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Les cons

Les cons

Titel: Les cons
Autoren: Julien Boyer
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j’en sais, c’est vrai. Les étages au dessus des magasins du centre n’abritent a priori personne. Alors qu’est ce qu’il y a dedans. Le petit Michael Moore qui dort en moi me dit : « c’est vide, ils gardent des millions de pieds carrés vides pour stimuler le marché de l’immobilier ». C’est peu probable, mais la question demeure.
        Parlant d’immobilier, j’ai filé mon chèque de caution au proprio pour ma chambre. Ça y est, je sais où je vais habiter. Je vais emménager en début de semaine prochaine. Dès que j’aurais prouvé à mon proprio que je suis un locataire soumis et respectueux des institutions. Et Bigboss a commandé l'enlèvement de mes affaires. Je vais bientôt plus avoir à survivre sur trois t-shirts et autant de caleçons et de chaussettes.
        Demain… Londres… hmmmmmmm !

        Vendredi 9/12/2005
        
        Et voilà, Londres ! Je suis chez Sophie une fois de plus. Je suis venu directement après une démonstration que je devais faire pas loin de la capitale. Du coup je suis là avant que la petite sorte de fac. Je suis content d’avoir réussi à trouver mon chemin à travers Londres en moins de deux fois plus de temps que nécessaire Du coup, ça fait qu’on a une voiture ici. Je sais pas ce que ça va changer, mais si ça se trouve, dimanche, on va aller à leur parc Walibi local ! JP est pas là, il a du taf, il est resté à Brighton. Tant mieux quelque part, quand il est là, j’ai un peu tendance à délaisser Sophie…
        J’ai mis deux barquettes de letchis dehors, pour conserver. Je leur ferais la surprise au dessert si on mange ici. Hi hi hi !

        Samedi 10 décembre 2005
        Soirée d’hier :
        Cette fois, je suis venu à Londres pour voir bien plus de monde que la première fois. D’abord, Sophie, que j'étais déjà venu voir la première fois, mais on s’en lasse pas. Ensuite, Sabina, que j’avais rencontre l'été dernier à un rassemblement d'une assoce de voyageurs dont je fais partie. C’est pas une anglaise, elle est à Londres pour le week-end. Et puis y a Eimear, une Irlandaise que j’avais rencontrée avec Niluge à San Francisco il y a 3 ans et demi en même temps que sa bande d’arracheurs de parquet et dont je viens d’apprendre qu’elle a déménagé à Londres. Sophie, c’est facile, je dors chez elle, les autres, il fallait gérer pour les croiser dans la plus grande capitale d’Europe. Pour ne pas simplifier les choses, Eimear débarquait de l’avion, d'Écosse, à minuit et n’avait pas de crédit pour appeler et Sabina a un portable espagnol et on peut communiquer que par SMS.
        Sophie voulait aller se faire une galerie d’art ce soir là, avec Wil aussi qui est un colloc à elle. Moi j'étais au taquet, parce que, l’art contemporain, j’y comprend pas des masses et elle allait pouvoir m’expliquer. En même temps je suis en conversation croisée avec les deux autres pour savoir comment les retrouver. Quand on arrive à la galerie, c’est à une heure de la fermeture. Du coup, ça vaut plus le coup. En même temps je me rends compte que Sabina est dans le même quartier.

    Wil dans le bus
        Je lui donne un rendez vous précis et 20 minutes plus tard, on la retrouve sous l’œil de Londres (Grande roue qu’ils ont honteusement pompée sur Paris, enfin bon).
        Dans le précédent opus, je parlais de cette expérience de contrôle des hormones que j’essaye d’effectuer en ce moment : En termes assez précis on pourrait la résumer ainsi :
        Les comportements de types sexuels sont responsables d’une bonne partie de la misère du monde. La capacité d’imposer le silence à ses hormones permet probablement d'accéder à un degrés d'humanité supérieur (rien que ça !). Évidemment, sans assistance technique, c’est impossible (peut être avec aussi d’ailleurs), mais c’est pas une raison pour pas essayer de s’en approcher. L'expérience consiste à supprimer tout comportement d’origine hormonal.
        Ça inclut : le retournage sur les culs dans la rue (l’hiver aidant), la drague, et toute activité sexuelle. Mais ça s'étend aussi à des comportements plus subtils : accorder son attention autant aux laiderons qu’au super canons, aux hommes qu’aux femmes. Ça notamment c’est assez dur parce que, quelles que soit les inepties sortant de la bouche d’une bombe anatomique, nos hormones sont capables de les
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