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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers
Autoren: Steve Berry
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écrit, particularité que Malone, bibliophile depuis toujours, admirait. Mais alors qu’autrefois les livres étaient pour lui un simple passe-temps lui permettant d’oublier les pressions de sa dangereuse carrière, ils étaient aujourd’hui devenus sa vie.
    Remarquant Peter Hansen et Stéphanie au premier rang, Malone resta au fond de la salle, caché derrière l’un des piliers de pierre qui soutenaient la voûte. Comme il n’avait pas l’intention d’enchérir, il importait peu que le commissaire-priseur puisse le voir.
    Les ouvrages se succédèrent, certains rapportant des sommes rondelettes. À l’annonce de la mise en vente du livre suivant, Peter Hansen dressa la tête.
    « Pierres gravées du Languedoc, d’Eugène Stüblein. Copyright 1887, annonça le commissaire-priseur. Volume d’histoire régionale, assez banal pour l’époque, publié à quelques centaines d’exemplaires seulement. Celui-ci fait partie d’une succession que nous avons récemment été chargés de liquider. C’est un très bel ouvrage à reliure de cuir, sans défaut, comprenant quelques gravures extraordinaires – vous pouvez d’ailleurs voir la reproduction de l’une d’elles dans le catalogue. Pas exactement notre tasse de thé d’habitude, mais ce volume est assez joli et nous avons pensé qu’il présentait peut-être quelque intérêt. Une première enchère, s’il vous plaît. »
    Trois enchères se succédèrent rapidement, peu élevées, dont la dernière à quatre cents couronnes. Malone fit mentalement la conversion : soixante dollars. Hansen mit alors le paquet en proposant huit cents couronnes. Aucun des autres acquéreurs potentiels n’enchérit jusqu’à ce que l’un des employés chargés des enchères téléphoniques propose mille couronnes.
    Perturbé par le défi inattendu qui lui était lancé par téléphone interposé, Hansen porta son enchère à mille cinquante couronnes. L’enchérisseur anonyme contre-attaqua avec deux mille. Un troisième enchérisseur se jeta dans la bataille qui se prolongea jusqu’à ce que le prix demandé atteigne neuf mille couronnes. Intrigués, d’autres commençaient à s’interroger sur l’intérêt présenté par le volume. On se disputa l’ouvrage encore un moment et Hansen enchérit à vingt-quatre mille couronnes.
    Plus de quatre mille dollars.
    Malone savait que, en tant que fonctionnaire, Stéphanie devait gagner autour de soixante-dix ou quatre-vingt mille dollars par an. Au décès de son mari, plusieurs années auparavant, elle avait hérité de certains biens, mais cela n’avait pas fait d’elle une femme riche. En outre, elle n’avait rien d’une collectionneuse, et Malone se demandait pourquoi elle était prête à débourser autant pour un obscur récit de voyage. À la boutique, il en recevait par caisses entières ; beaucoup dataient du XIX e siècle et du début du XX e , époque où les comptes rendus de voyage dans de lointaines contrées suscitaient l’engouement du public. Ils étaient pour la plupart rédigés dans une prose ampoulée et ne présentaient pas grand intérêt dans l’ensemble.
    Celui-ci constituait apparemment une exception.
    « Cinquante mille couronnes », annonça le représentant de l’enchérisseur anonyme.
    Plus du double de la dernière enchère de Hansen.
    Les têtes se tournèrent et Malone se retira derrière son pilier au moment où Stéphanie dirigeait elle aussi le regard vers la rangée de téléphones. Il la vit parlementer avec Hansen, puis ils reportèrent de nouveau leur attention vers le commissaire-priseur. Il y eut un silence durant lequel Hansen sembla peser le pour et le contre, mais c’était Stéphanie qui menait la danse.
    Elle fit non de la tête.
    « L’ouvrage est adjugé à notre enchérisseur anonyme pour cinquante mille couronnes. »
    Le commissaire-priseur récupéra le livre sur son présentoir et annonça une pause d’une quinzaine de minutes. Malone savait que la maison allait jeter un coup d’œil à Pierres gravées du Languedoc pour déterminer ce qui justifiait les huit mille dollars recueillis. Il savait que les antiquaires de Roskilde étaient malins et n’avaient pas l’habitude de laisser un trésor leur échapper. Mais apparemment, ç’avait bien été le cas cette fois-ci.
    Il resta caché derrière son pilier tant que Stéphanie et Hansen attendaient à leur place. Il repéra un certain nombre de visages connus et espérait que personne ne
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