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Sang Royal

Sang Royal

Titel: Sang Royal
Autoren: Christopher John Sansom
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Londres. »
    Je haussai les épaules. « Sans doute. Peut-être que la sottise et la tyrannie du roi leur créeront une nouvelle occasion de se rallier des partisans. Ou non. De toute façon, je refuse de m’en mêler. »
    Nous continuâmes à fixer la vieille tombe en silence. Puis Barak demanda : « Pourquoi êtes-vous venu là ? Simple curiosité ? »
    Je lâchai un rire amer. « Quand je me suis remis de ma fièvre et que j’ai appris que Wrenne avait été enterré à Londres, accompagné seulement de toi, Tamasin et Joan, j’ai eu soudain la folle idée de faire exhumer le corps et de l’enterrer ici. À cause d’un sentiment de culpabilité, je suppose. » Je désignai la pierre tumulaire. « C’étaient ses grands-parents, après tout. Et ceux du roi Édouard IV, ajoutai-je.
    — Vous ne lui devez rien.
    — C’était une idée folle, comme je l’ai dit. Peut-être délirais-je encore un peu.
    — Vous ne devriez pas avoir de remords vis-à-vis de lui… Ni vis-à-vis de votre père », ajouta-t-il.
    Je hochai la tête pensivement. « C’est vrai. Tu as raison. J’ai payé l’hypothèque de mon père, placé une belle stèle en marbre sur sa sépulture. Je vais bientôt me rendre sur sa tombe. Mais je comprends aujourd’hui que nous n’avions jamais été proches, qu’il y a toujours eu une certaine distance entre nous. Comme on ne peut rien y faire, les regrets sont inutiles.
    — En effet.
    — Toutefois, je voulais venir jusqu’ici. Pour voir. J’ai du mal à accepter que Giles m’ait menti et ait fini par tenter de me tuer. Mais c’est ridicule, car les gens se trompent constamment les uns les autres, et pour des raisons moins valables que la cause qu’il défendait.
    — Qu’allez-vous faire de sa bibliothèque ?
    — Je n’en sais rien. » Nous avions trouvé le testament de Wrenne parmi ses affaires. Son neveu mort n’était pas cité, bien sûr. Il avait tout légué à Madge, à part la bibliothèque, qu’il m’avait laissée, comme il l’avait promis. « Je n’en veux pas. Mais il y a certaines choses – un tableau, peut-être quelques autres éléments – qu’il faudra détruire. Le feras-tu pour moi ? Accepteras-tu de retourner à York, maintenant que l’hiver se termine ? Selon la lettre de son avocat, Madge a l’intention de rester dans la maison. »
    Il fit la grimace. « Me rendre à nouveau dans cette ville humide ? Manger la potée de Madge ? Seulement si j’y suis contraint et forcé.
    — Lorsque tu auras terminé cette besogne, je pense entrer en contact avec M. Leland, l’antiquaire fasciné par la bibliothèque de Wrenne, pour qu’il choisisse éventuellement des volumes à emporter. Il serait bon que tu rapportes les anciens livres de droit. Cela devrait intéresser la bibliothèque de Gray’s Inn. » Je fis un pâle sourire. « Cela me permettra peut-être de citer au tribunal quelques vieilles affaires oubliées.
    — Il est possible que je revoie Maleverer. Maintenant qu’il a perdu son siège au Conseil du Nord, je peux lui faire un pied de nez à ce crétin.
    — Il adorera ça ! m’esclaffai-je. Je l’ai soupçonné un moment, tu sais. Mais, tu avais raison, il est trop bête pour élaborer la moindre intrigue. Il n’y a rien derrière ses façons de bravache. Cet homme était une baudruche. Oui, fais-lui donc un pied de nez, si tu l’aperçois.
    — Il y a quelque temps que je voulais vous annoncer une nouvelle, déclara-t-il en me regardant droit dans les yeux. Le moment est peut-être venu.
    — Ah oui ?
    — J’ai demandé à Tamasin de m’épouser.
    — Elle n’a pas mis longtemps à te circonvenir, dis donc !
    — En effet. » Il éclata de rire. « Elle a accepté. » Il baissa les yeux ; du bout du pied, il jouait avec un caillou. « Et nous avons été négligents. Il n’est pas impossible que j’aie bientôt moi-même un fils. » Il émit à nouveau un rire gêné. « Peut-être un jour fera-t-on de lui un roi. Il pourrait lancer une nouvelle réforme et ramener l’Angleterre à la foi de mes ancêtres juifs.
    — Tu m’en diras tant ! Tu es sûr que c’est bien ce que tu veux, ce mariage ?
    — Oui, répliqua-t-il avec force.
    — Vous irez bien ensemble. Peut-être t’apprendra-t-elle l’ordre quand elle régentera ta maison, et alors notre cabinet sera mieux rangé.
    — Elle peut toujours essayer !
    — Merci pour tout ce que tu as fait, dis-je d’une voix
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