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Interdit

Interdit

Titel: Interdit
Autoren: Elizabeth Lowell
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de ses manches et les retint avec
    un ruban, afin de ne pas être gênée dans ses mouvements.
    Elle noua également une ceinture faite de trois rangées
    de cuir doré autour de sa taille. Au bout de chaque extré-
    mité des liens de cuir, des anneaux d’ambre brillaient de
    nuances d’or. Un fourreau, également fait de cuir doré, pen-
    dait à sa taille. Il contenait une dague d’argent dont la poi-
    gnée renfermait un seul et unique œil d’ambre rouge sang.
    Après avoir pris un peigne en bois de sorbier, elle se
    dépêcha de retourner auprès de l’étranger. Un simple tou-
    cher lui confirma qu’il était toujours plongé dans son som-
    meil anormal. Et qu’il se débattait comme une truite pour
    rejoindre la lumière attrayante du soleil.
    Ambre le secoua légèrement. Aucune réponse, si ce n’est
    un marmonnement insignifiant. Elle demeura près du lit et
    démêla ses longs cheveux d’or tout en le regardant avec
    inquiétude.
    — Vous vous rapprochez du soleil à chaque battement
    de cœur, dit-elle, pleine d’espoir. Je vous en prie, réveillez-
    vous et dites-moi qui vous êtes.
    L’étranger bougea nerveusement la tête, et sa main tres-
    saillit. Ambre le toucha de nouveau, mais rien n’avait
    changé.
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    ELIZABETH LOWELL
    Elle était aussi agitée que le sommeil de l’étranger. Elle
    faisait les cent pas, peignait sa chevelure, tournait en rond.
    Elle finit par ouvrir les volets les plus proches du lit pour
    regarder dehors. Il n’y avait personne sur le petit chemin
    qui menait à sa chaumière isolée depuis Stone Ring.
    Elle poussa encore les volets et tressa ses cheveux, indif-
    férente à l’air vivifiant qui s’engouffrait dans la pièce. Ses
    gestes étaient maladroits. Elle était trop impatiente, trop
    anxieuse. Le peigne lui échappa des mains pour tomber sur
    le sol couvert de paille, près du lit. Elle referma vivement les
    volets.
    — Quel tracas, ces cheveux, marmonna-t-elle.
    Alors qu’elle se penchait pour ramasser son peigne,
    sa longue chevelure tomba sur la main droite attachée de
    l’étranger. Soudain, elle sentit de longs doigts puissants se
    refermer sur elle, la faisant prisonnière.
    Elle se figea. Puis, elle se tourna lentement vers les yeux
    couleur noisette qui n’étaient qu’à quelques centimètres des
    siens.
    « Ils ne sont pas gris. Ils sont différents de ceux de
    Dominic le Sabre. Merci, mon Dieu ! Mon cœur ne s’est pas
    épris d’un homme déjà marié. »
    — Qui êtes-vous ? demanda une voix virile et profonde.
    — Vous avez retrouvé vos esprits ! Vous avez dormi
    deux jours, et je craignais…
    — Deux jours ? l’interrompit-il.
    — Vous ne vous rappelez pas ? lui demanda-t-elle dou-
    cement en caressant la main qui la retenait prisonnière. Il y
    a eu un orage.
    Elle attendit qu’il réponde, pleine d’espoir.
    — Je ne me souviens de rien, dit-il enfin.
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    INTERDIT
    Ambre ne doutait pas de la véracité de ses mots. Tout ce
    qu’elle avait ressenti en touchant l’étranger était la profon-
    deur de sa confusion.
    — Je ne me souviens… de rien ! s’écria l’homme avec
    violence. Au nom du Christ, que m’est-il arrivé ?
    La peur était mêlée à la confusion dans sa voix. Il essaya
    de se lever, pour se rendre compte qu’il était pieds et poings
    liés. Il pouvait seulement bouger ses doigts et sa tête. Il fut
    si surpris qu’il lâcha subitement les cheveux d’Ambre, avant
    de se mettre à tirer sur les cordes qui retenaient son bras
    droit.
    Son bras fort, celui qui portait son épée.
    — Tout va bien, dit Ambre en essayant d’attraper sa
    main.
    — Je suis attaché ! Suis-je un prisonnier ?
    — Non, c’est juste…
    — Que se passe-t-il, bon sang !
    Elle toucha la main crispée de l’homme. Elle ressentit sa
    fureur d’être attaché, le désarroi de n’avoir aucun souvenir,
    la peur de sa propre impuissance. Mais aucun désir de lui
    faire du mal.
    — Je ne vous veux aucun mal, dit-elle d’un ton apaisant.
    Vous avez été longtemps inconscient, et malade.
    Elle aurait aussi bien pu parler au vent. Les muscles de
    l’homme se tendaient sous l’effort. Le cadre en bois du lit
    craquait violemment, et les cordes lui mordaient la peau,
    mais aucune ne céda.
    Un grondement sauvage s’éleva de sa gorge. Son corps
    se cabra, et les couvertures tombèrent tandis qu’il se débat-
    tait pour se libérer. Les cordes pénétrèrent sa peau jusqu’au
    sang. Il continuait à se
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