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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan
Autoren: Michel Zévaco
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alors, je vous réponds que vous ne serez pas long à disparaître. Si c’est cela que vous voulez, libre à vous, vous dis-je. Seulement, demandez-vous un peu qui veillera sur votre fiancée, si vous venez à lui manquer. Qui ?… Pas moi, assurément, puisque j’aurai affaire, et fort affaire, je vous le jure, ailleurs.
    – Je vous remercie de la leçon, monsieur, et je vous réponds qu’elle ne sera pas perdue, fit Valvert, de sa voix émue.
    Pardaillan se détourna pour dissimuler un sourire de satisfaction. Il était bien sûr maintenant, que le jeune homme ne se laisserait plus emporter par son insouciante bravoure, qui pouvait le perdre et qu’il ferait pour sa bien-aimée ce qu’il n’aurait jamais consenti à faire pour lui-même, c’est-à-dire qu’il saurait se montrer prudent et veiller sur lui-même.
    Il faisait un temps splendide : une de ces magnifiques journées de printemps avant-courrière d’un été déjà proche et qui promettait d’être chaud. Le long des champs de roses qui embaumaient délicieusement, sur la route ensoleillée, ils firent une promenade exquise, que ne vint troubler aucun événement fâcheux.
    Ils arrivèrent. Et ce fut tout de suite la déception : les portes fermées, les volets soigneusement clos annonçaient que la maison était vide de ses maîtres. Ils appelèrent, frappèrent à tour de bras. Nul ne leur répondit.
    Ils n’abandonnèrent pas la partie pour cela. La mère Perrine pouvait s’être absentée un instant pour faire une course. Elle pouvait revenir d’un moment à l’autre. Ils laissèrent Landry, Escargasse et Gringaille devant la porte et ils allèrent s’informer. Voici ce qu’ils apprirent.
    Le matin même, de bon matin, une troupe de gens armés, escortant une litière était venue s’arrêter devant la maison de la Perrine. Une dame, une très grande dame assurément, était descendue de la litière, était entrée dans la maison. Elle y était bien restée une demi-heure. Au bout de ce temps, on avait vu la Perrine fermer tout chez elle.
    Après quoi, la grande dame était sortie. Perrine et l’enfant l’accompagnaient. L’enfant paraissait toute joyeuse. A un gamin qui l’interrogeait, elle avait répondu qu’elle s’en allait retrouver sa maman Muguette. Quant à la Perrine, elle ne paraissait pas inquiète. C’était librement qu’elle suivait la grande dame, elle était montée dans la litière. Oui, bien, dans la litière de cette grande dame. Et toute la troupe était repartie.
    Après avoir donné un écu à la commère qui venait de leur fournir ces renseignements, Pardaillan s’était éloigné en disant tout bas à Valvert :
    – Je veux que le diable m’écorche, si cette grande dame n’est pas M me  Fausta elle-même.
    – Vous croyez, monsieur ? répondit Valvert, sceptique.
    – Parbleu !
    – Que diable voulez-vous qu’elle fasse de cet enfant ?
    – Retournons voir la maison, fit brusquement Pardaillan, sans répondre à cette question.
    Et, en lui-même, avec ce visage figé, indice certain, chez lui, d’une émotion violente refoulée :
    « Mais je n’ai vraiment pas de chance, chaque fois que je veux voir cette petite Loïsette qui est ma petite-fille ! Serait-il donc écrit que je m’en irai sans l’avoir embrassée, cette enfant ?… »
    Nous ne saurions dire si c’était cette crainte qui l’obsédait ou s’il avait d’autres soucis en tête, mais le fait est qu’il paraissait singulièrement assombri, lorsqu’ils se retrouvèrent devant la maison fermée. Au reste, cela ne l’empêcha pas d’agir avec cette rapidité de décision qui le caractérisait.
    Ils franchirent la haie. Gringaille fut chargé de forcer la porte. Il s’en acquitta avec une dextérité, qui permettait de supposer qu’il était depuis longtemps entraîné à ce genre d’exercice spécial.
    Pardaillan entra, suivi de Valvert, qui se demandait ce qu’il pouvait bien chercher dans la maison.
    Pardaillan était venu chercher, tout simplement, un indice quelconque, qui lui permettrait de s’assurer, premièrement, si c’était bien Fausta qui avait emmené Loïse – car il pouvait s’être trompé –, secondement, si c’était elle, de démêler à quel mobile elle pouvait avoir obéi. Il s’en doutait bien un peu. Mais l’idée qui lui était venue lui paraissait tellement odieuse, que, bien qu’il connût Fausta capable de tout, il hésitait à la charger d’une aussi abominable action.
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