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Vies des douze Césars

Vies des douze Césars

Titel: Vies des douze Césars
Autoren: Suetone
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épousa Calpurnie, fille de L. Pison, qui allait lui succéder au consulat ; et il donna en mariage à Gnaeus Pompée sa fille Julie, en congédiant son premier fiancé Servilius Cépion, l’un de ceux qui, peu de temps auparavant, l’avaient aidé particulièrement à combattre Bibulus. (2) Après cette nouvelle alliance, il commença, dans le sénat, par prendre d’abord l’avis de Pompée, alors qu’il avait coutume d’interroger Crassus le premier, et qu’il était d’usage que le consul conservât toute l’année l’ordre établi par lui aux calendes de janvier pour recueillir les votes.
     
XXII. Il obtient le gouvernement des Gaules. Son arrogance
    (1) Ainsi appuyé du crédit de son beau-père et de son gendre, il choisit, parmi toutes les provinces romaines, celle des Gaules, qui, entre autres avantages, offrait à son ambition un vaste champ de triomphes. (2) Il reçut d’abord la Gaule Cisalpine avec l’Illyrie, en vertu de la loi Vatinia, et ensuite la Gaule Chevelue, par un vote des sénateurs, qui craignaient, s’ils la lui refusaient, que le peuple ne la lui donne également. (3) Il en éprouva une joie qu’il ne put contenir : on l’entendit, peu de jours après, se vanter en plein sénat d’être enfin parvenu au comble de ses vœux, malgré la résistance et les lamentations de ses adversaires, et s’écrier qu’il marcherait désormais sur leurs têtes à tous : « Cela ne sera pas facile à une femme, » répondit une voix, pour l’outrager : « Je ne sache pas, répliqua-t-il en ayant l’air de plaisanter, que cela ait empêché Sémiramis de régner sur la Syrie, et les Amazones de posséder jadis une grande partie de l’Asie. » 
     
XXIII. Il est cité en justice. Ses précautions pour s’assurer l’impunité
    (1) Après son consulat, les préteurs Gaius Memmius et Lucius Domitius demandèrent qu’on examina les actes de l’année précédente. César déféra l’affaire au sénat, qui ne voulut point en connaître. Trois jours s’étant passés en vaines altercations, il partit pour son gouvernement ; et aussitôt, on traîna son questeur en justice, sous plusieurs inculpations, en vue d’une enquête préjudicielle. (2) Lui-même y fut bientôt cité par le tribun du peuple Lucius Antistius ; mais, grâce à l’intervention du collège des tribuns, il obtint de ne pas être accusé pendant qu’il était absent pour le service de la république. (3) Aussi, pour se mettre désormais à l’abri de pareilles attaques, il eut grand soin de s’attacher par des services les magistrats en charge chaque année, et il se fit une loi de n’aider de son crédit ou de ne laisser parvenir aux honneurs que ceux qui se seraient engagés à le défendre en son absence ; condition pour laquelle il n’hésita pas à exiger de certains un serment et même une promesse écrite.
     
XXIV. Il oblige Crassus et Pompée à demander le consulat dans son intérêt. Sa conduite coupable en Gaule.
    (1) Mais Lucius Domitius, qui aspirait au consulat, s’étant vanté publiquement d’accomplir comme consul ce qu’il n’avait pu faire comme préteur, et de priver César de son commandement, celui-ci fit venir Crassus et Pompée à Lucques, ville de sa province, et les décida à briguer un second consulat pour en écarter Domitius, et il obtint grâce à leur double intervention que son commandement soit prorogé pour cinq ans. (2) Rassuré de ce côté, il ajouta d’autres légions à celles qu’il avait reçues de la république, et il les entretint à ses frais. Il en forma même, dans la Gaule Transalpine, une dernière, à laquelle il fit prendre le nom gaulois d’Alauda, qu’il sut former à la discipline des Romains, qu’il arma et habilla comme eux, et que, dans la suite, il gratifia tout entière du droit de cité. (3) Il ne laissa désormais aucune occasion de faire la guerre, fût-ce une guerre injuste et périlleuse : il attaqua indistinctement et les peuples alliés et les nations ennemies ou sauvages. À tel point que sa conduite fit prendre, un jour, au sénat la résolution d’envoyer des commissaires dans les Gaules, pour informer sur l’état de cette province ; quelques sénateurs proposèrent même de le livrer aux ennemis. Mais le succès de ses entreprises lui fit, au contraire, décerner de solennelles actions de grâces, plus longues et plus fréquentes qu’à aucun autre avant lui.
     
XXV. Ses expéditions militaires
    (1) Voici, en peu
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