Les cons

cinquième question la plus posée doit être « qu’est ce que tu aimes comme musique ? ». Je pense qu’on devrait se limiter à quatre question parce que, franchement, celle là, c’est vraiment n’imp. Entre les trois chansons qu’nrj a décidé de diffuser, j’aurais du mal à dire laquelle je préfère. Et c’est pas mes 100 Go de musique sur le disque dur qui changent vraiment la donne. Si on fait exception de la musique exotique (vieux trucs, musique créole…), on peut apparenter tous les groupes qui marchent à Stereophonics, Britney Spears (ou la harpie qui la remplace) ou 50 cents. Y a rien d’autre à la radio.
        Après, y a aussi ce qui passe pas à la radio. La musique souterraine, qui mériterait mieux le nom de « périphérique ». Parce qu’elle tourne autour du trio Britney-stereo-50 (tout en affirmant leur tourner le dos) et récupère allègrement tout ceux qui en suintent. Les fans de musique périphérique sont tout fiers de chier sur la mode, et pour fêter ça, s’habillent tous pareil, font les mêmes activités et consomment les mêmes produits.
        Ça, c'était une image statique, mais il faut réaliser que le paysage est en mouvement. Du coté des artistes… enfin, des producteurs, on tend à s’approcher du centre. Comme s’il y avait un effet de vortex, ce qui est au centre disparaît dans le siphon et ce qui était périphérique le remplace. Ainsi, le style représenté par 50 cents était périphérique il n’y a pas si longtemps (dans les années 90, Shurik’n, parodiant ses détracteurs : « Allons, ça ne marchera pas, c’est une musique de jeunes qui ne durera pas six mois ». Qui oserait dire ça du rap maintenant…). On voit le style « Metal » se faire de plus en plus aspirer par le centre.
        D’un autre coté, les amateurs (clients) subissent un effet inverse. Comme si une force de répulsion émanait du centre de l’image (peut être l’odeur de la chatte à Britney qu’est complètement moisie), ils ont tendance à s'éloigner du centre au fur et à mesure. Certains commencent par Lorie, puis s'éloignent vers Jean Jacques Goldman et peuvent s'arrêter, par exemple à Benabar. D’autres iront jusqu’aux Amis de ta femme. D’autre s'arrêteront à la star academy. Qu’arrive-t-il à ceux qui, arrivant dans la périphérie, continuent vers l’infini et au delà ? J’ai bien l’impression qu’un grand vide les attend. Pas assez de gens concernés, pas de marché.
        Cela dit, même cette image mouvante est susceptible de se changer. Avec les méchants pirates qui volent les honnêtes maisons de disques, n’importe qui qui serait né dans un des pays du G8 et pas trop en bas de la société peut avoir accès à touteu la musiqueu qu’il aimeuuu (toudoum doudoum doudoum doudoum) par le net (et éventuellement à la prison la plus proche si son adresse IP est tirée au sort par la Justice, notez la majuscule). Donc on va avoir de plus en plus de gens qui auront les moyens de se sortir les oreilles du trio central et d'émigrer vers les zones périphériques La suite est évidente, des styles ultra-périphérique vont se développer, probablement des trucs inaudibles. Mais quand j’y pense, la première fois que j’ai écouté du rap (MC Solaar), j’ai trouvé ça inaudible, pareil pour mon premier punk (NoFX) ou mon premier metal (Stratovarius). Quand je pense à tout le kif qu’ils m’ont apporté, je suis heureux d’avoir forcé un peu mes oreilles.
        Fin du chapitre sur le bus.
        Hé he, je suis en train de me demander si je ne devrais pas utiliser ce journal pour publier en douce le contenu de mes carnets… À réfléchir
        Aujourd’hui, j’ai eu deux surprises gustatives d’importance : Mes parents m’ont envoyé un colis de la Réunion, plein de letchis (petit un) ; et petit deux, je me suis fait réchauffer une boite de ragoût irlandais.
        Heureusement que j’avais les letchis pour faire passer le goût du ragoût. Mondieuseigneurmariejosephlesangeslesroismageslebœufetl’ane que c'était pas bon ! Quand je pense que j’ai
ça
à l'intérieur de moi maintenant et que la clinique d’avortement est fermée. Heurk !
        Bref.
        Depuis qu’on m’a dit que personne n’habitait au centre ville, chaque fois que j’y passe, j’essaye de vérifier. C’est facile la nuit, il suffit de voir si les fenêtres sont allumées. Et bien, pour ce que