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Interdit

Interdit

Titel: Interdit
Autoren: Elizabeth Lowell
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et d’or.
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    INTERDIT
    — Vous vivez bien mieux que la plupart des villageois,
    dit-il.
    — J’ai de la chance. Erik, l’héritier de Lord Robert du
    Nord, veille sur moi.
    L’affection d’Ambre envers Erik se sentait dans sa voix
    et dans son sourire. L’expression de Duncan s’assombrit,
    lui conférant toute l’apparence du formidable guerrier qu’il
    était.
    Ambre se demanda soudain si elle ne l’avait pas détaché
    un peu trop vite.
    — Êtes-vous sa maîtresse ? s’enquit-il.
    Ambre ne comprit pas l’abrupte question tout de suite.
    Puis elle rougit.
    — Non ! Lord Robert est un…
    — Je ne parle pas de Robert, l’interrompit-il brusque-
    ment. Erik. Celui dont le seul nom vous fait sourire.
    Ambre sourit de plus belle.
    — La maîtresse d’Erik ? répéta-t-elle. Il ne pourrait pas
    s’empêcher de rire, s’il entendait une chose pareille. Nous
    nous connaissons depuis notre plus tendre enfance.
    — Donne-t-il d’aussi beaux cadeaux à toutes ses amies
    d’enfance ? demanda froidement Duncan.
    — Nous étions tous deux des élèves de Cassandra la
    Sage.
    — Et alors ?
    — Alors la famille d’Erik m’a prise sous son aile.
    — Et pas à n’importe quel prix, dit-il ostensiblement.
    — Leurs cadeaux, bien que très généreux, ne com-
    promettent pas la fortune de Lord Robert, répliqua-t-elle
    sèchement.
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    ELIZABETH LOWELL
    Alors qu’il s’apprêtait à ouvrir la bouche pour la ques-
    tionner davantage, Duncan se rendit compte qu’il réagissait
    avec bien trop de jalousie, alors qu’il venait à peine de ren-
    contrer cette jeune femme.
    « Ou dois-je l’être ? »
    Après tout, il s’était réveillé nu dans son lit. Elle n’avait
    pas hésité à le toucher de ses mains. Elle n’avait ni rougi ni
    détourné le regard lorsque les couvertures avaient glissé
    pour révéler toute sa nudité. Et elle n’avait pas semblé
    pressée de le recouvrir.
    Mais comment demander délicatement à une jeune
    femme si elle était sa promise, sa femme, ou sa maîtresse ?
    Ou, Dieu le protège, sa sœur ?
    Duncan grimaça. L’idée qu’Ambre et lui puissent être
    liés par le sang l’horrifiait.
    — Duncan ? Vous souffrez ?
    — Non.
    — Vous êtes sûr ?
    Il émit un grognement.
    — Dites-moi…
    Sa voix et son courage s’évanouirent. Mais pas la cha-
    leur sensuelle qui bouillonnait en lui.
    — Oui ? l’encouragea Ambre.
    — Sommes-nous parents ?
    — Non, dit-elle immédiatement.
    — Merci, mon Dieu.
    Ambre paraissait surprise.
    — Cassandra fait-elle partie de ceux que vous appelez
    les Érudits ? demanda-t-il pour changer de sujet avant
    qu’Ambre ne puisse parler.
    — Oui.
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    INTERDIT
    — Est-ce une peuplade, un clan ou une religion ?
    Ambre se demanda d’abord si Duncan ne jouait pas
    avec elle. Tout homme retrouvé à l’intérieur de Stone Ring,
    endormi au pied du sorbier sacré devait être l’un des
    Érudits !
    Cette pensée l’apaisa. Elle avait entendu beaucoup de
    choses sur Duncan de Maxwell, le Fléau Écossais, mais
    jamais on n’avait fait la moindre allusion à la possibilité
    qu’il soit un Érudit.
    Qui qu’ait été par le passé l’homme qu’elle avait nommé
    Duncan, il était maintenant un autre homme, dont toute
    Érudition passée lui avait été arrachée par un coup de
    foudre.
    Elle se concentra, essayant de trouver les mots justes
    pour décrire sa relation avec Cassandra, Erik et les quel-
    ques autres Érudits qu’elle avait rencontrés. Elle ne voulait
    pas que Duncan la regarde avec superstition ou avec peur,
    comme le faisaient certains des villageois.
    — Beaucoup d’Érudits ont des liens du sang, mais pas
    tous, dit-elle lentement. C’est une sorte de discipline, comme
    une école, mais tous ceux qui essaient d’apprendre n’ont pas
    des aptitudes égales.
    — Comme les chiens de chasse, les chevaux ou les che-
    valiers ? demanda Duncan après un moment de réflexion.
    Elle ne parut pas comprendre.
    — Certains seront toujours meilleurs que les autres
    dans leur domaine, dit-il simplement. Très peu se détachent
    vraiment du lot.
    — Exactement, dit-elle, soulagée que Duncan ait com-
    pris. Ceux qui ne peuvent apprendre disent que ceux qui le
    peuvent sont maudits, ou bénis. Souvent maudits.
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    ELIZABETH LOWELL
    Duncan revêtit un sourire ironique.
    — Mais c’est faux, dit-elle. Nous sommes simplement
    tels que Dieu nous a créés. Différents.
    — Oui, j’ai rencontré des gens comme
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