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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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avec une femme qui s'appelait alors Malinche, il s'est rendu coupable du péché mortel d'adultère. Cependant, nous avons jugé
    qu'il serait imprudent d'appeler la respectable et estimée Dona Sra. Marina Vda. de Jaramillo à venir témoigner à ce sujet. En outre, le propos de l'Inquisition n'est pas tant de se pencher sur les fautes particulières des accusés que de s'assurer de leur incorrigible tendance à des famés peccati, ces " étincelles du péché ". Par conséquent, nous n'avons pas inculpé Juan Damasceno pour "on immoralité charnelle, mais uniquement pour ses lap-,.u $us fidei qui sont déjà suffisamment nombreux.
    Les témoignages ont été présentés sous forme de lec-que le notaire apostolique avait tirée des propres darations de l'accusé et à laquelle le Procureur a sndu par une inculpation de " profanation du carac-sacré de notre Sainte …glise ". Le notaire a fait nsuite une autre citation et le procureur : " Mépris et espect envers le clergé. " Le notaire a poursuivi et le Dureur a répondu : " Divulgation de doctrines itraires au droit canon de notre Sainte …glise. " Une liste entière d'accusations a suivi : que l'inculpé ait l'auteur d'un livre obscène, pernicieux et blasphé-atoire ; qu'il s'était déchaîné contre la Foi Chrétienne ; E|u'il avait encouragé l'apostasie ; qu'il s'était rendu supable de sédition et de lèse-majesté ; qu'il avait ridi-**ulisé l'état monacal ; qu'il avait prononcé des mots

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    qu'un bon Chrétien et un loyal sujet de la Couronne ne sauraient prononcer, ni même entendre.
    Comme tout ceci constituait de graves manquements à la Foi, l'accusé a eu tout loisir d'abjurer ses crimes, bien que la Cour ne p˚t en accepter le désaveu, puisque tous ces propos hérétiques avaient été consignés par écrit. De toute façon, quand le notaire lui a relu l'un après l'autre les passages tirés de son propre récit, par exemple, ce commentaire idol‚tre dans lequel il avait déclaré : " Un jour, ma chronique fera peut-être office de confession à la bonne déesse Mangeuse d'Ordures ", on lui a demandé : " Don Juan Damasceno, sont-ce bien vos paroles ? " et il a aussitôt acquiescé. Il n'a rien voulu dire pour essayer d'atténuer ses fautes et quand le président du Tribunal l'a solennellement averti du terrible ch‚timent qu'il devrait subir s'il était reconnu coupable, il a simplement répliqué : " Cela veut donc dire que je n'irai pas au Paradis des Chrétiens ? " Nous lui avons fait remarquer que ce serait en effet la pire des punitions et qu'il n'irait certainement pas au Paradis. A ces mots, il a eu un sourire qui a glacé d'effroi les ‚mes de tous les membres du Tribunal.
    Ensuite, en tant qu'Inquisiteur Apostolique, nous avons été dans l'obligation de lui faire savoir quels étaient ses droits : bien qu'une abjuration de ses péchés ne puisse être prise en considération, il pouvait encore se confesser, se repentir et par conséquent être considéré comme pénitent, se réconcilier avec l'…glise et se voir infliger une peine moins lourde prévue par le droit canon et par la loi civile, c'est-à-dire, être condamné à passer le restant de ses jours sur les galères de Votre Majesté.
    Cependant, Juan Damasceno est resté inflexible sur ses positions. Il s'est contenté de sourire légèrement et de murmurer quelque chose à propos de son
    " tonalli ", paÔen, ce qui est déjà en soi une hérésie notoire. Sur ce, on l'a ramené dans sa cellule pendant que la Cour délibérait, et elle a déclaré Juan Damasceno coupable d'hérésie opini‚tre.
    Selon les règles du droit canon, la sentence a été 1050
    annoncée publiquement le dimanche suivant. On a fait sortir Juan Damasceno de sa prison et on l'a conduit au milieu de la grand-place, o˘ tous les habitants de la ville avaient reçu l'ordre de se rassembler. Il y avait donc une foule nombreuse qui comprenait des Espagnols, des Indiens, les auditeurs du Tribunal, les fonctionnaires laÔques de la Justicia Ordinaria et le responsable de l'auto-da-fé. Juan Damasceno est arrivé vêtu de la tunique des condamnés et la tête coiffée de la couronne de paille de l'infamie. Il était accompagné par Fray Gaspar de Gayana qui portait une grande croix.
    Une estrade avait été spécialement dressée pour cette occasion sur la place pour les membres de l'Inquisition et le secrétaire du Saint-Office a lu à
    la foule le compte rendu officiel des crimes de l'accusé et le
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