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Eugénie et l'enfant retrouvé

Eugénie et l'enfant retrouvé

Titel: Eugénie et l'enfant retrouvé
Autoren: Jean-Pierre Charland
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Jean-Pierre Charland

    Les Folles Années

    Tome 4

    Eugénie et l’enfant retrouvé

    Roman historique
    Hurtubise

    Liste des personnages principaux

    Buteau, Marie : Jeune fille née dans le quartier Saint-Roch, veuve d’Alfred Picard, elle dirige le commerce fondé par ce dernier.

    Caron, docteur : Médecin des familles Picard et de la famille Dupire, ère d’Élise

    Caron, Élise : Fille du médecin des deux familles Picard, veuve de Charles Hamelin depuis l’automne de 1918, elle retourne vivre chez son père.

    Dubuc, Paul : Député libéral de Rivière-du-Loup, père de deux filles, Amélie et Françoise. Il épouse Marie Picard, née Buteau, en secondes noces en 1919.

    Dugas, Gertrude : Servante dans la maisonnée de Marie (Buteau) Picard.

    Dupire, Fernand : Notaire, époux d’Eugénie Picard, il a trois enfants : Antoine, Béatrice et Charles.

    Girard, Jeanne : Domestique chez Fernand Dupire, elle abandonne cet emploi pour reprendre du service chez Élisabeth Trudel.

    Létourneau, Jacques : Fils naturel d’Eugénie Picard, il a été adopté par Fulgence Létourneau et sa femme, Thérèse.

    Picard, Eugénie : Fille de Thomas Picard, elle a épousé Fernand Dupire, dont elle a trois enfants : Antoine, Béatrice et Charles.

    Picard, Mathieu : Fils de Marie Buteau et de Thomas Picard. Alfred Picard avait toutefois assumé sa paternité. A son retour de la guerre en 1919, il reprend ses études de droit à l’Université Laval.

    Picard, Thalie : Fille de Marie Buteau et d’Alfred Picard, elle étudie à l’Université McGill depuis 1918.

    Poitras, Flavie : Employée d’Édouard Picard au magasin PICARD, elle fréquente Mathieu Picard.
    O’Neill, David : Ingénieur, il courtise Amélie Dubuc, la fille cadette de Paul Dubuc.
    Trudel, Élizabeth : Seconde épouse de Thomas Picard. Devenue veuve, elle acquiert une maison de chambres .

    Chapitre 1

    L’escalier se révélait un peu trop étroit pour que les employés puissent manœuvrer à leur goût. Quelques jurons étouffés avaient souligné le début de leur ascension. Un beau jeune homme âgé de dix-neuf ans s’arc-boutait contre le lourd buffet en chêne lui écorchant les doigts. Il remarqua, à l’intention de son compagnon de travail:
    — Les ventes de l’année 1928 paraissent excellentes.
    Nous en sommes à livrer notre troisième ensemble de cuisine complet depuis ce matin.
    Sa détermination à parler d’ensemble et non de set le distinguait de ses collègues. Si Jacques Létourneau se trouvait au magasin PICARD un peu contre sa volonté, à exécuter une tâche aussi pénible, il préférait faire contre mauvaise fortune bon cœur. Puis, en réalité, son sort ne s’avérait pas si pénible: les hommes du service lui réservaient plutôt un accueil sympathique grâce à sa bonne humeur.
    — Pour ça, le patron doit ramasser une jolie fortune, répondit Napoléon, trois marches plus haut.
    Depuis cette position, le chef d’équipe pouvait laisser son assistant supporter la majeure partie du fardeau. Après tout, se situer plus haut à la fois dans l’escalier et dans la hiérarchie de l’entreprise valait bien de petits avantages...
    et au moins un inconvénient: il gravissait les marches à reculons.

    — Nous passons nos journées à aller chercher la marchandise à la gare pour l’apporter directement du wagon au salon d’un acheteur, continua-t-il. Ça ne nous laisse pas une minute pour souffler. Chaque fois, de l’argent lui tombe dans la poche.
    — Mais si nous avions trop de temps pour souffler, ironisa Jacques, Picard nous mettrait tout bonnement à la porte.
    Grand, mince, il arrivait à paraître élégant même dans ses habits de travail faits en toile épaisse. Surtout, ses cheveux blonds un peu ondulés, ses yeux bleu clair et ses traits réguliers faisaient une excellente première impression. Et sa détermination à faire sa part de la tâche levait les dernières réserves.
    Tout de même, l’autre le contempla un moment d’un œil méfiant, comme si évoquer la logique patronale le rendait suspect à ses yeux. Pour se justifier, l’étudiant se devait de faire amende honorable.
    — Et dans ce cas, comme je suis le dernier arrivé dans le service, je serais le premier parti, conclut-il d’un ton un peu désenchanté.
    — Ça, c’est la cruauté de l’existence. Tu ne peux tout de même pas être jeune, beau comme un cœur et expérimenté en plus !
    Jacques accueillit la remarque sur son
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