Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir
Autoren: Diane Gaston
Vom Netzwerk:
observa-t–elle. 
    – D’amour ? 
    Il s’arracha au spectacle du délicieux visage pour considérer la toile. Elle montrait Ariana assise au jardin, souriant à un très jeune enfant aux boucles auburn et aux yeux verts. Leur fille Juliette, le portrait vivant de sa mère. 
    Certains membres de l’Académie Royale avaient qualifié le tableau de « madone moderne ». 
    – Il déborde d’émotion, avait dit l’un d’eux. Le peintre a parfaitement su rendre l’expression de l’amour maternel. 
    Bras dessus, bras dessous, Jack et Ariana restèrent immobiles à contempler le tableau. Un long moment s’écoula avant que Jack ne reprenne la parole. 
    – Où sont ma mère et Nancy ? 
    – Elles étaient avec tout le monde, en train d’admirer les statues. Mais Nancy a souhaité partir et m’a chargée de vous faire ses adieux. Elle se sentait un peu fatiguée. Cela arrive dans les premiers mois, vous savez. Michael l’a ramenée à la maison. 
    Nancy était enceinte de son second enfant. Le premier était né un an plus tôt, un délicieux bambin que Michael et sa femme adoraient comme s’il était la huitième merveille du monde. 
    Jack ne pouvait les en blâmer. Il était lui-même fou de sa petite Juliette. Un seul de ses sourires le faisait fondre. 
    – Et Mère ? Elle n’est pas fatiguée ? 
    – Elle l’est peut-être, mais elle n’en dira rien si elle pense que Tranville a envie de rester. 
    Tranville. 
    Si Jack avait échoué, c’était bien en cela. Il n’avait pas réussi à écarter Tranville de leur vie. Mary Vernon avait épousé le général. Il lui avait demandé sa main après qu’elle l’eut soigné pendant les accès de fièvre provoqués par ses blessures. Tranville avait fini par se rétablir et sa jambe avait guéri, en grande partie grâce aux bons soins de Mary. 
    Durant tous ces mois, Tranville était devenu quasi dépendant d’elle. Et bien entendu, elle lui avait tout pardonné. 
    Jack avait fait appel aux services d’un avocat pour être certain que le contrat de mariage serait en faveur de sa mère et lui assurerait un revenu dont son époux ne pourrait en aucun cas la priver. 
    Tranville se comportait comme si l’épisode avec Ariana et la famille de Jack n’avait jamais existé, pas même son sauvetage à lui sur le champ de bataille. Mais Jack, lui, n’avait pas la mémoire si courte. Il tolérait Tranville par amour pour sa mère. Mais n’en avait-il pas toujours été ainsi ? 
    Jack et Ariana ne les voyaient pas souvent. Apparemment, le ton londonien avait pardonné à Mary Vernon ses écarts de conduite dès qu’elle était devenue lady Tranville. A présent, la vie des deux couples se déroulait dans des cercles totalement différents. 
    Au moins, Jack n’avait pas à endurer la compagnie d’Edwin. Le jeune homme était indésirable chez son père et il n’y avait pas d’autre endroit où il risquât de le rencontrer. Si Tranville payait une pension à son rejeton, il ne parlait presque jamais de lui. Il semblait avoir aussi aisément oublié son fils que le dommage qu’il avait causé à tant de vies autour de lui. 
    – Vous avez un air bien sévère, remarqua Ariana. 
    Il lui sourit. 
    – C’est normal, vous avez évoqué Tranville. 
    Elle parut agacée. 
    – Ah, non, ne le laissons pas gâcher le plaisir que nous cause votre succès ! 
    Elle leva de nouveau les yeux vers le tableau. 
    – Notre fille est vraiment parfaite, vous ne trouvez pas ? 
    – Comment ne le serait-elle pas ? Elle ressemble à sa mère ! 
    Ariana se serra contre lui. 
    – Encore un compliment de ce genre et je vous permets de me représenter en Katharine. 
    Elle répétait une pièce de David Garrick, Katharine et Petruchio , qui devait être jouée en août. 
    – J’en serais ravi ! s’exclama Jack. 
    Il jeta un regard autour de lui. Ils étaient désormais tout à fait seuls. 
    – Cette salle est tout un symbole pour moi. C’est ici que ma vie a changé pour toujours. 
    – Quand vos premières œuvres ont été exposées ? 
    Il secoua la tête. 
    – Quand je vous ai vue pour la première fois. 
    Il posa une main sur la joue de sa femme et plongea dans ses yeux. 
    – Il y a quelque chose que je mourais d’envie de faire ce jour-là, mais c’était impossible. 
    – Quoi donc ? s’enquit-elle, le souffle court. 
    – Ceci ! 
    Il la pressa dans ses bras et prit farouchement ses lèvres. Un
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher