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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan
Autoren: Michel Zévaco
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quand le coup s’abat sur vous. Il faut avoir l’esprit sans cesse en éveil, ne jamais s’endormir, ne jamais s’oublier, fût-ce une seconde, parce qu’elle ne demeure jamais inactive, parce que ses décisions sont rapides et foudroyantes ses exécutions.
    – Je commence à le croire, monsieur.
    – Il faut le croire tout à fait, il faut en être bien persuadé : il y va de votre vie et de celle de votre fiancée.
    Comme on le voit, au retour comme à l’aller, Pardaillan s’efforçait de mettre le jeune homme sur ses gardes. Il aurait pu se dispenser de le faire. Valvert avait déjà compris la nécessité de veiller sur lui-même, sinon pour lui, du moins pour celle qu’il aimait. Maintenant il était, de plus, fortement impressionné par la rapidité de l’action de Fausta, plus encore que par les moyens qu’elle ne craignait pas d’employer.
    Ainsi qu’il l’avait dit, il commençait à se rendre compte que Fausta était un de ces redoutables adversaires, avec qui il convient de ne négliger aucune précaution, avec qui, surtout, il ne faut se permettre aucune distraction qui peut devenir fatale. Aussi maintenant, était-ce lui qui se tenait sans cesse l’œil et l’oreille au guet. Et Pardaillan qui, à diverses reprises, l’avait surpris à se retourner et à scruter attentivement la route, lui demanda :
    – Que cherchez-vous donc ?
    – Monsieur, dit Valvert sans répondre directement, j’ai fait cette remarque que M me  Fausta savait que vous viendriez dans cette maison, puisqu’elle y a laissé un mot à votre adresse.
    – Elle le savait, ou elle l’avait deviné, rectifia Pardaillan.
    – Cela reviendra au même. Sachant cela, il lui eût été facile de nous tendre un piège, sur la route ou dans la maison même.
    – Sans doute. Il n’est pas dit non plus que nous ne l’aurions pas éventé, ce piège. Vous n’êtes pas sans avoir remarqué que je me tenais sur mes gardes à l’aller.
    – En effet, monsieur. Je remarque aussi que vous paraissez vous être fortement relâché de votre vigilante attention. Je m’imagine que c’est parce que vous avez l’esprit absorbé par la grave décision que vous devez prendre. C’est pourquoi vous me voyez me retourner si fréquemment : je veille pour nous deux, monsieur, en me disant, que ce que M me  Fausta n’a pas fait à l’aller, elle peut très bien nous le servir au retour.
    – Veillez, comte, veillez, sourit Pardaillan. On ne saurait prendre trop de précautions avec M me  Fausta. Cependant, laissez-moi vous dire qu’il ne suffit pas de se tenir sur ses gardes. Il convient encore, surtout avec Fausta, d’observer, de réfléchir. Vous avez lu le billet de Fausta. Si vous aviez réfléchi, vous auriez vu que Fausta attend une réponse de moi et vous vous seriez dit ce que je me suis dit moi-même, et qui fait que je me suis relâché de ma vigilance, à savoir : qu’elle n’entreprendra rien contre moi – ni contre vous, tant que vous serez avec moi – tant qu’elle n’aura pas reçu cette réponse.
    – C’est pardieu vrai, et je suis un étourneau de n’y avoir pas songé ! s’écria Valvert.
    Ils arrivèrent à Bagneux, en s’entretenant de la sorte. Là, Pardaillan s’informa. Personne n’avait vu la troupe escortant une litière qu’il signalait.
    – Bon, dit Pardaillan, l’enfant n’a pas été conduite à Paris… Ou du moins, pas directement. Fausta, comme c’était à prévoir, prend ses précautions, pour que je ne puisse la retrouver et la lui reprendre.
    Ils poursuivirent leur route et arrivèrent au
Grand Passe-Partout,
sans qu’il leur fût arrivé quoi que ce soit, digne d’être mentionné ici. Ils passèrent cette soirée ensemble, ainsi que la journée du lendemain. La soirée et la journée furent parfaitement calmes. Ni Fausta, ni Concini ne donnèrent signe de vie.
    Pardaillan avait repris son genre de vie accoutumé. Il avait retrouvé cette bonne humeur un peu narquoise qui lui était habituelle. Aucun souci ne paraissait l’assaillir. Avait-il pris une décision au sujet de la conduite qu’il tiendrait vis-à-vis de Fausta ? C’est ce que Valvert, qui admirait son calme insouciant, se demandait vainement, sans oser le lui demander, puisqu’il n’en parlait pas.
    Le surlendemain, dans la matinée, un quart d’heure après l’arrivée de Valvert qui passait la plus grande partie de son temps avec le chevalier, dame Nicole vint annoncer que deux seigneurs,
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