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Interdit

Interdit

Titel: Interdit
Autoren: Elizabeth Lowell
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battre.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Non, hurla Ambre, arrêtez !
    Elle se jeta sur l’étranger et s’agrippa à lui comme s’il
    était un cheval sauvage, essayant de l’immobiliser avant
    qu’il ne se blesse davantage.
    Stupéfait d’être ainsi maintenu par une femme douce et
    parfumée à l’opulente chevelure d’or, l’homme arrêta un
    instant de se débattre.
    C’était tout ce qu’Ambre demandait. Elle déposa un
    baiser sur son torse nu. Il s’immobilisa, surpris. Puis, elle
    posa ses doigts sur ses lèvres pour mettre fin à ses cris.
    — Restez tranquille, mon sombre guerrier. Je vous
    libérerai.
    Il fut parcouru d’un frisson. Une souffrance intense
    martelait sa tête à chacun des battements de son cœur.
    Lentement, à force de volonté, il se força à ne plus se débattre
    contre ses liens.
    La sensation des mains de la jeune femme sur sa peau
    nue le fit frissonner de nouveau, tout comme la caresse de
    ses doux cheveux sur son entrejambe. Son cœur s’emballa.
    Et ça n’avait rien à voir avec sa lutte pour se libérer…
    Puis, il vit la dague d’argent ancienne qu’elle avait tirée
    de sa ceinture.
    — Non ! s’écria-t-il d’une voix enrouée.
    Puis, il prit brusquement conscience qu’elle allait l’uti-
    liser sur les cordes, pas sur lui. Poussant un grognement, il
    arrêta de se débattre. Lorsque la force de son sang ralentit,
    son mal de tête s’apaisa.
    Ambre leva la tête de son ouvrage et sourit d’un air
    encourageant.
    — Je suis désolée que vous ayez été attaché. Vous
    n’étiez… pas vous-même.
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    INTERDIT
    « Qui que vous soyez. »
    — On ne savait pas ce que vous feriez en vous réveillant,
    ajouta-t-elle.
    L’homme soupira longuement lorsque sa main droite fut
    libre. Les autres liens ne résistèrent pas longtemps à la
    dague. Il fut libre en un rien de temps.
    — Je suis désolée, répéta Ambre. Erik a insisté pour
    que vous soyez attaché, pour ma sécurité. Mais je sais que
    vous ne me ferez pas de mal.
    L’homme se contenta de secouer la tête. L’espace de quel-
    ques respirations, il resta allongé à regarder Ambre,
    essayant de comprendre ce qui lui était arrivé.
    Tout ce dont il était sûr, c’était que moins il bougeait,
    moins sa tête le faisait souffrir.
    — Malade ? demanda-t-il enfin. J’ai été malade ?
    Ambre hocha la tête.
    — Quel genre de mal laisse un homme sans mémoire,
    sans souvenirs… pas même celui de son propre nom !
    Ambre frissonna. Elle rengaina sa dague, les mains
    tremblantes.
    « Ce ne peut être ce qu’a prédit Cassandra.
    » Je n’ai pas été imprudente. Je n’ai pas été stupide.
    » Il ne peut être un homme sans nom. »
    Mais il l’était.
    — Vous ne vous souvenez pas de votre nom ?
    — Non, ni de rien d’autre, mais de…
    — Oui ? demanda Ambre impatiemment.
    — L’obscurité. Mille ombres noires.
    — C’est tout ?
    L’étranger paraissait ahuri. Il battait des cils en frottant
    ses poignets endoloris par les cordes, fixant le plafond
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    ELIZABETH LOWELL
    comme s’il regardait quelque chose que seul lui pouvait
    voir.
    — Une lumière dorée, dit-il lentement, une douce voix
    qui m’appelle, qui m’attire dans la nuit, sentant le pin et le
    mélèze.
    Ses yeux noisette tachetés de gris, de vert et de bleu
    regardèrent intensément Ambre. Sa main l’attrapa si rapide-
    ment qu’elle fut captive sans se rendre compte qu’il avait
    bougé. Ses doigts glissèrent dans ses cheveux jusqu’à son
    crâne. Il la tenait avec douceur cette fois, mais si fermement
    qu’elle n’avait aucune chance de s’échapper.
    Mais elle ne voulait pas s’échapper. Un plaisir nouveau
    s’emparait d’elle. Elle avait touché l’étranger de nombreuses
    fois, mais jamais il ne l’avait touchée. La différence était
    exaltante… bien qu’elle sache parfaitement que les émotions
    de l’homme sans nom étaient telle une tempête imprévi-
    sible et qu’il pouvait perdre la maîtrise de soi à tout moment.
    Lentement, l’homme entraîna Ambre sur le lit, à côté de
    lui. Il enfouit son visage dans ses cheveux, inhalant profon-
    dément son parfum. Elle laissa ses lèvres effleurer sa joue et
    son torse, comme elle l’avait souvent fait durant les longues
    heures où elle l’avait soigné.
    — C’était vous, dit-il d’une voix rauque.
    — Oui.
    — Est-ce que je vous connais ?
    — Vous ne connaissez que ce qui est dans votre esprit,
    dit-elle. Me
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