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Vie et Paroles du Maître Philippe

Vie et Paroles du Maître Philippe

Titel: Vie et Paroles du Maître Philippe
Autoren: Alfred Haehl
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INTRODUCTION
    En 1899 je lus dans la revue L’Initiation, sous la signature de
son directeur Papus (Dr Gérard Encausse), un article intitulé : « Le Père
des pauvres ».
     
    Dans ces pages, l’auteur faisait un panégyrique émouvant de M.
Philippe, sans toutefois le nommer.
    J’éprouvai aussitôt le désir impérieux de faire la connaissance
de cet être au rayonnement surhumain.
    Immédiatement je quittai Strasbourg pour me rendre auprès de
Papus à Paris. Celui-ci m’offrit une très cordiale hospitalité, et, quelque
temps après, m’emmena à Lyon pour me présenter à M. Philippe.
     
    Cette rencontre eut lieu dans le laboratoire du Maître, 6, rue
du Bœuf, au bas de la colline de Fourvière. Deux pièces au rez-de-chaussée,
l’une donnant sur la rue, l’autre, le laboratoire proprement dit, donnant sur
une cour intérieure.
    Nous attendions depuis quelques instants dans la pièce contiguë
au laboratoire, lorsque la porte de communication s’ouvrit et, dans la lumière
de l’encadrement, un homme de taille moyenne, âgé d’une cinquantaine d’années
apparut. C’était M. Philippe.
     
    Cette apparition suscita en moi une émotion profonde. Tout mon
être se tendait vers lui comme pour répondre à un appel inexprimé.
    Tout de suite, d’un ton paternel, il me dit, à mon grand
étonnement : « Ah ; te voilà ; Il est temps que tu
viennes ». Son tutoiement ne m’avait pas surpris ; au contraire, il
me semblait si naturel que j’aurais été peiné, je crois, s’il ne l’avait pas employé.
    Papus l’avait invité à déjeuner ; il avait accepté.
     
    A midi, je le retrouvai dans un restaurant réputé de la ville où
je rencontrai quatre autres invités, dont le docteur Lalande, gendre de M.
Philippe.
    On servit des grives sur canapé, mais M. Philippe, qui présidait
le repas, n’en mangea pas, disant avec douceur : « L’homme ne doit pas
manger d’oiseaux ; ils n’ont pas été créés pour sa nourriture. » Une
dame lui dit alors :
    « Vous mangez bien du bœuf.
    Si j’en mange, répondit-il, c’est pour qu’il te soit permis d’en
manger ».
     
    Un profond silence interrompit la conversation jusqu’alors
animée. Je réfléchissais. Tout cela était si nouveau, si inattendu. Et pourtant
cette douceur, cette autorité bienveillante s’imposaient tout naturellement à
moi.
     
    A deux heures, nous nous rendîmes à la villa que M. Philippe
habitait, 35 rue Tête-d’or. Là le Maître donnait journellement des séances dans
une grande salle du premier étage. Cette salle était meublée de longs bancs en
bois massif, où environ quatre-vingts personnes pouvaient prendre place, et
d’un bureau-table installé contre la cheminée de marbre qui se trouvait au bout
de la salle. La lumière était adoucie par les rideaux jaune pâle des grandes
fenêtres.
     
    A notre arrivée, la salle était pleine de gens appartenant à
toutes les classes sociales, parmi lesquels beaucoup de malades et d’infirmes.
Lorsque M. Philippe entra, un silence respectueux l’accueillit. Il ferma la
porte derrière lui, afin que la réunion ne fût pas troublée par les
retardataires qui devaient attendre, dans une salle du bas ou dans la cour, une
deuxième séance. Immédiatement il s’adressa à tour de rôle aux personnes
présentes. Chacune lui confiait, à voix haute ou à voix basse, ses
préoccupations, ou celles des affligés pour qui elle venait le consulter.
     
    Ce jour-là, j’entendis M. Philippe dire à une vieille femme :
« Ton chat va-t-il mieux » ; Et celle-ci de répondre : « Oui, et
je suis venue vous remercier. » Alors M. Philippe, s’adressant à tous :
« Vous ne savez pas ce que cette dame a fait hier soir, à dix
heures ; Elle a prié pour son chat malade, et le chat a été
guéri. »  La vieille opinait du bonnet et la salle riait. Ce que
cette dame avait fait la veille dans le secret de sa demeure, l’assistance
l’ignorait, mais M. Philippe, lui, le savait ;
    Continuant sa consultation, il s’arrêta devant un homme d’un
certain âge. Avant que celui-ci ait ouvert la bouche, il lui dit : « Le
Ciel t’accorde ce que tu désires « ; et, se tournant vers nous, il ajouta
: « Vous voudriez bien savoir pourquoi ce monsieur obtient tout de suite
ce qu’il demande ; C’est qu’il a fait beaucoup d’efforts pour se corriger
de ses défauts. »
    Ainsi M. Philippe connaissait la vie et les pensées de cet
homme, qui avait obtenu
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