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Vie et Paroles du Maître Philippe

Vie et Paroles du Maître Philippe

Titel: Vie et Paroles du Maître Philippe
Autoren: Alfred Haehl
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traces physiques des faits par lesquels ils avaient passé (traces de
piqûres de serpent, de morsures, de strangulation, etc.) car ces expériences
étaient réelles, matérielles.
    J’ai consacré par ailleurs dans le chapitre relatif à la
médecine quelques paragraphes aux paroles essentielles du Maître sur le
magnétisme curatif.
     
    Le 1er août 1901 le Prince de Monténégro lui conféra l’ordre de
Danilo I er (3 e classe) « pour des services
exceptionnels rendus au peuple monténégrin et à Nous ». Il est intéressant
de souligner que la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur délivra le 2
août 1902, sous le n° 25905, l’autorisation du port de cette décoration à
« M. Philippe Nizier, Médecin en Russie ».
    C’est le 8 septembre 1900 que M. Philippe entra en relation avec
quelques grands-ducs de Russie par l’intermédiaire du docteur Encausse. Le
comte Mourawieff Amoursky, attaché militaire russe à Paris, présenta M.
Philippe au grand-duc Pierre Nicolaiewitch, oncle du tsar Nicolas Il, à sa
femme la grande-duchesse Militza et à la sœur de celle-ci la princesse
Anastasie Romanowsky, duchesse de Leuchtenberg (toutes deux filles du roi de
Monténégro).
    Puis le grand-duc Wladimir vint rendre visite à M. Philippe à Lyon,
et, de retour dans son pays, le fit appeler. M. Philippe partit le 29 décembre
1900 et resta environ deux mois en Russie. A la suite de ce séjour l’empereur
et l’impératrice entendirent tant d’éloges du Maître qu’ils lui firent savoir
par la grande-duchesse Militza qu’ils aimeraient le voir à l’occasion de leur
voyage en France. La rencontre eut lieu à Compiègne le 20 septembre 1901. M.
Philippe fut présenté à l’empereur et à l’impératrice par la grande-duchesse
Militza. Après cet entretien, les souverains demandèrent à M. Philippe de
revenir en Russie, ce qu’il fit quelque temps après. Sa fille et le docteur
Lalande l’accompagnèrent. Une maison leur avait été préparée à Tsarskoie-Selo,
où se trouvait une des résidences impériales.
     
    Durant ce séjour, le tsar conçut une très grande admiration pour
M. Philippe et lui accorda une confiance absolue, au point d’en faire son guide
pour toutes questions importantes. Il voulait lui donner le diplôme de docteur
en médecine, mais ses ministres lui exposèrent que M. Philippe devait pour cela
passer des examens. Un jury fut constitué, qui se réunit au palais impérial. M.
Philippe demanda qu’on lui donnât les numéros des lits de quelques malades en
traitement dans un hôpital de Saint-Pétersbourg. Avec cette seule indication il
fit séance tenante le diagnostic de chacun des malades désignés, lequel fut
reconnu exact. Et il affirma que dès ce moment tous ces malades étaient guéris.
    Les professeurs, membres du jury, purent vérifier à l’hôpital
l’exactitude de ce qu’il avait dit et, le 8 novembre 1901, il fut reçu Docteur
en Médecine par l’Académie Impériale de Médecine militaire de
Saint-Pétersbourg, et inscrit sur le livre des diplômes sous le n° 27.
    Les grands-ducs lui firent don d’une Serpollet, grande voiture
marchant à la vapeur, que le docteur Lalande conduisait. Ils lui envoyèrent à
Lyon deux lévriers : Outechaï (consolation, distraction) et Ptitza (oiseau). Le
tzar lui donna une belle émeraude qu’il portait.
     
    *
    *    *
     
    En août 1904 sa fille, Mme Victoire Lalande, tomba malade. Son
état devint rapidement désespéré.
    M. Philippe donna alors un exemple extraordinaire.
    Son gendre, sa belle-mère, sa femme, sa fille elle-même
demandaient la guérison. M. Philippe répondit : « La volonté du Ciel est
qu’elle s’en aille ; cependant, pour vous prouver que le Ciel peut tout,
elle ira mieux pendant deux jours, mais le troisième, elle reviendra à l’état
où elle est en ce moment ».
    En effet, elle se leva subitement le samedi et, dans la nuit du
lundi, elle retomba, et rendit le dernier soupir le 29 août 1904.
    Le lendemain, j’allai à L’Arbresle. M. Philippe vint à ma
rencontre en pleurant et me dit : « Quand un soldat tombe, il faut serrer
les rangs ».
    De nombreuses personnes assistèrent à l’enterrement. M. Philippe
a dit qu’il avait sacrifié sa fille, qu’il s’était enlevé le droit de la guérir
et qu’elle était partie pour aplanir le chemin. « Cette mort, disait-il,
m’a crucifié vivant ».
     
    *
    *    *
     
    Longtemps à l’avance, M. Philippe avait
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