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Interdit

Interdit

Titel: Interdit
Autoren: Elizabeth Lowell
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lui… malgré le fait
    qu’elle-même ne fût pas de haute naissance et qu’elle
    n’eût pas plus de famille que le vent sauvage de l’automne.
    Erik retira sa belle cape. Il couvrit l’étranger de la lourde
    et chaude laine indigo. Le tissu suffisait tout juste à le
    couvrir.
    — Il est bien grand, dit-il d’un air absent.
    — Encore plus grand que vous, dit Ambre depuis
    l’autre côté de la chaumière.
    3
    ELIZABETH LOWELL
    — Le chevalier qui a mis cet homme à terre doit être un
    guerrier puissant.
    Erik la regarda, les yeux plissés, lorsqu’elle revint rapi-
    dement vers lui, les bras chargés de l’épaisse couverture de
    fourrure qui recouvrait habituellement son lit.
    — Si on en croit les indices, il a été mis à mal par la
    foudre, dit Erik distinctement.
    Soudain, la vaporeuse chemise de nuit d’Ambre s’en-
    roula autour de ses chevilles. Elle trébucha. Elle serait
    tombée sur l’étranger, si Erik ne l’avait rattrapée. Il la remit
    sur pied et la relâcha tout aussi rapidement.
    — Pardonnez-moi, s’empressa-t-il de dire.
    Bien qu’il ne l’ait touchée qu’un bref instant, elle ne pou-
    vait cacher le malaise qu’elle ressentait.
    — Ce n’est rien, dit-elle. Il vaut mieux que ce soit vous
    qui me touchiez plutôt que cet étranger.
    Malgré ses mots rassurants, Erik la regardait attentive-
    ment. Il voulait être sûr que le désarroi que son contact lui
    avait causé n’était que fugace.
    — Je ne sais pourquoi je ne ressens aucune douleur
    lorsque je vous touche, dit Ambre. Dieu sait pourtant que
    votre cœur n’est pas aussi pur qu’il le devrait.
    Le sourire qui apparut sur les lèvres d’Erik fut aussi
    bref que le malaise d’Ambre l’avait été.
    — Pour vous, Ambre l’Inaccessible, mon cœur est aussi
    pur que la neige à tomber.
    Elle rit doucement.
    — C’est peut-être parce que nous avons passé notre
    enfance à partager les leçons de Cassandra.
    4
    INTERDIT
    — Oui, peut-être…
    Il sourit de nouveau, presque tristement cette fois-ci.
    Puis, il se pencha au-dessus de l’homme immobile pour
    l’envelopper de la couverture de laine.
    Ambre couvrit ses propres épaules. Elle avait froid. Elle
    attisa le feu qui brûlait doucement au milieu de la pièce
    et, bientôt, les flammes réchauffèrent toute la chaumière, et
    leur lumière dansait sur ses longues nattes dorées. Elle sus-
    pendit un chaudron sur le trépied posé au-dessus du feu.
    — Et les compagnons de cet homme ? demanda-t-elle.
    — Ils se sont dispersés dans le vent, ainsi que leurs che-
    vaux. Stone Ring ne doit pas aimer les Normands, dit-il en
    souriant férocement.
    — Quand cela est-il arrivé ?
    — Je l’ignore. Bien que les empreintes soient profondé-
    ment dessinées, elles avaient été largement effacées par la
    pluie. Il ne restait du chêne frappé par la foudre qu’une
    souche noire et des cendres.
    — Rapprochez-le du feu, ordonna-t-elle. Il doit mourir
    de froid.
    Erik le transporta avec une facilité hors du commun,
    comme si l’homme n’était pas plus lourd qu’une plume. La
    danse des flammes faisait ressortir l’or de la chevelure et de
    la barbe d’Erik.
    Les cheveux de l’étranger, eux, restaient d’un noir sou-
    tenu. Il était rasé de près, bien qu’arborant la moustache,
    également noire.
    — Il respire ? s’enquit-elle.
    — Oui.
    5
    ELIZABETH LOWELL
    — Son cœur…
    — Il bat aussi fort qu’un étalon au galop, l’interrompit
    Erik.
    Ambre soupira. Son soulagement était anormalement
    intense à l’égard d’un étranger.
    C’était pourtant ainsi qu’elle se sentait.
    — Avez-vous envoyé un de vos écuyers chercher
    Cassandra ? demanda-t-elle.
    — Non.
    — Pourquoi ? demanda-t-elle, surprise. Cassandra est
    bien meilleure guérisseuse que moi.
    — Mais vous êtes bien meilleure voyante.
    Ambre prit discrètement une profonde respiration. Elle
    redoutait ceci depuis qu’Erik avait déposé l’étranger à ses
    pieds. Elle passa lentement sa main sous sa cape et sa che-
    mise de nuit.
    Bien qu’elle possédât beaucoup de bracelets et de col-
    liers, de pinces et de décorations pour les cheveux de valeur
    en ambre, il n’y avait qu’un seul bijou qu’elle ne quittait
    jamais, pas même pour dormir. C’était une chaîne, un fil
    d’or finement torsadé. Un pendentif en ambre transparent
    de la moitié de la paume de sa main était suspendu à une
    boucle dorée. De minuscules runes y étaient
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