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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées
Autoren: J. M. Auel
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le
ferai. S’il refuse de prendre la responsabilité de son propre foyer, il faudra
bien que quelqu’un la prenne à sa place. Ces enfants ont besoin que quelqu’un
se charge d’eux.
    — Tu ne crois pas que tu
devrais d’abord en parler à Ayla ? interrogea Proleva depuis sa place dans
l’assemblée. Avec une telle responsabilité, elle aura moins de temps pour
s’occuper de sa propre famille.
    De toute façon, ils s’en occupent
déjà bien mieux que Laramar ou Tremeda, songea-t-elle.
    — Aucun problème, Proleva,
Jondalar a raison, intervint Ayla. Je suis moi aussi responsable de ce qu’il a
fait subir à Laramar. Je ne me suis pas rendu compte sur le moment des
conséquences que cela pouvait avoir, mais ma faute est aussi lourde que la
sienne. S’il faut prendre la responsabilité de sa famille pour donner
satisfaction à Laramar, alors je pense que nous devons le faire.
    — C’est bien ce que tu
souhaites, Laramar ? demanda la Première.
    — Oui. Si ça me permet de ne
plus vous avoir tous sur le dos, pourquoi pas ? répondit Laramar. Je te
souhaite bien du plaisir avec elle, Jondalar, ajouta-t-il en éclatant de rire.
    — Et toi, Tremeda, qu’en
penses-tu ? Cette solution te paraît-elle satisfaisante ? s’enquit
Zelandoni.
    — Est-ce qu’il me construira
un nouvel abri, comme celui qu’il prépare pour elle ? demanda l’intéressée
en montrant Ayla du doigt.
    — Oui, je veillerai à t’en
construire un nouveau, répondit Jondalar. Veux-tu que cela se fasse à la
Neuvième Caverne ou à la Cinquième ?
    — Ben, si je dois devenir ta
deuxième femme, Jondalar, autant que je reste à la Neuvième, répondit la jeune
femme d’une voix faussement timide. C’est là que j’ai toujours vécu, de toute
façon.
    — Entendons-nous bien,
Tremeda, fit Jondalar en la regardant droit dans les yeux. Il n’est pas
question que je te prenne comme deuxième femme. J’ai dit que j’assumerais la
responsabilité de pourvoir aux besoins de tes enfants et aux tiens. J’ai dit
que je te construirais un abri. Mes obligations envers toi se limiteront à
cela. Je ferai cela pour réparer les maux que j’ai infligés à ton compagnon.
Mais tu ne seras en aucun cas ma deuxième femme, Tremeda. C’est bien
compris ?
    Laramar éclata de rire.
    — Ne dis pas que je ne t’ai
pas prévenu, Jondalar ! Je t’ai bien dit que ce n’était qu’une mégère
manipulatrice. Elle se servira de toi autant qu’elle le pourra !
lança-t-il avec un nouveau ricanement. Mais tu sais, ça peut devenir assez
drôle. En tout cas, cela m’amuserait assez de te voir essayer de t’en dépêtrer.
     
     
    — Tu es sûre de vouloir te
baigner ici, Ayla ? demanda Jondalar.
    — C’était notre endroit
préféré avant que tu y emmènes Marona, et c’est encore le meilleur pour nager,
surtout maintenant que la rivière est si agitée et boueuse en aval. Je n’ai pas
eu l’occasion de nager vraiment depuis mon arrivée, et comme nous allons
repartir bientôt…
    — Mais tu es sûre d’être
assez solide pour nager ?
    — Absolument, le rassura la
jeune femme. Mais ne t’inquiète donc pas. J’ai bien l’intention de passer plus
de temps à me dorer sur la rive, au soleil, que dans l’eau. Tout ce dont j’ai
envie, c’est de quitter ce camp et passer un peu de temps avec toi, loin de la
foule, maintenant que j’ai réussi à convaincre Zelandoni que j’étais
suffisamment rétablie. De toute façon, j’envisageais d’aller retrouver sous peu
Whinney et de faire une balade avec elle. Je sais que Zelandoni est inquiète,
mais vraiment, je vais bien. J’ai simplement besoin de sortir de là et de
bouger un peu.
    Si elle s’en était voulue de ne
pas avoir veillé sur Ayla avec assez d’attention, la Première se montrait
maintenant excessivement protectrice, ce qui n’avait pourtant jamais été sa
caractéristique première. Se sentant plus qu’un peu responsable d’avoir failli
perdre la jeune femme, elle n’était pas prête à ce que cela se reproduise.
Jondalar était entièrement d’accord avec elle et pendant un temps Ayla avait
apprécié l’attention inhabituelle dont tous deux l’entouraient. Toutefois, au
fur et à mesure qu’elle recouvrait sa vigueur, cette préoccupation de tous les
instants s’était mise à lui peser. Elle avait bien essayé de convaincre la
doniate qu’elle était complètement remise, qu’elle avait repris assez de forces
pour pouvoir
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