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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers
Autoren: Steve Berry
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l’interpellerait. Le public se dirigeait tranquillement vers l’autre bout de la salle où des rafraîchissements l’attendaient. Malone vit deux hommes aborder Stéphanie et se présenter. Trapus tous les deux, les cheveux courts, ils portaient un pantalon beige et un tee-shirt sous une ample veste marron. Lorsque l’un d’eux se pencha pour serrer la main de Stéphanie, Malone remarqua la bosse caractéristique de l’arme nichée au creux de ses reins.
    Après avoir échangé quelques mots avec son ancienne patronne, les deux hommes se retirèrent. La conversation lui avait semblé cordiale et, pendant que Hansen se précipitait vers la bière gratuite, Stéphanie aborda l’un des employés, s’entretint avec lui un moment avant de quitter la salle par une porte latérale.
    Malone fondit sur l’employé, Gregos, un Danois élancé qu’il connaissait bien.
    « Cotton, quel plaisir de vous voir.
    — Toujours en quête d’une bonne affaire.
    — Elles sont rares dans le coin, dit Gregos avec un sourire.
    — Ça a été le choc, on dirait, pour ce dernier volume.
    — J’aurais cru qu’il recueillerait quelque chose comme cinq cents couronnes. Mais cinquante mille ? Incroyable.
    — Qu’est-ce qui explique ce prix à votre avis ?
    — Ça me dépasse, fit Gregos, perplexe.
    — La femme à qui vous venez de parler, fit Malone en désignant l’une des portes latérales, où se rendait-elle ?
    — Elle vous intéresse ? fit l’employé en lui adressant un regard entendu.
    — Ce n’est pas ce que vous croyez, mais oui, elle m’intéresse. »
    Malone était l’un des chouchous de la salle des ventes depuis que, quelques mois plus tôt, il avait permis de retrouver un vendeur sans scrupules qui avait mis sur le marché trois volumes de Jane Eyre datés de 1847 environ et dont on ignorait qu’ils avaient été volés. Lorsque la police avait saisi les ouvrages chez leur nouveau propriétaire, la salle des ventes avait dû le rembourser intégralement ; malheureusement, le vendeur avait déjà encaissé son chèque. Malone avait accepté de récupérer l’argent auprès du vendeur, localisé en Angleterre. Par la même occasion, il s’était fait des amis reconnaissants dans son pays d’adoption.
    « Elle voulait savoir où se trouvait la cathédrale de Roskilde. Plus précisément, la chapelle de Christian IV.
    — A-t-elle dit pourquoi ?
    — Non, simplement qu’elle allait s’y rendre à pied. »
    Il tendit la main à l’homme et lui glissa un billet de mille couronnes. Il vit que Gregos appréciait le geste et empochait tranquillement le billet. Les pourboires étaient interdits par la maison.
    « Une dernière chose, ajouta Malone. Quelle est l’identité de l’acquéreur ?
    — Comme vous le savez, Cotton, c’est une information strictement confidentielle.
    — Comme vous le savez, je déteste me conformer au règlement. Je le connais ?
    — Il est propriétaire de l’immeuble que vous louez à Copenhague. »
    Malone faillit sourire. Henrik Thorvaldsen. Il aurait dû s’en douter.
    La vente reprenait. Tandis que les spectateurs regagnaient leurs sièges, Malone se dirigea vers la sortie et vit Peter Hansen se rasseoir. Il s’engouffra dans la fraîcheur de la nuit danoise. Bien qu’il fut près de vingt heures, des traînées écarlates, vestiges du soleil qui tardait à se coucher, s’accrochaient au ciel d’été. À plusieurs pâtés de maisons de là s’élevait la cathédrale de brique rouge, le Domkirke, où les souverains danois étaient inhumés depuis le XIII e siècle.
    Qu’allait donc faire Stéphanie là-bas ?
    Comme il s’apprêtait à s’y rendre à son tour, deux hommes l’abordèrent. L’un d’eux pressa quelque chose de dur contre son dos.
    « Monsieur Malone, ne bougez pas ou je tire », murmura l’homme à son oreille.
    Les deux hommes qui avaient abordé Stéphanie dans la salle des ventes se tenaient à ses côtés. Et ils avaient le même air inquiet que l’inconnu au blouson rouge quelques heures plus tôt.

5
     
    Stéphanie entra dans le Domkirke. L’employé de la salle des ventes lui avait dit qu’elle n’aurait aucun mal à trouver la cathédrale et il avait dit vrai. L’imposant édifice de brique rouge, bien trop monumental pour la ville qui l’accueillait, se dressait dans l’obscurité.
    Le bâtiment grandiose n’était qu’une succession d’extensions, chapelles et porches, dominées par un haut
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