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Lacrimae

Titel: Lacrimae
Autoren: Andrea H. Japp
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bulle Vergentis in senium en 1199. Son projet ne fut nullement l’extermination d’individus. Pour preuve le concile de Latran IV, un an avant sa mort, soulignant l’interdiction que l’on applique l’ordalie aux dissidents. Le souverain pontife visait l’éradication des hérésies qui menaçaient les fondements de l’Église en brandissant, entre autres, la pauvreté du Christ comme modèle de vie – modèle peu prisé si l’on en juge par l’extrême richesse foncière de la plupart des monastères. Elle devint ensuite une inquisition pontificale sous Grégoire IX, qui la confia en 1232 aux dominicains et, dans une moindre mesure, aux franciscains. Les mobiles de ce pape étaient encore plus politiques lorsqu’il renforça les pouvoirs de l’institution pour la placer sous sa seule autorité. Il lui fallait éviter à tout prix que l’empereur Frédéric II ne s’engage lui-même dans cette voie pour des motifs qui dépassaient largement le cadre spirituel. Ce fut Innocent IV qui franchit l’étape ultime en autorisant le recours à la torture dans sa bulle Ad Extirpanda , le 15 mai 1252. La sorcellerie fut ensuite assimilée à la chasse contre les hérétiques.
    Cela étant, on a exagéré l’impact réel de l’Inquisition qui, étant entendu le faible nombre d’inquisiteurs sur le territoire du royaume de France, n’aurait eu que peu de poids si elle n’avait reçu l’aide des puissants laïcs et bénéficié de nombreuses délations.
    En mars 2000, soit environ huit siècles après les débuts de l’Inquisition, Jean-Paul II demanda pardon à Dieu pour les crimes et les horreurs qu’elle avait commis.
     
    G UILLAUME DE N OGARET (VERS 1270-1313) : ce docteur en droit civil enseigna à Montpellier puis rejoignit le conseil de Philippe le Bel en 1295. Ses responsabilités prirent vite en ampleur. Il participa, d’abord de façon plus ou moins occulte, aux grandes affaires religieuses qui agitaient la France. Nogaret sortit ensuite de l’ombre et joua un rôle déterminant dans l’affaire des Templiers* et dans la lutte du roi contre Boniface VIII. Nogaret était un homme d’une vaste intelligence et d’une foi inébranlable. Son but consistait à sauver à la fois la France et l’Église. Il devint chancelier du roi pour être ensuite écarté au profit d’Enguerrand de Marigny, avant de reprendre le Sceau en 1311. Il semble que M. de Nogaret ait été un homme austère et probe.
     
    M OYEN Â GE, UNE PÉRIODE « DOUCE » ? Bien que les estimations puissent varier, le Moyen Âge s’étend approximativement du VI e  au XV e  siècle.
    « L’historien » amateur est souvent troublé par une affirmation qui revient, portée parfois par des spécialistes de la période : le Moyen Âge ne serait pas l’époque dure 3 qu’on en a fait. Certes, tout est affaire d’appréciation et de point de comparaison, peut-être aussi de « sous-période » du Moyen Âge (haut ou bas Moyen Âge). Toutefois, à l’époque où se situe ce roman ( XIV e  siècle), les caractéristiques politiques et sociales de la France n’encouragent pas le contemporain à considérer cette époque comme « douce », même si nombre de ses « vertus » fascinent à juste titre.
    S’ajoute au servage (état de non-liberté, une forme d’esclavage) assez généralisé, aux multiples et lourds impôts pesant sur le peuple, aux conditions de confort presque inexistantes, aux épidémies, aux famines ravageant le pays assez souvent, à la torture 4 , à l’Inquisition, à la justice souvent très dure et expéditive, à l’état presque permanent de dénutrition, à la faible longévité 5 , à la mortalité des enfants, aux balbutiements de la médecine, à l’extrême pauvreté de la plupart, à la condition des femmes 6 , très délabrée, le fait que la France sera encore plus lourdement éprouvée par la Grande Peste (1347-1352) qui décimera 20 à 25 % de la population, puis par la guerre de Cent Ans, que subiront cinq générations, par épisodes. D’autres épidémies de peste auront aussi lieu.
     
    O RDRE DU T EMPLE : créé à Jérusalem, vers 1118, par un chevalier, Hugues de Payns, et quelques chevaliers de Champagne et de Bourgogne. Il fut définitivement organisé par le concile de Troyes en 1128, sa règle étant inspirée – voire rédigée – par saint Bernard. L’Ordre était dirigé par le grand maître dont l’autorité était encadrée par les dignitaires.
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