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Interdit

Interdit

Titel: Interdit
Autoren: Elizabeth Lowell
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? demanda-t-il. Est-ce ainsi que je me
    nomme ?
    — Je ne sais pas, dit-elle d’un air malheureux. Mais cela
    vous sied. Duncan signifie « sombre guerrier ».
    Il plissa les yeux.
    — Votre corps porte des marques de bataille, dit-elle en
    touchant les cicatrices sur sa poitrine, et votre chevelure a
    la teinte si captivante de l’obscurité.
    La légère caresse de ses doigts attisait et captivait
    Duncan, l’encourageant à accepter son étrange réveil à un
    monde à la fois familier et à jamais changé.
    Et qu’il soit étrange ou familier, il était trop fourbu pour
    se battre encore. La longue remontée depuis les ténèbres
    avait réduit à néant toute sa puissance.
    — Promettez de ne plus m’attacher si je dors encore,
    dit-il d’une voix rauque.
    — Je vous le promets.
    Duncan regarda la jeune femme passionnée qui le
    regardait avec tant d’inquiétude. Les questions se bouscu-
    laient en lui, trop de questions pour qu’il ait l’esprit clair.
    Trop de questions sans réponse.
    Il ne se souvenait peut-être pas des détails de sa vie
    avant qu’il ne s’éveille ici, mais il n’avait pas tout oublié.
    Dans le passé, il avait appris qu’une attaque frontale n’était
    pas toujours la meilleure approche pour assiéger un poste
    fortifié.
    Et de toute façon, il n’avait pour l’instant pas assez de
    force pour s’attaquer ne serait-ce qu’à un papillon. Chaque
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    INTERDIT
    fois qu’il rassemblait ses forces pour se battre, son mal de
    tête l’aveuglait de souffrance.
    — Reposez-vous un peu, l’encouragea Ambre. Je vais
    vous faire du thé pour atténuer votre migraine.
    — Comment savez-vous que j’ai mal à la tête ?
    Ambre ramassa les couvertures qui étaient tombées,
    sans répondre. Ses cheveux détachés glissèrent de nouveau
    sur Duncan. Avec un soupir agacé, elle balaya la lourde
    masse en arrière, mais des mèches s’échappèrent encore.
    — Votre chevelure est comme de l’ambre, dit Duncan
    en caressant l’une de ses mèches. Douce et précieuse.
    — C’est mon nom.
    — Précieuse ? dit-il en souriant peu à peu.
    Il avait un sourire à faire fondre la neige fondue et à
    faire ressortir les sturnelles en pleine nuit. Ambre en eut le
    souffle coupé.
    — Non, dit-elle en riant. Je m’appelle Ambre.
    — Ambre…
    Le regard de Duncan passa de sa longue chevelure à ses
    yeux d’or lumineux.
    — Oui, dit-il. Précieuse Ambre.
    Il relâcha la mèche de ses cheveux, caressa son poignet
    et laissa tomber sa main sur la lourde couverture de
    fourrure.
    L’absence du toucher de Duncan fut comme un feu qu’on
    éteint. Ambre dut ravaler ses protestations.
    — Ainsi, je suis Duncan, et vous êtes Ambre, dit-il
    après un moment. Pour l’instant…
    — Oui, murmura-t-elle.
    Elle aurait éperdument aimé appeler Duncan par un
    autre nom.
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    ELIZABETH LOWELL
    Pourtant, elle savait que cela ne l’aurait pas empêchée
    de craindre ce que pouvait être son véritable nom. Elle,
    nommée simplement Ambre, ne savait que trop bien ce que
    c’était de ne pas avoir de véritable nom, de véritable héritage.
    « Ce sont peut-être seulement mes peurs qui me jouent
    des tours. Qui dessinent des ombres de monstres sur un
    mur vide.
    » Ai-je peur qu’il soit Duncan de Maxwell simplement
    parce que je veux tant qu’il soit quelqu’un d’autre ?
    » N’importe qui d’autre. »
    — Où suis-je ? demanda Duncan.
    — Chez moi.
    Il regarda autour de lui, observant la vaste pièce au-delà
    d’Ambre. Au milieu brûlait un feu dont la fumée s’échap-
    pait par un trou dans le toit de chaume. Un fumet appétis-
    sant s’élevait de la petite marmite suspendue au-dessus des
    flammes. Les murs avaient été blanchis à la chaux et le sol,
    recouvert de paille fraîche. Il y avait des fenêtres aux volets
    fermés sur trois murs, et sur le quatrième, une porte.
    Duncan inspecta le lit à baldaquin avec attention : lin,
    laine douce et fourrure luxueuse, riches rideaux de soie
    ouverts pour la journée. Tout près se trouvait une table,
    ainsi qu’une chaise, une lampe à huile et, étonnamment, ce
    qui semblait être d’anciens manuscrits.
    Duncan reporta son regard sur la jeune femme qui
    l’avait soigné, une femme familière et inconnue à la fois.
    Les habits d’Ambre étaient comme le reste : magnifi-
    ques, riches, doux, chauds et colorés. À ses poignets et à son
    cou, des gemmes d’ambre brillaient dans des tons riches de
    jaune foncé
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