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Les amants de Brignais

Les amants de Brignais

Titel: Les amants de Brignais
Autoren: Pierre Naudin
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été repoussée puisque s’attaquant à un point fort (relatif) en haut d’une montée.
    Ma conclusion est que c’est là que l’effort a été appliqué, dans toute la largeur de la vallée, après une station nocturne à l’arrière de l’étang du Loup (peut-être récent).
    Un élément contre : la ferme dite des Saignes = terrain marécageux.
    Tout dépend donc de l’état du terrain de la vallée au moment de la campagne : sec ou mouillé…
    Le cimetière cité en 1899 devait exister auparavant. Pourquoi n’aurait-il pas été créé, aussi isolément, à partir de la tombe commune des morts de la bataille ?
    La colline du Bonnet, tout à fait sur l’aile droite de l’ost royal, a dû être engagée lors de l’avance sur le tertre, car la vieille route du nord passe à côté, entre le Tertre et le Bonnet. D’ailleurs, la RD n° 13 ne devait pas exister, mais bien la route qui passe entre le Bonnet et le massif de l’Ouest.
    Brignais est un centre relativement important qui devait être abordé par un « à droite » après le débordement sur la gauche des Hautes -Barolles, puis du Mont-Rond. Les chefs des Tard-Venus ne pouvaient choisir un meilleur point que ledit Tertre pour tenir toute la plaine de l’est de Brignais.
    Il me semble que la manœuvre royale fut correcte ment calculée, mais la surprise de nuit fut une idiote impardonnable ainsi, d’ailleurs, que la charge de cavalerie sur le Tertre. J’ai l’impression, d’autre part, que la surprise de flanc fut menée par les routiers à partir du creux, derrière le Bonnet et le Janicu, appuyés sur Brignais sur l’arrière ; Brignais et son château correctement tenus. Les routiers ne pouvaient en aucun cas laisser l’armée royale déboucher sur la plaine. Ils y auraient été écrasés.
    La tradition locale est parlante et semblerait bien confirmer mes conclusions ; la bataille eut lieu dans la plaine nord, au débouché de la large vallée. Et c’est logique. J’ai l’impression que les auteurs locaux n’ont guère examiné le terrain… ou bien n’ont guère de sens militaire.
    Rien n’empêche, d’ailleurs, que les routiers aient installé une garnison sur le Mont-Rond et même qu’ils s’y soient réunis quelques jours avant la bataille, le temps de se répartir sur les points forts choisis par leurs chefs.
    Parlons-en :
    Une première chose est frappante. Il est question d’un groupe de 300 hommes sur la colline fortifiée. Une description du retranchement suit : un ovale d’environ 50 grands pas dans un sens de 70 dans l’autre. Selon le calcul classique : 188,50 m de circonférence, soit une garnison de 200 hommes pour occuper le rempart, 100 hommes restant en réserve. Nous pouvons, à mon avis, considérer que, tout à fait involontairement – car ce n’était pas dans les habitudes du temps -, le rapporteur qui a évoqué ce corps de 300 hommes sur la colline a dit, pour une fois, la vérité. Très souvent le mot « château » a été employé pour encore moins que cela.
    J’ignore la nature du terrain local, mais à mon avis, la destruction de l’aqueduc et son transport par chariots sur la hauteur n’est qu’une fable.
    1. – Il eût fallu des moyens de transport démesurés.
    2. – Ce travail apparaît inutile puisqu’on avait creusé des tranchées et fossés (la création de murs en pierre à sec est le procédé classique à l’aide de pierres récupérées).
    Que les jets de pierres aient suffi à l’écrasement de l’armée royale est une autre fable. Une pierre d’un poids suffisant pour être dangereuse à la main doit peser au moins de 3 à 5 kilos, donc ne peut-être jetée qu’à une distance très courte et juste au moment précédant le corps à corps. Or, les royalistes ont été repoussés. Certainement pas avec des cailloux.
    Les frondeurs ? Leur rôle dans la défaite de l’armée de Jacques de Bourbon semble douteux. Un frondeur sérieux exige des projectiles à peu près sphériques (pour la précision du tir) d’un poids de 100 à 300 grammes (pour être meurtriers). Ce n’est pas au cours d’un terrassement qu’on trouvera en suffisance de projectiles de ce genre. Ou alors les frondeurs lancent n’importe quoi sans précision aucune – ce qui ne peut arrêter un assaillant résolu. De plus, l’utilité des frondeurs se fait sentir à longue distance et non au combat rapproché. Lorsque les combattants sont à proximité les uns des autres, les
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