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Sang Royal

Sang Royal

Titel: Sang Royal
Autoren: Christopher John Sansom
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dirigeantes locales venaient à la rencontre de Henri et de la reine Catherine, leur offraient des présents, tandis que les insurgés de 1536 lisaient de longues déclarations implorant le pardon du roi et réaffirmant leur soumission, avant de renouveler leur serment d’allégeance. À l’époque Tudor, les serments revêtaient une importance capitale : ceux qui prêtaient allégeance étaient certains que le roi leur pardonnait leurs fautes passées mais aussi qu’un sort horrible les attendait s’ils violaient leur foi. Il ne fait en outre aucun doute que places et faveurs étaient distribuées en coulisses. Toutefois, la tentative de convaincre Jacques IV d’Écosse de contracter une alliance avec l’Angleterre échoua, et l’année suivante commença une décennie d’agressions militaires contre l’Écosse.
    Les gens ordinaires, qui avaient créé la grande armée de 1536 et qui auraient pu en former une nouvelle en 1541, se contentèrent de rester spectateurs. La stratégie était entièrement fondée sur l’idée que si Henri pouvait se gagner la loyauté de l’élite nordiste, il n’aurait plus rien à craindre. Stratégie couronnée de succès puisqu’il n’y eut plus de rébellion dans le Yorkshire sous le règne des Tudors. En 1541, malgré tout, étant donné l’ambiance qui prévalait dans le Nord, je pense que le peuple n’a pas dû voir d’un bon œil l’arrivée du cortège, et c’est cette ambiance d’hostilité que j’ai dépeinte à York. L’humeur des Yorkais était maussade, et, comme le montrent les archives, les habitants affolèrent le conseil en refusant de répandre du sable et de la cendre devant leur porte pour faciliter le passage du roi.
    Même si elle semble extraordinaire, l’histoire de Blaybourne est en fait fondée sur la réalité. Il est avéré que Cecily Neville, la mère des rois de la maison d’York, Édouard IV et Richard III, déclara qu’Édouard IV n’avait pas été engendré par le duc d’York, et, selon des rumeurs qui circulaient à la cour de France, le père aurait été un archer anglais nommé Blaybourne. Dans Bosworth (Tempus Publishing, 2002) Michael K. Jones relate cette histoire, laquelle a également été racontée dans un documentaire télévisé de Channel 4 (2004) intitulé Britain’s Real Monarch [« Le Vrai Monarque de Grande-Bretagne »]. Le documentaire a retrouvé l’homme qui serait le roi légitime aujourd’hui si Cecily Neville a dit la vérité : il s’agit d’un sympathique fermier australien (républicain) qui serait alors le roi Michel I er . Je ne suis pas entièrement convaincu que Cecily Neville ait dit la vérité et il me semble qu’il existe des failles dans l’argumentation du Pr Jones, en particulier en ce qui concerne la date de la conception d’Édouard IV. Mais ce n’est pas impossible. L’histoire était sans aucun doute connue de Thomas Cromwell, car en 1535, Chapuys, l’ambassadeur d’Espagne, l’interrogea à ce sujet, peut-être pour l’agacer.
    En revanche, il est toujours vrai – étonnamment au XXI e siècle – que la reine Élisabeth II garde le titre que Henri VIII s’était donné : Chef suprême de l’Église d’Angleterre, Défenseur de la Foi et – en théorie, tout au moins – représentant de Dieu en Angleterre.

REMERCIEMENTS
    Pour l’aide qu’ils m’ont apportée dans ma recherche de documents concernant le voyage royal de 1541, je suis très reconnaissant aux personnels des bibliothèques du conseil municipal d’York, de l’East Yorkshire, des conseils du comté du Lincolnshire, des universités du Sussex et de Londres. La branche américaine de la Richard III Society m’a autorisé à télécharger le Titulus Regulus. Le point culminant de mon voyage de recherche à York fut la visite de la remarquable recréation d’une maison de la fin du XV e siècle à Barley Hall, au centre-ville, ainsi que l’excellente et imaginative exposition sur l’abbaye Sainte-Marie au Yorkshire Museum. Je suis aussi très reconnaissant à Warwick Burton, des York Walks [Visites guidées de York], de m’avoir accompagné au cours d’une visite très instructive du Manoir du roi et d’avoir plus tard répondu à des questions supplémentaires ; à Robert Edwards, qui m’a fait parcourir l’itinéraire du cortège d’York à Hull, et au révérend Nigel Stafford, qui m’a fait visiter la charmante vieille église de Holme-on-Spalding Moor, ainsi qu’à
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