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Vies des douze Césars

Vies des douze Césars

Titel: Vies des douze Césars
Autoren: Suetone
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retranché. (2) Il fit aussi servir la proposition Plotia au rappel de L. Cinna, frère de sa femme, et de tous ceux qui, dans les troubles civils, s’étaient attachés à Lépide, et qui, après la mort de ce consul, s’étaient réfugiés auprès de Sertorius : il prononça même un discours à ce sujet.
     
VI. Il est nommé questeur. Son origine
    (1) Étant questeur, il fit, à la tribune aux harangues et selon l’usage reçu, l’éloge de sa tante Julie et de sa femme Cornélie, qui venaient de mourir. (2) Dans le premier, il établit ainsi la double origine de sa tante et celle de son propre père : « Par sa mère, ma tante Julie est issue des rois ; par son père, elle se rattache aux dieux immortels. En effet, d’Ancus Marcius descendaient les Marcius Rex, dont le nom fut celui de sa mère ; de Vénus descendent les Jules, dont la race est la nôtre. On voit donc unis dans notre famille et la majesté des rois, qui sont les maîtres des hommes, et la sainteté des dieux, qui sont les maîtres des rois eux-mêmes. » (3) Pour remplacer Cornélie, il épousa Pompeia, fille de Q. Pompée et petite-fille de L. Sylla ; mais, dans la suite, il divorça d’avec elle, sur le soupçon d’un commerce adultère avec Publius Clodius, si publiquement accusé de s’être introduit chez elle sous un costume de femme, pendant une fête religieuse, que le sénat dut ordonner une enquête pour sacrilège.
     
VII. Sa questure en Espagne. La statue d’Alexandre
    (1) Pendant sa questure, l’Espagne ultérieure lui échut en partage. En visitant les assemblées de cette province, pour y rendre la justice par délégation du préteur, il alla jusqu’à la ville de Gadès ; c’est là que voyant, près d’un temple d’Hercule, la statue du grand Alexandre, il poussa un profond soupir, comme pour déplorer son inaction : et, se reprochant de n’avoir encore rien fait de mémorable à un âge où Alexandre avait déjà conquis l’univers, il demanda incontinent son congé, afin de venir à Rome pour saisir le plus tôt possible les occasions de se signaler. (2) Les devins élevèrent encore ses espérances, en interprétant un songe qu’il avait eu la nuit précédente, et qui lui troublait l’esprit ; car il avait rêvé qu’il violait sa mère. Ils déclarèrent que ce songe lui annonçait l’empire du monde, « cette mère qu’il avait vue soumise à lui n’étant autre que la terre, notre mère commune.» 
     
VIII. Ses projets
    Étant donc parti avant le temps, il visita les colonies latines, qui nourrissaient des prétentions au droit de cité romaine ; et il les aurait poussées à quelque audacieuse entreprise, si, dans cette crainte même, les consuls n’avaient retenu quelque temps les légions destinées pour la Cilicie.
     
IX. Il entre dans plusieurs conjurations qui avortent
    (1) Il n’en médita pas moins bientôt à Rome de plus grands projets. On dit, en effet, que, peu de jours avant de prendre possession de l’édilité, il entra dans une conspiration avec le consulaire Marcus Crassus, et avec Publius Sylla et L. Autronius, condamnés tous deux pour brigue, après avoir été désignés consuls. Ils devaient attaquer le sénat au commencement de l’année, en égorger une partie, donner la dictature à Crassus, qui aurait eu César pour maître de la cavalerie ; et, après s’être ainsi emparés du gouvernement, rendre à Sylla et à Autronius le consulat qu’on leur avait ôté. (2) Tanusius Geminus dans son histoire, Marcus Bibulus dans ses édits, et C. Curion, le père, dans ses discours, parlent de cette conjuration. Cicéron lui-même paraît y faire allusion dans une lettre à Axius, où il dit que César effectua, pendant son consulat, le projet de domination qu’il avait conçu étant édile. Tanusius ajoute que Crassus, soit peur, soit repentir, ne se montra pas le jour marqué pour le meurtre, et que, pour cette raison, César ne donna point le signal convenu, qui était, à ce que rapporte Curion, de laisser tomber sa toge de son épaule. (3) Le même Curion et M. Actorius Nason lui imputent encore une autre conspiration avec le jeune Gnaeus Pison, et prétendent que c’est sur le soupçon des menées de ce Pison dans Rome, qu’on lui donna, à titre extraordinaire, le gouvernement de l’Espagne ; que néanmoins ils convinrent de provoquer ensemble une révolution, l’un au dehors, l’autre à Rome, et d’agir au moyen des Ambrones et des peuples qui
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