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L'ultime prophétie

L'ultime prophétie

Titel: L'ultime prophétie
Autoren: Rachel Lee
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es en vie, dit Sara en sanglotant. Oh, par Elanor,
vous êtes tous les deux vivants ! Le lien s'était rompu et j'ai cru... j'ai
cru...
    Elle ne put finir sa phrase et étreignit Tess. A travers ses
larmes, elle vit le noble visage d'Archer lui sourire.
    —   C'est fini, murmura Tess. La Dame Filandière n'est plus. Nous sommes libres. Nous sommes tous libres. Nous ne sommes plus
les jouets des dieux et c'était cette destinée qui unissait nos esprits. Ce
n'est plus nécessaire aujourd'hui.
    Sara se dégagea et essuya ses larmes de joie.
    —   Nous ne sommes plus ilduins ?
    —   Nous serons toujours sœurs, Sara. Nous serons toujours ilduins.
Mais nos dons ont changé. Je crois que tu vas te rendre compte que tu peux
toujours guérir mais avec un moindre pouvoir.
    Tess s'écarta et lui montra un homme assis. La peau de ce
dernier semblait recouvrir ce qui avait été autrefois des traits parfaits. Des
mèches de cheveux fins et presque blancs étaient visibles, dispersées, sur un
cuir chevelu à vif. Il semblait affaibli et malade mais même lui souriait.
    —   Les Premiers Nés ne sont plus eux aussi. Voici Ardred.
Comme nous, il est désormais mortel et malheureusement, je n'ai pas pu le
guérir complètement. Il est aveugle.
    —   Ardred ! fut le cri qui échappa à Sara.
    —   Oui, dit Tess. Nous serons désormais seuls responsables
du bien et du mal que nous ferons.
    Un groupe s'était peu à peu formé autour d'eux, qui
comprenait Cilla et Ratha, Tuzza et Alezzi, Jenah, ainsi que l'empereur et sa
fille.
    Ils semblaient tous transformés. Ils furetaient autour
d'eux, telles des personnes qui venaient de se réveiller d'un long rêve, puis
leurs yeux se posaient encore et encore sur Tess et Archer.
    —   C'est fini, dit Archer. Fini. Les dieux m'ont accordé
tout ce que je désirais : je ne suis plus un Premier Né mais un simple mortel,
tout comme mon frère.
    Il posa la main sur l'épaule d'Ardred et ce dernier sourit
de nouveau.
    —   Et Tess, ajouta Archer, m'a accordé sa main en mariage.
Tout sera différent à partir de maintenant. Plus aucune ombre ne planera sur le
monde. Il nous incombe de le reconstruire et d'en faire le meilleur monde
possible.
    Des hochements de tête nombreux accueillirent ces paroles.
    —   Mon seigneur ? dit Ratha.
    Archer secoua la tête.
    —   Je ne suis plus le seigneur de personne. Ni Annuvil. Je
serai Archer Blackcloak jusqu'à la fin de mes jours.
    —   Pour moi, vous serez toujours mon seigneur, Maître
Archer, dit Ratha en souriant.
    —   Et en mon nom, dit l'empereur, et au nom de tous ceux
qui sont tombés sur le champ de bataille, j'ai une demande à vous faire.
    Archer pencha la tête, dans l'expectative.
    —   Je vous demande, Archer Blackcloak, de devenir mon
conseiller. Vous avez vu plus que quiconque en ce monde et comprenez sans doute
mieux ce que nous devons éviter.
    L'empereur éclata de rire.
    —   Evidemment, cela implique que vous deveniez seigneur une
nouvelle fois !
    Tous rirent mais seule Tess remarqua qu'Archer n'avait pas encore
donné sa réponse.
    Il prit enfin la parole.
    —   Si je dois devenir votre conseiller, Majesté, alors j'ai
deux suggestions à vous faire d'ores et déjà.
    —   Oui-da ?
    —   Amnistiez les soldats d'Ardred car ils n'étaient pas
eux-mêmes.
    —   Ils me paraissent en effet bien inoffensifs à cette
heure. Accordé.
    A ces mots, des cris de joie résonnèrent dans la salle et
Ras Lutte, qui avait cru sa dernière heure venue, avança vers eux.
    —   Je suis le commandant Ras Lutte de l'armée d'Ardred. J'accepte
l'amnistie. J'ai déjà ordonné à mes hommes de déposer les armes.
    Il s'inclina ensuite profondément.
    L'empereur fronça les sourcils.
    —   Ras Lutte ? Je me souviens de vous. Quand vous étiez
plus jeune et moins raisonnable, vous avez fauté avec la femme d'un de mes
commandants.
    Lutte se raidit.
    —   Oui-da. Et je fus renvoyé de l'armée.
    L'empereur leva une main apaisante.
    —   Erreur de jeunesse. Vous êtes pardonné, Lutte. Personne
ne lèvera le petit doigt contre vous.
    Lutte écarquilla les yeux.
    —   Vous êtes tellement bon !
    Maluzza sourit.
    —   J'apprends. Il était grand temps.
    Il se tourna de nouveau vers Archer.
    —   Et cette deuxième suggestion ?
    —   Des dizaines de milliers de gens sont morts à cause de
ce terrible hiver. Toutes les fermes ont été abandonnées ici et au nord et les
champs doivent
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