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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers
Autoren: Steve Berry
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votre guise. Vous endurerez donc le supplice de la crucifixion. »
    Le fouet s’abattit à nouveau sur le dos, les reins, les jambes de Jacques de Molay. Le sang jaillit lorsque les os déchirèrent sa peau.
    Pendant un instant il perdit conscience du monde qui l’entourait.
    Imbert s’interrompit. « Coiffez le maître de sa couronne », hurla-t-il.
    De Molay dressa la tête et s’efforça de se concentrer.
    Il aperçut ce qui ressemblait à un cercle de métal sombre. Des clous pointant vers l’intérieur étaient fixés tout autour de la couronne de métal.
    Imbert approcha. « Voyez ce que notre Sauveur a enduré. Notre-Seigneur Jésus-Christ que vous et vos frères avez renié. »
    On lui enfonça vigoureusement la couronne sur la tête. Les clous lui mordirent le crâne et du sang vint couvrir sa chevelure poisseuse.
    « Emmenez-le », ordonna Imbert en se débarrassant du fouet.
    Les gardes traînèrent de Molay à travers la chapelle jusqu’à une porte monumentale qui menait autrefois à ses appartements privés. On le hissa sur un tabouret. L’un des gardes le maintint debout tandis que l’autre se tenait prêt au cas où il résisterait, mais il était bien trop faible pour lutter.
    On lui ôta les entraves.
    Imbert tendit trois clous à un troisième garde.
    « Son bras droit en haut, comme je vous l’ai indiqué tout à l’heure. »
    On releva le bras du maître au-dessus de sa tête. Le troisième garde approcha et de Molay aperçut le marteau.
    Il comprit ce qu’ils s’apprêtaient à faire.
    Bonté divine.
    Une main lui agrippa le poignet, la pointe d’un clou vint s’enfoncer dans sa chair moite. Il vit le marteau reculer avant d’entendre le claquement du métal heurtant le métal.
    Le clou transperça son poignet. Il hurla.
    « Avez-vous touché les veines ? demanda Imbert au garde.
    — J’ai réussi à les éviter.
    — Bien, il ne saignera donc pas à mort. »
    Jeune recrue, de Molay s’était battu en Terre sainte lors de la dernière bataille livrée par l’ordre, à Acre. Il se rappelait la sensation de l’épée plongeant dans sa chair. Vive. Violente. Lancinante. Mais la douleur qu’il ressentait à présent était bien pire.
    On lui déplia le bras gauche et un autre clou vint lui perforer le poignet. Il se mordit la langue pour essayer de ne pas crier, mais ses dents s’enfoncèrent dans la chair. Sa bouche s’emplit de sang. Il déglutit.
    Imbert poussa le tabouret d’un coup de pied et le grand maître se retrouva suspendu par les os des poignets, plus particulièrement le droit, sur le point de se briser. Il y eut un craquement dans son épaule et la douleur le submergea.
    L’un des gardes examina le muscle de son pied droit. Imbert avait apparemment étudié avec soin l’anatomie humaine pour ne pas risquer de lui percer les veines. On superposa donc ses deux pieds pour les clouer à la porte à l’aide d’une unique pointe.
    La souffrance du grand maître allait au-delà des cris.
    « Presque pas de sang, c’est parfait, constata Imbert en inspectant le résultat. Ce que Notre-Seigneur et Sauveur a enduré, vous l’endurerez vous aussi. À une différence près. »
    À cet instant, de Molay comprit pourquoi ils avaient choisi de le clouer à cet endroit précis. Imbert ouvrit la porte en faisant lentement pivoter le battant sur les gonds, avant de la refermer violemment.
    De Molay fut projeté d’un côté à l’autre, balançant sur les articulations déboîtées de ses épaules, pivotant sur les clous. Il n’aurait jamais soupçonné qu’une telle souffrance fut possible.
    « Comme le chevalet, ce supplice permet de doser la souffrance. Je puis vous laisser suspendu là, vous faire balancer d’avant en arrière, ou vous faire subir ce que vous venez de connaître, la pire des tortures. »
    La réalité lui parvenait par intermittence et il arrivait à peine à respirer. Des crampes paralysaient tous ses muscles. Son cœur battait la chamade. Il était couvert de sueur, il avait l’impression de brûler de fièvre, le corps dévoré par un brasier ardent.
    « Oserez-vous vous moquer de l’Inquisition maintenant ? » demanda Imbert.
    De Molay aurait voulu lui dire qu’il détestait l’Église pour ses méfaits. Un pape d’une grande faiblesse, jouet d’un monarque ruiné, avait réussi à renverser l’organisation religieuse la plus puissante de tous les temps. Quinze mille frères disséminés aux quatre coins de
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