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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan
Autoren: Michel Zévaco
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jours passèrent. Valvert avait réintégré son logis de la rue de la Cossonnerie. Il va sans dire que Landry Coquenard l’y avait suivi. Tous les jours, Valvert venait voir Pardaillan.
    Après cette visite qui se prolongeait plus ou moins, il partait et faisait de longues courses dans Paris, soit seul, soit suivi de Landry.
    Où allait-il ainsi ? Le plus souvent il allait rôder aux alentours du Louvre. Le Louvre, où se trouvait sa bien-aimée. Il le pensait du moins et Pardaillan le croyait aussi. C’était une imprudence folle qu’il commettait là : à chaque instant, il risquait de se heurter à Concini et à ses spadassins. Il le savait bien. Mais c’était plus fort que lui : il fallait qu’il s’en vînt respirer un peu de l’air que respirait sa Florence. Encore heureux que l’idée ne lui fût pas venue de pénétrer dans le Louvre même, pour tâcher d’approcher plus près encore d’elle, de la voir, de lui parler. Il n’aurait pas su résister à cette tentation.
    Heureusement, il n’y pensa pas. Il ne pensa pas davantage qu’il eût été on ne peut plus facile d’entrer dans la royale demeure, puisque le roi lui avait donné l’assurance qu’il n’aurait qu’à dire son nom, pour être aussitôt admis en présence de sa royale personne, « en quelque maison royale que ce fût ».
    Pour l’instant, il se contentait de tourner autour du Louvre, dans l’espoir d’apercevoir à une fenêtre, ne fût-ce qu’une seconde, celle qu’il aimait. Espoir fallacieux qui, jusqu’à ce jour, ne s’était pas réalisé.
    Il convient de dire que, pour accomplir cette bravade folle qui pouvait lui coûter cher, il avait tout de même consenti à prendre certaines précautions, soit cacher son visage dans les plis du manteau. Encore faut-il ajouter qu’il n’avait pris cette précaution que sur les instances pressantes de Landry Coquenard qui, en voyant où son maître le conduisait, s’était mis à pousser des hurlements de terreur. Maintenant, il en avait pris l’habitude et c’était machinalement qu’il ramenait les pans du manteau sur le visage. Au reste, il s’était rendu compte que la précaution n’était pas inutile : à diverses reprises, il avait rencontré les gens de Concini se rendant au Louvre ou en sortant ; et ils avaient passé près de lui sans le charger, ce qu’ils n’auraient pas manqué de faire, s’ils l’avaient reconnu.
    Quant à Pardaillan, lui aussi, il passait son temps à battre les quatre coins de Paris, tout seul. Il est évident qu’il cherchait quelque chose ou quelqu’un. Cherchait-il la petite Loïse ? Nous pouvons dire non en toute assurance. Pardaillan avait dit à Fausta qu’il ne la chercherait pas. On peut croire qu’il n’avait pas parlé ainsi à la légère. Il savait très bien ce qu’il disait.
    D’autre part, nous savons qu’il tenait toujours ses promesses.
    Et cela n’est pas aussi extraordinaire qu’on pourrait le croire au premier abord, pour cette excellente raison qu’il ne promettait jamais que ce qu’il était absolument sûr de tenir. Pardaillan avait promis de ne pas chercher sa petite-fille ; donc il était sûr qu’il n’avait pas besoin de la chercher. Et s’il n’avait pas besoin de la chercher, il est clair qu’il ne perdait pas son temps à le faire.
    Alors, qui cherchait-il donc ? C’est ce que nous aurons l’occasion d’apprendre bientôt. Pour l’instant, il nous suffit de dire ceci.
    Dans cette nouvelle et certainement dernière lutte qu’il entreprenait contre Fausta, l’unique terreur (le mot ne nous paraît pas trop fort) de Pardaillan était de voir son fils Jehan venir se jeter dans la mêlée.
    Il savait très bien que son fils n’hésiterait pas un instant et viendrait se mettre à son côté.
    Mais cette idée de voir le fils lutter contre sa mère dans une lutte qui pouvait et qui devait être mortelle pour l’un des deux adversaires, cette idée lui était insupportable.
    La chance voulait que Jehan de Pardaillan se trouvât dans ses terres, à Saugis près de sa femme, Bertille, malade. La crainte de Pardaillan était de voir Jehan tomber sur lui à l’improviste.
    Pour parer à cette catastrophe, Pardaillan avait envoyé Escargasse à Saugis.
    Escargasse était chargé de rassurer son maître et ami et de lui annoncer que M. le chevalier partait pour un lointain voyage dans lequel ils allaient, lui et Gringaille, l’accompagner, attendu qu’il était question de la
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