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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers
Autoren: Steve Berry
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fois avec la gérante de la boutique, qui lui avait appris que Hansen ne le portait pas dans son cœur. Heureusement, elle était absente et une dizaine de personnes à peine furetaient dans les étagères. Il se dirigea sans attendre vers le fond de la boutique où une myriade d’alcôves regorgeaient de livres. Il se sentait mal à l’aise ; après tout, Stéphanie lui avait simplement annoncé au téléphone qu’elle passerait quelques heures en ville et souhaitait lui dire bonjour, mais c’était avant l’intervention de l’homme au blouson rouge. Et Malone était curieux de découvrir ce qui avait bien pu pousser cet homme à en finir avec la vie.
    Le comportement de Stéphanie n’aurait pas dû le surprendre. Elle avait toujours su protéger ses intérêts, trop bien parfois, ce qui avait souvent conduit à des conflits. C’était une chose de travailler sur un ordinateur dans un bureau d’Atlanta, bien à l’abri, mais être sur le terrain, c’était une autre paire de manches. Les décisions efficaces ne pouvaient être prises qu’à partir d’informations de qualité.
    Stéphanie et Hansen se trouvaient dans l’alcôve aveugle où le libraire avait installé son bureau. Malone y était entré une fois, lorsqu’il s’efforçait encore de faire ami ami avec l’imbécile. Hansen était un homme robuste au long nez perché au-dessus d’une moustache broussailleuse. Malone se cacha derrière une rangée d’étagères bourrées à craquer, s’empara d’un ouvrage pour faire semblant de lire.
    « Pourquoi être venue de si loin pour ça ? demanda Hansen de sa voix d’asthmatique.
    — Vous connaissez la vente aux enchères de Roskilde ? »
    Du Stéphanie tout craché, répondre à une question à laquelle elle ne souhaitait pas répondre par une autre question.
    « Je m’y rends souvent. Beaucoup de livres à vendre. »
    Malone aussi la connaissait. Roskilde était située à environ une demi-heure à l’ouest de Copenhague. Les bouquinistes de la ville s’y réunissaient trois fois par an à l’occasion d’enchères qui attiraient des acquéreurs de toute l’Europe. Deux mois après avoir ouvert boutique, Malone y avait gagné près de deux cent mille euros grâce à quatre ouvrages qu’il avait réussi à se procurer à l’occasion de la liquidation d’une succession au fin fond de la République tchèque. Cette somme avait rendu beaucoup moins stressante sa reconversion d’ex-salarié du gouvernement américain en entrepreneur. Mais ce coup de maître avait également éveillé les jalousies. Peter Hansen, par exemple, n’avait pas fait mystère de la sienne.
    « Il me faut le livre dont nous avons parlé. Ce soir. Vous avez dit que nous pourrions nous le procurer sans problème », dit Stéphanie d’un ton qui montrait qu’elle était habituée à donner des ordres.
    Hansen gloussa. « Vous, les Américains, vous êtes tous les mêmes. Le monde tourne autour de vous.
    — D’après mon mari, vous êtes capable de trouver l’introuvable. Nous savons déjà où se trouve le livre que je veux. Il ne nous reste qu’à l’acheter.
    — C’est l’enchère la plus haute qui l’emportera. »
    Malone tressaillit. Stéphanie ignorait sur quel territoire dangereux elle s’aventurait. La première règle, c’était de ne jamais révéler à quel point vous vouliez quelque chose.
    « C’est un ouvrage obscur dont tout le monde se moque, constata-t-elle.
    — Pas vous, apparemment. Ce qui signifie que d’autres s’y intéresseront aussi.
    — Efforçons-nous de remporter les enchères.
    — Pourquoi ce livre est-il tellement important ? Je n’en ai jamais entendu parler. Son auteur est inconnu.
    — Remettriez-vous en question les motivations de mon mari ?
    — Que voulez-vous dire ?
    — Cela ne vous regarde pas. Procurez-vous le livre, et je vous paierai votre commission, comme prévu.
    — Pourquoi ne pas l’acheter vous-même ?
    — Je n’ai aucune intention de me justifier.
    — Votre mari était beaucoup plus agréable.
    — Mon mari est mort. »
    Même si ces mots ne trahissaient aucune émotion, un ange passa.
    « Irons-nous ensemble à Roskilde ? demanda Hansen, ayant apparemment compris qu’il ne tirerait rien de Stéphanie.
    — Je vous retrouve là-bas.
    — J’ai hâte de vous y voir. »
    Stéphanie sortit précipitamment du bureau et Malone se recroquevilla un peu plus dans son alcôve, tournant la tête au passage de son
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