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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées
Autoren: J. M. Auel
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Un chasseur. Un tueur. Ses semblables traquaient, tuaient,
dévoraient des animaux bien plus gros qu’eux. Loup aurait pu tout aussi bien
déchiqueter la gorge d’Ayla que la caresser tendrement de ses dents, et
pourtant Jondalar se fiait absolument à cet animal pour tout ce qui concernait
cette femme et leur enfant. Il avait pu percevoir l’amour que Loup ressentait
pour elles et, tout en étant incapable de concevoir comment une telle chose
était possible, il la comprenait au plus profond de lui-même. Il était par
ailleurs intimement persuadé que Loup éprouvait pour lui un sentiment aussi
profond que celui que lui-même éprouvait pour l’animal. Celui-ci lui faisait
confiance dans ses rapports avec la femme et l’enfant qu’il aimait, mais
Jondalar avait la conviction absolue que si, à un moment, Loup croyait l’homme
sur le point de faire du mal à l’une ou à l’autre, il n’hésiterait pas une
seconde à l’en empêcher avec tous les moyens dont il disposait, même si cela
impliquait de le tuer. Et lui-même ferait la même chose.
    Jondalar aimait beaucoup regarder
Ayla avec son loup. Il est vrai qu’il adorait la regarder, quoi qu’elle fasse,
surtout maintenant qu’elle était redevenue complètement elle-même et qu’ils
étaient de nouveau ensemble. Il s’était senti affreusement malheureux lorsqu’il
l’avait quittée pour partir avec la Neuvième Caverne à la Réunion d’Été, et
elle lui avait terriblement manqué, malgré sa brève passade avec Marona. Après
avoir eu la certitude de l’avoir perdue, à cause de ce qu’il avait fait et par
la faute de ces racines dont elle avait bu le suc, il avait du mal à croire
qu’ils étaient de nouveau unis. Il s’était si bien mis dans la tête qu’il
l’avait perdue pour toujours qu’il n’arrêtait pas de la contempler, de lui
sourire, de la regarder lui rendre son sourire, afin de se persuader qu’elle
était toujours sa compagne, la femme de sa vie, qu’ils chevauchaient tous les
deux, qu’ils nageaient côte à côte, bref qu’ils étaient tout simplement
ensemble, comme si rien ne s’était passé.
    Ce qui l’amena à repenser au long
voyage qu’ils avaient mené à bien tous les deux, aux aventures et aux gens
qu’ils avaient rencontrés dans leur périple. Il y avait les Mamutoï, ces
chasseurs de mammouths qui avaient adopté Ayla, les Sharamudoï, ce peuple au
sein duquel son frère Thonolan avait trouvé une compagne, même si, par la
suite, la mort de celle-ci avait anéanti son esprit. Comme tant d’autres,
Tholie et Markeno auraient bien aimé qu’ils restent parmi eux, surtout après
qu’Ayla avait fait montre de ses talents de guérisseuse pour redresser le bras
cassé de Roshario, qui se réparait mal. Ils avaient également fait la
connaissance de Jeran, un chasseur hadumaï, le peuple à qui il avait rendu
visite en compagnie de Thonolan. Sans oublier bien sûr les S’Armunaï, dont les
chasseresses, les Femmes-Louves, s’étaient emparées de lui. Attaroa, leur chef
à toutes, avait tenté de se débarrasser d’Ayla et Loup l’en avait empêchée en
recourant à la seule solution qui lui était offerte : en la tuant. Et puis
il y avait eu les Losadunaï…
    Il se rappela soudain leur halte
chez les Losadunaï, lors de leur long voyage de retour depuis les terres des
Chasseurs de Mammouths : ceux-ci vivaient de l’autre côté des hauts
plateaux glacés, à l’est, là où la Grande Rivière Mère prenait sa source, et
leur langue présentait assez de points communs avec le zelandonii pour qu’il
ait pu aisément en comprendre l’essentiel. Même si Ayla, avec son don pour les
langues, l’avait apprise plus vite et maniée encore mieux que lui. Parmi les
voisins des Zelandonii, les Losadunaï faisaient partie de ceux qu’ils
connaissaient le mieux, et de nombreux voyageurs des deux peuples se rendaient
souvent visite, même si parfois la traversée des glaciers n’allait pas sans
risque.
    Lors de leur visite, une Fête de
la Mère avait eu lieu, et juste avant qu’elle ne commence, Jondalar et Losaduna
avaient participé à une cérémonie privée. Jondalar avait demandé à la Grande
Mère un enfant d’Ayla, un enfant né à son foyer, à partir de son esprit, ou de
son essence, comme Ayla l’avait toujours affirmé. Il avait à cette occasion
présenté une requête particulière : il avait demandé, si Ayla tombait
enceinte d’un enfant de son esprit, qu’il puisse avoir
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