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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers
Autoren: Steve Berry
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Récupérer un véhicule, peut-être ? Peut-être qu’un chauffeur l’attendait entre Købmagergade et Hauser Plads, autre place parmi les plus fréquentées de Copenhague ? Malone espérait que non. La circulation y était cauchemardesque car la place se trouvait hors de la zone piétonnière et paradis des chalands baptisé Strøget. L’exercice inattendu lui faisait mal aux muscles des cuisses qui ne gardaient qu’un vague souvenir des années passées dans la Marine et au service du ministère de la Justice. Après une année de retraite volontaire, il n’impressionnerait guère son ancien employeur par ses performances physiques.
    Au loin se dessinait la Tour ronde accolée à l’église de La Trinité comme un thermos à une glacière. La solide structure cylindrique s’élevait sur neuf étages. Le roi Christian IV du Danemark l’avait fait ériger en 1642 et le sceau du monarque – un 4 dans un C, dorés – étincelait sur la façade sombre de l’édifice. La tour se trouvait à l’intersection de cinq artères et l’homme au blouson rouge avait donc l’embarras du choix pour s’enfuir.
    Des voitures de police arrivèrent sur les lieux.
    L’une d’elles s’arrêta dans un grand crissement de freins du côté sud de la Tour. Une autre arriva par Købmagergade et bloqua l’accès nord de la place maintenant cernée ; l’homme au blouson rouge ne pouvait plus s’échapper. Il hésita, sembla évaluer la situation avant de tourner à droite et de s’engouffrer dans la Tour ronde.
    Quel imbécile ! À quoi jouait-il donc ? Le portail du rez-de-chaussée constituait la seule issue du monument. Peut-être l’homme l’ignorait-il ?
    Malone se précipita vers l’entrée. Il connaissait le caissier, un passionné de littérature anglaise qui passait de longues heures dans sa librairie.
    « Arne, où est allé l’homme qui vient d’entrer ? demanda Malone en danois tout en reprenant son souffle.
    — Il est entré en trombe sans payer.
    — Il y a quelqu’un là-haut ?
    — Un couple de personnes âgées est là-haut depuis un petit moment. »
    Aucun ascenseur ni escalier ne menait au sommet de la tour. Seule une rampe en colimaçon, datant du XVII e siècle et construite à l’origine pour que les volumineux instruments astronomiques puissent être hissés jusqu’en haut, permettait d’y accéder. Les guides locaux aimaient à raconter que le tsar Pierre le Grand l’aurait un jour gravie à cheval suivi par la tsarine dans son carrosse.
    Des bruits de pas résonnaient à l’étage supérieur. Incrédule, Malone secoua la tête, sachant ce qui l’attendait. « Dites à la police que nous sommes là-haut. »
    Il s’élança en courant vers le sommet.
    À mi-chemin, il franchit une porte donnant sur le grand hall. La porte vitrée était verrouillée, les lumières éteintes. Des fenêtres ouvragées s’alignaient sur le mur extérieur de l’édifice, toutes condamnées par des barreaux. Malone tendit de nouveau l’oreille : l’homme continuait son ascension.
    Malone reprit sa course, le souffle de plus en plus court. Il ralentit en passant devant un traceur de planète datant du Moyen Âge exposé haut sur le mur. Il savait que la sortie vers le toit-terrasse se trouvait à quelques mètres de là, après la dernière courbe de la rampe d’accès.
    Le bruit de pas s’était tu.
    Malone avança à pas de loup et franchit le passage voûté. Un observatoire octogonal – ne datant pas du XVII e siècle, mais d’une époque plus récente – occupait le centre de la terrasse.
    Une balustrade ouvragée, dont l’unique portillon était cadenassé, encerclait l’observatoire. À sa droite, une grille en fer forgé d’une infinie délicatesse protégeait les visiteurs du vide. Au-delà du garde-fou se dessinaient les toits de tuile rouge et les clochers vert-de-gris de la ville.
    Malone fit le tour de la terrasse et trouva un homme âgé couché face contre terre. L’homme au blouson rouge menaçait une femme de son couteau tout en la maintenant fermement contre lui. Elle avait envie de crier mais avait si peur qu’aucun son ne sortait de sa bouche.
    « Ne bougez pas », lui ordonna Malone en danois.
    Il étudia l’agresseur. Il avait toujours le même air hagard, un regard presque triste. Des gouttes de sueur perlaient sur son front. Tout indiquait que Malone n’avait pas intérêt à approcher davantage. Le bruit de pas qui lui parvenait indiquait que la
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