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Les cons

Les cons

Titel: Les cons
Autoren: Julien Boyer
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retoucher et d’en faire un traité philosophique.
        Jusqu'à maintenant, j'étais assez content de ma perf. Mais là, avec Sabina, j’ai essuyé un monumental échec Faut dire, putain-sa-race… elle est tellement bonne... C’est même pas la peine d'essayer.
        On a décide d’aller se descendre une pinte avant de rejoindre une teuf qui devait avoir lieu près de Tower Bridge. On s’est posés dans le bar qu'était bondé, à un coin de table, à coté de ce qui s’est révélé être deux Irlandais et un Sud-africain.
        Sabina, déjà qu’elle a, physiquement, des airs d’adolescente, elle tient pas du tout l’alcool, Elle a pris une demi pinte (la honte) alors que Sophie et moi, on s’est tapé un baron chacun. J’ai engagé la conversation avec les Irlandais et le Sudaf. Et puis j’ai pu admirer l’effet des hormones sur le comportement des hommes. L’un d’eux s’est révélé être un véritable Gentleman. Très nuancé, très respectueux dans son machisme, il m’a bien fait marrer. Je sais pas si cette rencontre a été pour lui une cure de jouvence ou un dur rappel à la réalité : il avait genre 45 ans, chauve et bien rembourré. Chaque fois que les deux filles étaient aux chiottes en même temps, les masques tombaient et leur véritable visage se découvrait et c'était cool de voir la différence. Comme ils me demandait laquelle je préférerais baiser (à grand renfort de métaphores bien sûr), je leur ai parlé de mon expérience hormonale en cours. Après ça, ils m’ont considéré comme un extraterrestre.
        Comme ils nous ont payé un verre, on s’est éternisés un peu, ça a tué la suite de la soirée. S'en est suivit une succession de ratage de groupes, d'attendages de bus pendant une demi-heure, de rendez-vous ratés... On a juste retrouvé Timo, l'hôte de Sabina. Des choix ont été fait, toujours les plus mauvais, mais au moins on est pas restés en plan sans savoir quoi faire.
        C'était quand même une bonne soirée Une belle photo aussi : Une anglaise, un allemand, un français et une espèce d'européenne bâtarde autour de la même bière… Hmmm, j’adore. Sophie et Timo guidaient le groupe à travers les rue, Sabina et moi, on suivait comme des moutons. Ça m’a fait bien kiffer de revoir Sabina. Mais là où j'atteins mes limites, c’est que je suis incapable de savoir quelle part de ce qui m'intéresse chez elle a trait à sa personnalité et quelle part a trait à son cul. J’ai été complètement aveuglé par mes hormones. Parfois même, je passais sans m’en rendre compte en mode « drague ». Je le réalisais assez vite et je rectifiais aussitôt. Mais si tu glisse une fois, t’as perdu.

        Je me pose des questions sur le contenu de ce journal. À quel point je dois m’impliquer dedans, Qu’est ce que je dois écrire, que je peux écrire, que je dois passer sous silence. Quelle approche ? Est-ce que je dois écrire un compte rendu pour les potes ? Un journal de bord pour moi-même ? À quel point je dois le diffuser ? Je n'écris pas le journal intime de Ti Punch, merde… Et la question qui tue : dois-je écrire les événement dont la publication pourrait me porter préjudice ? Si je tait ces événements, alors autant que j'arrête d'écrire tout de suite.
        Du coup, ça donne à ce document une nouvelle utilité, une sorte de sens moral : Si je fais une mauvaise action, non seulement je l’aurais sur la conscience, mais en plus tout le monde sera au courant.
        How about that ?
        
        Aujourd’hui, on a profité que j’avais la voiture pour aller à Beaufland remplir le coffre de trucs. Dont une bonne part de caca d’animaux (tout s'achète en grande surface) : ils veulent faire un potager au printemps.
        Quand même, quelle horreur ces zones commerciales ! Comme à chaque fois que j’y mets les pieds, je ressort en me ressassant : « Plus jamais ça ». Mais la mémoire étant ce qu’elle est, au bout d’un moment, j’oublie toutes mes bonnes résolutions et je me retrouve à nouveau au milieu de ces enfers consomatoires, maudissant mon manque de mémoire cache.
        D’ailleurs, après le contrôle hormonal assisté, la prochaine évolution nécessaire de l'espèce humaine est peut être une poignée de giga-octets de mémoire greffée dans la boite crânienne sur une petite puce flash (par exemple). Ça éviterait entre autre les
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