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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir
Autoren: Diane Gaston
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pour la troisième fois le tour de la salle quand il l’aperçut enfin. La femme qui l’avait entraînée et elle étaient en grande conversation avec un gentilhomme au regard intense. Ariana s’adressait à lui avec animation, visiblement ravie de lui parler. Dieu, qu’elle semblait vivante en cet instant ! Même à cette distance, Jack sentait le pouvoir de son sourire et voyait étinceler son regard. 
    Lorsque leur compagnon eut pris congé d’elles, la femme plus âgée présenta Ariana à deux messieurs d’allure aristocratique, à qui la jeune femme adressa quelques mots. De toute évidence, elle n’y mettait pas la même ardeur qu’avec son interlocuteur précédent. Quoi qu’il en soit, il était clair pour Jack qu’il ne lui était plus possible de l’aborder. 
    Il retourna examiner les peintures, les jugeant cette fois d’après le degré d’émotion qui s’en dégageait. Absorbé par sa contemplation, il tressaillit lorsque quelqu’un lui frappa soudain sur l’épaule. 
    – Eh bien, mon garçon, qu’est-ce que cela fait de voir ses œuvres exposées à Somerset House ? 
    C’était son vieil ami sir Cecil. Jack lui serra chaleureusement la main. 
    – C’est le plus grand plaisir que j’aie jamais éprouvé, et c’est vous que je dois remercier pour cela. Quelle joie de vous revoir ! Je ne m’attendais pas à vous rencontrer à Londres. 
    – Des obligations à remplir, mon garçon. 
    Ils retournèrent de conserve dans la salle où se trouvait le portrait de Nancy. 
    – Du beau travail, qui mérite sa place ici. Dommage que votre sœur ne puisse voir son portrait à l’honneur ! 
    – Mais si, elle l’a vu, ainsi que ma mère. Elles sont en train de réparer un accroc à la jupe de ma mère, mais elles ne vont pas tarder à revenir. 
    Sir Cecil cilla. 
    – Voilà qui m’étonne. Séjourner à Londres n’est pas dans les habitudes de Mme Vernon, je crois ? 
    Jack opina. Sa mère n’était pas revenue dans la capitale depuis le décès de son époux, bien des années plus tôt. 
    – Elle voulait voir l’exposition, je suppose. 
    Ce n’était là qu’une des raisons de ce voyage, et Jack en était parfaitement conscient. En fait, sa mère était à Londres parce que Tranville, l’homme qui avait fait d’elle sa maîtresse, y séjournait actuellement. 
    Au temps où le père de Jack, neveu d’un comte, était officier dans les Life Guards , toute la famille vivait à Londres, et John et Mary Vernon étaient reçus partout. Jack les revoyait vêtus de splendides atours, toujours prêts à assister à un bal ou un autre… Et puis son père était mort. Il y avait eu soudain trop de dettes et pas assez d’argent pour les payer. Sa mère était allée habiter Bath, où Tranville n’avait pas tardé à remarquer la jolie veuve et à la prendre sous sa protection. 
    Mary Vernon avait toujours affirmé que Tranville avait été le sauveur de la famille. Mais en grandissant, Jack avait compris que sa mère aurait fort bien pu faire appel à l’oncle de son défunt mari ; le comte ne les aurait jamais laissés mourir de faim. Cependant, lorsqu’elle avait choisi Tranville, abandonnant ainsi toute prétention à la respectabilité, le comte avait choisi d’adopter une attitude indifférente à leur égard. 
    Sir Cecil lui tapota le bras. 
    – C’est une bonne nouvelle en tout cas de les savoir ici. Combien de temps restent-elles ? 
    Jack haussa les épaules. 
    – Cela dépend. 
    Aussi longtemps que Tranville prolongerait son séjour à Londres, c’était à craindre. La mère de Jack ne s’était pas montrée raisonnable en se jetant à corps perdu dans cette relation. Tranville ne lui avait pas été plus fidèle qu’à sa femme. Il se contentait de revenir à elle de temps en temps, entre deux autres liaisons. 
    Toutefois, les choses avaient changé ces derniers temps. Tranville venait d’hériter d’une baronnie inespérée et il était devenu encore plus riche. Peu de temps après, son épouse était morte. Devenu d’un seul coup un veuf richissime et titré, il avait cessé complètement ses visites à la mère de Jack. Elle n’avait aucune raison d’espérer sa visite pendant ce séjour à Londres. 
    Jack s’éclaircit la gorge. 
    – Ma mère et ma sœur ont loué un appartement dans Adam Street, à quelques maisons de mon atelier. 
    Sir Cecil eut un sourire approbateur. 
    – Un atelier ? Excellent, mon
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