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Les cons

Les cons

Titel: Les cons
Autoren: Julien Boyer
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elle est complètement éclipsée par JP. Ce mec, c’est l’homme le plus humain du monde. Il a tellement d’empathie que les phrases se finissent d’elle-même et les idées les plus complexe s’emboitent toutes seules les unes dans les autres. Quand je lui parle, je me vois dans ses yeux.
        D’ailleurs tout à l'heure, je l’ai démonté aux échecs alors que je ne joue quasi-jamais et qu’il est vachement entrainé. J’en tire une fierté qui n'arrange pas mon complexe de supériorité
        Donc, j’ai retrouvé ces deux dieux à Londres le week-end dernier. Je craignais un peu qu’en trois ans, on soit devenus suffisamment différent pour qu’on se comprenne plus. Déjà, j’hallucinais qu’ils soient encore ensemble. Surtout au regard de ma constante inconstance.
        Mais non, on s’est retrouvé exactement dans l'état où on s'était quitté.
        Ce qui amène une question intéressante J’ai pas mal changé depuis 3 ans. Je suis passé par la femme de ma vie (qui s'appelle Lorelei, et dont vous allez entendre parler probablement pas mal) qui m’a quitté, mon exclusion de l'école (et la fin d’un avenir professionnel assuré), une légion de voyages en mode « survie » qui m’ont tous plus changé qu’un an de sédentarisme. Et pourtant, c'était comme si on s'était pas vus depuis une semaine. Je n’ai pas manqué d’en déduire que, avec la femme de ma vie qui m’a quitté et que j’ai pas vu depuis deux ans et demi, y a peut être encore moyen.
        Pour peu que je la recroise un jour, elle habite dans le Kansas.
        La conne.
        Tant qu’on en est à parler de cul. Depuis que je suis arrivé, je baise plus, Sarah étant restée en France (normal). Du coup, j’ai décidé de tenter une expérience. La petite me rejoint peu après Noël. Sauf alerte rouge, ma disette sexuelle devrait prendre fin à ce moment. J’ai décidé d'arrêter la masturbation d’ici là. Histoire de voir ce que ça fait. En tout, ça fait un mois et demi. Au moment où j'écris, j’en suis à trois semaines. Comme je m’y attendais, c’est comme n’importe quelle drogue. C’est super dur pendant les premières semaines, et puis ça devient de moins en moins dur, tout doucement. J'espère bien réussir ça. De toute façon, s’il y a un aspect de ma personnalité qui a bien besoin d’un peu de gymnastique, c’est bien ma volonté.
        J’allais essayer de clarifier un peu la personne de Sarah (qui après ce paragraphe va passer passer pour ma copine-de-bite, la pauvre), mais je vais me faire à bouffer, et après, je devrais pas avoir le temps de reprendre le clavier.
        En plus, il faut que je remette mon site de diffusion en état. Putain !
        Donc, Londres, c'était de la bombe. Et au retour, il m’est arrivé quelque chose de marrant :
        Je monte dans le car pour rentrer à Birmingham. Comme je suis en avance, je prends la place tout devant à l'étage et j’ai le temps de le regarder se remplir. Quand le car démarre enfin, je me retourne vers la route, satisfait : Mon séjour à Londres m’a fait du bien, moi qui croyais que toutes les neufs de Birmingham était laides à faire peur, ce bus, dont le seul arrêt et terminus est à Birmingham, a un taux de bonasses dans le haut de l'échelle. Tout guilleret, je tape la discute avec le gros anglais qui est venu s’assoir à coté de moi. Au cours de la discussion, je lui demande où il habite, il me répond « Cardiff ». « Tiens, mais qu’allez-vous donc faire à Birmingham ? » Lui demandai-je, la bouche en cœur. « Je ne vais pas à Birmingham, je vais à Cardiff ». Je me frappe mentalement le front du plat de la main : « Mon pauvre ami, ce bus est à destination de Birmingham… non ? Il va à Cardiff me dites-vous ? Bordel de chatte-à-sa-mère ! ». Scramble les escaliers du car, chauffeur-dépose-moi-à-la-prochaine, et retour à pied à la gare routière.
        Comme j’avais deux heures d’attente jusqu’au prochain, je me suis trouvé un petit pub sympatop. Dedans, il y avait un mec tout seul qui lisait un bouquin avec une bière à coté. Même pas peur de passer pour un pédé, je lui squatte sa table et tape la discute avec. Ça a l’air de rien, mais quand je fais ça, ça me rassure. Je suis pas encore devenu un jeune cadre dynamique.

        Dimanche 04/11/2005
        Week-end foireux, misérable J'étais sensé aller chez JP, à
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