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Les conquérants de l'île verte

Les conquérants de l'île verte

Titel: Les conquérants de l'île verte
Autoren: Jean Markale
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personnages considérables de
l’épopée celtique d’Irlande, et ils jouent un grand rôle dans tous les cycles,
échappant à toute chronologie. La reine Maeve, surtout, est
caractéristique : elle est la synthèse entre une probable reine historique
du Connaught et une antique déesse celtique. Son nom ( Mebdh )
signifie « ivresse » mais aussi « milieu », ce qui indique
une position intermédiaire entre le monde humain et l’Autre Monde, divin ou
féerique. Ailill et Maeve résident dans la forteresse royale de Cruachan
(actuel Croghan, dans le comté de Roscommon) ; et un cairn mégalithique
portant le nom de « Tombeau de la reine Maeve » se dresse sur la
petite montagne de Knocknarea, près de Sligo.
    [93] D’après le récit Aislinge Oenguso (Le rêve d’Angus), contenu dans le manuscrit Egerton 1782 du British Museum,
édité avec traduction anglaise par Edward Müller dans la Revue
celtique , vol. III, Paris, 1876-1878. Traduction française par
Ch.-J. Guyonvarc’h dans Textes mythologiques irlandais ,
Rennes, 1980.
    [94] D’après un récit contenu dans un manuscrit du XV e  siècle, publié avec traduction anglaise par Saint
O’Grady, Silva Gadelica , Dublin, 1892. Traduction
française par Georges Dottin dans L’Épopée irlandaise ,
nouv. éd., Paris, 1980.
    [95] Rivière du Munster.
    [96] D’après le récit « les deux Porchers »,
contenu dans le Livre de Leinster et le manuscrit
Egerton 1782, édité par Windish, Irishe Texte ,
vol. III. Traduction française de d’Arbois de Jubainville dans Les Druides et les Dieux à forme d’animaux . Autre traduction
française par Ch.-J. Guyonvarc’h dans Textes
mythologiques irlandais , Rennes, 1980. Ce récit sert, entre cent autres,
de prologue à la célèbre épopée de La Razzia de Cualngé ,
qui met aux prises les hommes d’Ulster et les autres peuples d’Irlande pour la
possession du « Brun de Cualngé ».
    [97] D’après le récit Echtra Nerai (les Aventures de Néra), conservé dans le manuscrit Egerton 1782, et publié par
Thurneysen dans Die Irische Helden und Königssage .
Version française de J. Markale dans Les Cahiers
d’Histoire et de Folklore , vol. VI, Analyse et résumé dans
J. Markale, L’Épopée celtique d’Irlande , nouv.
éd., Paris, 1993.
    [98] Une autre version du même récit attribue l’aventure
non à Ecca mais à son frère Rib. C’est Mider, le père adoptif d’Angus, qui lui
donne le cheval, avec le même avertissement. Mais le cheval se met à uriner si
abondamment que Rib doit l’enfermer dans une maison. Trente ans plus tard,
l’urine déborde et noie tout le pays ( Revue celtique ,
tome XV, d’après le manuscrit de Rennes des Dindsenchas ,
série de notices mythologiques sur les lieux d’Irlande).
    [99] On aura reconnu dans cette histoire le thème de la
célèbre légende bretonne de la Ville d’Is, engloutie dans les flots de la mer
par la faute de la princesse Dahud qui a donné les clefs des écluses protégeant
la cité. Au pays de Galles, on retrouve cette tradition à propos de la baie de
Cardigan, où la catastrophe résulte du débordement d’un puits dont la femme,
chargée de le surveiller, a oublié de fermer la porte. Et l’on peut également
rappeler la tradition concernant le pays de Lyonesse, englouti par la mer au
large de Penzance dans le Cornwall. Ce thème de la ville engloutie paraît
constant dans le légendaire celtique. Voir J. Markale, Les
Celtes et la civilisation celtique , Paris, Payot, 1994 (chap. consacré
au « Mythe celtique des origines ») et, surtout La
Femme celte , Paris, Payot, 1992 (chap. consacré à « la Princesse
engloutie »).
    [100] Cet être mi-femme mi-poisson n’est pas une sirène, en
dépit de l’opinion courante : une sirène, à l’origine, est en effet un
monstre féminin ailé qui, installé sur les écueils, attire les navigateurs pour
mieux les noyer. Libane est au contraire le modèle parfait d’un type mélusinien
(encore que Mélusine ait une queue de serpent et non de poisson). Il faut
signaler que ce thème a été souvent exploité par les sculpteurs irlandais du
Moyen Âge : en témoignent les représentations si mystérieuses, dites
improprement « sirènes », qu’on peut voir à l’extérieur de la
cathédrale anglicane de Galway, et surtout celle, très étonnante, qui se trouve
sur un contrefort, à l’intérieur de la magnifique église romane de Clonfert
(comté de Galway), laquelle
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