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Les cons

Les cons

Titel: Les cons
Autoren: Julien Boyer
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l'auteur, mais avec une casquette différente) : Le prénom à été changé à ma demande. Vous allez comprendre pourquoi dans le paragraphe suivant.
        Fareed : Autant faire le point sur Fareed tout de suite. Je n’ai aucune idée de son âge. Il est plus vieux que moi c’est sûr, mais je lui donne pas plus de trente ans. Il m’est très utile dans le sens où, son bureau et le mien se faisant face, il place sous mes yeux en permanence l’image de ce que je ne veux devenir à aucun prix. Quiconque parle un peu d’argot moderne le définirait bien en disant : « Il sert à rien ». Il est même pas décoratif en plus.
        En plus de partager le bureau, je loge dans la même maison le temps de me trouver un appart. La par contre, j’ai un peu d'intimité.
        Ma première semaine de travail, notre patron est en France (il y passe apparemment le plus clair de son temps, au siège de l’entreprise). Je passe mon temps à glander royalement en travaillant de temps à autre à une tache subalterne et lobotomisante que m’a confiée Bigboss, plus pour m’occuper que d'utilité réelle. La deuxième semaine, Bigboss est là. Peu de différence avec la première, sinon qu’il m’apprend quelques trucs. Je répare des machines (Moi ! réparer quelque chose ! Truc-de-ouf…).
        Note de l'éditeur : Le surnom Bigboss, par contre, n'est pas une substitution. L'auteur fait référence à son chef sous le sobriquet de Bigboss dès la première version du récit, et jusqu'à la fin.
        Que fais-je en dehors du travail ? Je cherche un appart. Le schéma classique c’est : 5h, la quille, Fareed rentre en voiture ; je pars en bus visiter un appart ou deux (rarement) que j’ai pisté pendant la journée. Ces visites me font découvrir petit à petit le réseau de transport et la ville de nuit.
        Le réseau de transport : Pas de métro, pas de tram. Point commun avec les États-Unis, le transport en commun en voie séparée est quasi inexistant. Les bus partagent la route avec les voitures. Point frappant : le réseau est très très dense et les bus passent souvent et jusqu'à minuit. Il y a même des bus de nuit. Autre point frappant : les bus à étage, c’est pas que pour les cartes postales à touristes. La moitié des bus sont des « double decker » et, maintenant que j’y ai goûté, je ne comprends pas pourquoi tous les bus du monde ne le sont pas. À volume égal, c’est bien plus maniable qu’un bus-accordéon et ça tripe dix fois plus. La seule raison que j’ai trouvé au fait qu’il n’y en ait pas dans toutes les ville du monde c’est la fierté nationale des autres pays qui ne voudraient pas de bus qui font britain sur leur sol sacré
        Les cons.
        La ville de nuit : Le centre ville est une débauche de lumières multicolores, vitrine pantagruéliques et avenues élyséennes. C’est un haut lieu de la société de consommation. Il y a de quoi satisfaire quiconque aurait l’intention de dépenser, sans vraiment savoir dans quoi. C’est beau, c’est propre, c’est à vomir.
        En France, les rez de chaussée des centre-villes sont souvent occupés par les commerces et des gens habitent au dessus. En Angleterre, personne n’habite les centres (à ce qu’on m’a dit), tout le monde vit en quartier résidentiel. En 15 apparts visités, pas un n'était au centre. Ça doit donc être vrai.
        01/12/2005
        Donc, pendant les deux premières semaines, j’ai fait la tournée des quartiers dortoirs. Le marché de l’immobilier est complètement incontrôlé ici. Le pied carré flambe comme un puits de pétrole. Je crois qu’il n’y a qu’en France qu’un étudiant peut se permettre de louer un appart pour sa gueule sans être le fils d’une pute et d’un millionnaire (ou d’un gigolo et d’une millionnaire… Remarquez, ou de deux millionnaires). Ici, même les travailleurs vivent en colloc tant qu’ils ont pas de femme et d’enfants. Et ils payent leur chambre de colloc bien plus cher qu’un étudiant français paye son studio.
        Peu d’habitat empilé. Les quartiers dortoir sont en fait des alignements de maisons en brique collées les unes aux autres, avec souvent un embryon de jardin derrière. Les maisons conviennent aussi bien à des familles qu’a des groupes plus disparates. Celui qui arrive choisit parmi les chambres disponibles et son budget.
        Un truc qui m’a fait enrager
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