engagèrent le combat à coups d’injures, de pierres, de fourches ? Où a-t-il puisé que le comte d’Auxerre et Hugues de Châlon (le Vert Chevalier) étaient jumeaux ?
    Par quel miracle de lecture a-t-il su que l’épée de Thibaut du Pont mesurait deux mètres et pesait six kilos ? Enfin, où a-t-il péché que le captal se battait à coups de… maillet ?
    Dans la Chronique normande, Strael, le résistant de Rolleboise, devient Gautier d’Estraonc.
    Pendant que s’affrontaient les adversaires de Cocherel, Mouton de Blainville assiégeait Goumay et le Neubourg qui étaient à la reine Blanche.
    Le captal de Buch est nommé le captal de Bûche et le castal de bœuf dans la Chronique normande.
    La présence de Robert Knolles est signalée par certains auteurs parmi les Navarrais. Rien ne justifie cette affirmation.

 
ANNEXE VIII
     
SUR L’ATTITUDE DE L’ARCHIPRÊTRE
À COCHEREL
     
     
     
    Pour expliquer la « défaillance » d’Arnaud de Cervole à Cocherel, son hagiographe, Aimé Chérest, prétend que ce coquin notoire fut ulcéré de voir que, pour conduire la bataille, « les suffrages » (des combattants) se portèrent d’abord sur celui que Froissart appelle le comte d’Auxerre, et qui était sûrement le fils aîné, le tuteur et l’administrateur du véritable comte Jean III de Châlon-Auxerre, encore vivant mais interdit. Aucune considération sérieuse ne justifiait ce choix, et le jeune homme eut la sagesse de ne pas s’aveugler sur son propre mérite. Il pria ses compagnons d’armes de reporter leurs voix sur de plus habiles et plus expérimentés. Quels sont les deux premiers noms qu’il met en avant ? « Monseigneur Bertrand » et « monseigneur l’Archiprêtre. » Entre les deux, l’hésitation paraîtrait aujourd’hui singulière. Nous voyons Guesclin à travers l’éclat prestigieux de ses dernières années. Avant Cocherel, il fallait des yeux bien clairvoyants pour deviner le futur connétable sous les traits de l’aventurier breton. L’Archiprêtre avait sur lui l’avantage de s’être vaillamment comporté (!) aux deux plus « grosses besoignes », aux deux « journées arrêtées » de l’époque : Poitiers et Brignais (! !). Le lendemain soir, toute
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