Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La chevauchée vers l'empire

La chevauchée vers l'empire

Titel: La chevauchée vers l'empire
Autoren: Conn Iggulden
Vom Netzwerk:
montagne et pria le père ciel en ces termes : « Je
ne suis pas l’auteur de ces troubles, mais accorde-moi la force d’exercer ma
vengeance. »
     
     
    En provoquant la colère de Gengis, le gouverneur d’Otrar
prit peut-être l’une des plus désastreuses décisions militaires de l’Histoire. Il
pensait sans doute pouvoir traiter avec mépris le khan des Mongols. Cousin du
shah et disposant de vastes armées, il faisait probablement peu de cas de la
menace mongole.
    La ville d’Otrar n’a jamais été reconstruite. Les Mongols
exécutèrent Inaltchiq en lui versant de l’argent fondu dans les yeux et les
oreilles. Si j’ai modifié l’ordre des villes qui tombèrent, le shah fut mis en
déroute et dut s’enfuir, pourchassé par Süböteï et Djebe comme je le raconte. Il
parcourut dans sa fuite plus de quinze cents kilomètres, traversant l’Ouzbékistan
et l’Iran actuels, jusqu’au bord de la mer Caspienne, où il prit un bateau pour
se réfugier avec ses fils sur une petite île. Épuisé, il succomba à une
pneumonie et son fils Djalal al-Din (ou Jalal Ud Din) le remplaça à la tête des
armées musulmanes. Il affronta une dernière fois Gengis devant l’Indus et s’échappa
presque seul tandis que ses troupes étaient écrasées. Le jeune garçon qui
deviendrait Kublai Khan était effectivement présent et on raconte que Gengis
tint à lui montrer la bravoure de Djalal al-Din, exemple de la façon dont un
homme doit vivre et mourir.
     
     
    La secte des Assassins est peut-être surtout connue pour
nous avoir donné le mot « assassin », dérivé de « hashishin »,
en passant par l’« ashishin » de Marco Polo, à cause de l’usage qu’ils
faisaient du haschich pour provoquer en eux une folie meurtrière. Mais le mot
vient peut-être plus simplement d’« assasin », pluriel d’« assas »,
terme arabe pour « gardien ». Musulmans chiites, ils se distinguent
de la branche principale de l’islam, qui regroupe les sunnites. La pratique de
montrer aux nouvelles recrues abruties de drogue une version du ciel et de l’enfer
est véridique. On imagine aisément l’effet sur de jeunes esprits
impressionnables. Ils passaient pour être d’une loyauté farouche envers « le
Vieux de la Montagne ». À leur apogée, les Assassins exercèrent une grande
influence et l’anecdote du gâteau empoisonné laissé sur la poitrine de Saladin
endormi est exacte. Message parfaitement clair, et reçu comme tel par le chef
arabe, lui enjoignant de ne pas les englober dans ses conquêtes. Si ses
forteresses furent détruites par Gengis et les khans qui lui succédèrent, la
secte demeura active pendant de nombreuses années.
     
     
    Les Khwarezmiens utilisèrent des éléphants contre les
Mongols à Otrar, à Samarkand et dans d’autres batailles, tactique sans espoir
face à des guerriers dont l’arc était l’arme de prédilection. Les Mongols ne
furent jamais effrayés par les charges des énormes animaux et les criblèrent de
flèches. Chaque fois, les pachydermes pris de panique piétinèrent leurs propres
rangs. Gengis disposa en une occasion d’éléphants capturés, mais il relâcha ces
bêtes peu fiables sans chercher à les utiliser.
     
     
    Pour des raisons propres à l’intrigue, j’ai déplacé à
Samarkand le minaret devant lequel Gengis « s’incline ». Il se trouve
en fait à Boukhara et s’élève encore aujourd’hui à cent cinquante pieds de
hauteur. Gengis se serait adressé aux riches marchands de la ville pour leur
dire, grâce à des interprètes, qu’ils avaient manifestement commis de graves
péchés et que, s’ils en voulaient une preuve, ils n’avaient pas à chercher plus
loin que sa présence parmi eux. On ne saura jamais s’il pensait vraiment être
le châtiment de Dieu ou s’il faisait simplement de l’esprit.
     
     
    Dans la religion islamique, Abraham est considéré comme le
premier musulman, le premier à se soumettre à un dieu unique. Comme pour Moïse
et Jésus, le récit de sa vie dans le Coran diffère de celui de la Bible sur des
points importants.
     
     
    Djötchi, le fils aîné de Gengis, fut le seul général qui se
retournât jamais contre lui. Il partit avec ses guerriers et refusa de revenir
au camp. Si cette conduite nous est connue grâce à des documents, un auteur de
romans historiques doit en expliquer les raisons. Ses hommes auraient abandonné
femmes et enfants pour le suivre, ce qui peut paraître
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher