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Les conquérants de l'île verte

Les conquérants de l'île verte

Titel: Les conquérants de l'île verte
Autoren: Jean Markale
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comparaison très poussée
s’impose entre elle et la fée Morgane des récits arthuriens, même si celle-ci a
perdu un peu de sa cruauté primitive pour devenir une sorte de sex-symbol.
    [66] Sous les dehors d’une farce de mauvais goût,
l’épisode repose sur une certaine réalité. Les découvertes archéologiques et
les expériences anthropologiques ont prouvé que les hommes des Âges du Bronze
puis du Fer pratiquaient une sorte de cuisine en plein air. On creusait une
fosse que l’on étayait avec des planches ou des pierres sèches et dans
laquelle, une fois remplie d’eau, l’on plongeait du gibier entouré de paille et
agrémenté d’aromates et d’ail sauvage. Alors, on faisait chauffer des galets ou
des pierres sur un foyer, et on les immergeait ensuite de façon à cuire les
aliments à une température modérée, pratique en tous points conforme aux règles
de la diététique moderne.
    [67] Ici apparaît l’aspect gargantuesque de Dagda. C’est un géant, porteur de massue, sexuellement insatiable et d’une
invraisemblable gloutonnerie. Il représente la puissance d’absorption prêtée à
la divinité, trait de caractère qu’on retrouve bien évidemment chez Gargantua
et Pantagruel, lesquels, avant d’être les héros de Rabelais, étaient des
personnages divins devenus folkloriques. Gargantua n’est autre que le géant
Gwrgwnt des légendes celtiques anciennes, et son nom signifie « à la jambe
courbe ». Quant à Pantagruel, c’est une sorte de démon médiéval qui
assoiffe ses ennemis en leur jetant du sel. Le Dagda irlandais est l’un des
aspects de ce personnage issu de la plus lointaine mythologie.
    [68] D’après le récit de La seconde
bataille de Mag-Tured , première version.
    [69] Dans de nombreux récits mythologiques ou épiques, les
armes peuvent parler et révéler ce à quoi elles ont servi. Ce n’est pas une
naïveté, mais un symbole, et l’on sait que la criminologie moderne applique ce
principe que l’arme du crime peut fournir des indices et permettre la découverte
du meurtrier.
    [70] D’après le récit du Sort des fils de
Tuirenn .
    [71] Dans la première version de La
seconde bataille de Mag-Tured , la mise à l’écart de Lug n’est ni
expliquée, ni justifiée. Dans la seconde version, en revanche, c’est par
jalousie et pour assumer à lui seul le triomphe final que Nuada la propose.
    [72] Il s’agit d’un chant magique – et druidique –
accompagné de circumambulation , selon un rituel très
ancien. Le fait de fermer un œil et de se tenir sur une seule jambe renvoie
également à une sorte de rituel chamanique d’extase guerrière qu’on retrouve
dans le thème indo-européen du dieu borgne (Odhin-Wotan qui a donné un de ses
yeux pour jouir de la « double vue ») et du roi boiteux gardien des
secrets de l’Autre Monde (le Roi Pêcheur du cycle du Graal).
    [73] Dans le contexte magique inhérent à cette épopée
mythologique, nous l’avons dit, on peut ressusciter les morts, mais à condition
que la colonne vertébrale et le cerveau ne soient pas altérés ni tranchés. Cela
explique pourquoi il est d’usage de couper la tête d’un ennemi, même mort, pour
l’empêcher de ressusciter.
    [74] Référence au curieux « rituel des têtes
coupées », prouvé abondamment par l’archéologie gallo-romaine, et dont
témoignent de nombreux auteurs de l’Antiquité classique : il s’agit de
prendre par là possession des qualités d’un héros, ennemi ou ami. Le thème se
retrouve dans plusieurs récits irlandais, en particulier dans ceux du cycle
d’Ulster.
    [75] D’après le récit de La seconde
bataille de Mag-Tured , première version, avec des détails empruntés à la
deuxième version, notamment l’épisode de la mise à l’écart de Lug et celui de
l’affrontement de Lug et de Balor.
    [76] Le tertre mégalithique de Newgrange, au-dessus de la
vallée de la Boyne, dans le comté de Meath.
    [77] C’est-à-dire sur la colline de Howth, à l’extrémité
nord-est de la baie de Dublin.
    [78] D’après le récit du Sort des fils de Tuirenn.
    [79] Ces détails de source grecque sont en l’occurrence
extraits de Pausanias (X, 22). Lequel, il faut le remarquer, n’est guère fiable
historiquement, car le récit qu’il fait de l’attaque de Delphes par les Gaulois
(voir plus loin) est un démarquage intégral de celui qu’Hérodote a consacré au
pillage du sanctuaire par les Perses.
    [80] Toute cette première partie
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