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Hamilcar, Le lion des sables

Hamilcar, Le lion des sables

Titel: Hamilcar, Le lion des sables
Autoren: Patrick Girard
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les Numides. Une année, d’une trirème
descendirent Hannibal, Hamilcar, Magon, Epicide et un homme d’une haute
stature. Le fils d’Adonibaal tressaillit d’émotion en retrouvant ses fils et
son ancien précepteur ainsi que l’enfant de Juba, devenu un bel adolescent.
Leur compagnon se présenta :
    — Je
suis Hasdrubal et j’ai épousé ta fille Salammbô.
    — Je
le sais puisque j’ai donné mon accord à cette union. Je suis heureux de te rencontrer.
Que viens-tu faire ici alors que tout devrait t’inciter à rester à
Mégara ?
    — Me
battre à tes côtés. Ta fille nous rejoindra après avoir donné naissance à notre
enfant.
    — Cette
nouvelle me comble de joie. Sois le bienvenu. Je t’associerai sous peu à mes
différentes entreprises. Quant à mes fils et à leur ami, ils sont désormais en
âge de combattre et j’attends avec impatience de voir comment ils se
comporteront sur un champ de bataille. Puis ils repartiront par le prochain
convoi pour Carthage car je veux que mon fils ne reste pas trop longtemps
éloigné de sa cité natale.
    Quelques
jours plus tard, Hamilcar convoqua Magon :
    — Je
te charge d’une mission, retrouver parmi nos fantassins un nommé Azarbaal.
Dis-lui que j’ai besoin de lui.
    L’aide de
camp obéit, intrigué toutefois par cette requête. Il ne comprenait pas pourquoi
son supérieur tenait tant à rencontrer un simple homme de troupe. Il ne tarda
pas à réaliser qu’il lui faudrait désormais manifester quelque déférence envers
cet inconnu :
    — Hamilcar,
voici Azarbaal.
    — Salut
à toi, fils d’Adonibaal. Je désespérais de jamais te revoir.
    — Ma
parole est sacrée. Le temps est venu pour moi de tenir la promesse que je t’ai
faite. Dès demain, tu quitteras cette tenue et tu revêtiras ta robe de lin
blanc. Pieds nus, nous irons au temple de Baal Hammon dont l’oracle est mort.
C’est toi qui le remplaceras. De tes paroles dépendront bien des choses, aussi
fais preuve de sagesse, de perspicacité mais aussi de franchise dans tes
nouvelles fonctions.
    Au petit
matin, Hamilcar, ses fils, Épicide, Hasdrubal, Magon et Azarbaal prirent le
chemin du sanctuaire considérablement embelli depuis le retour de la prospérité
à Gadès. Le général présenta le prêtre à ses collègues puis, d’un ton qui ne
souffrait aucune réplique, lui enjoignit de dire ce que le sort réservait à
Hannibal. L’oracle se plaça le dos tourné vers la statue du dieu et, après
quelques instants de méditation, prononça les mots suivants :
    — Ton
fils te surpassera en vaillance et sagesse. Il remportera de nombreuses
victoires sur ses ennemis mais ne viendra pas à bout des siens dont
l’ingratitude n’aura d’égale que la jalousie. Sa vie se déroulera loin de
Carthage et il n’y finira pas ses jours. Son nom restera éternellement associé
à l’histoire de notre cité. Voilà ce que je puis te dire.
    — Terrassera-t-il
les Romains, cette engeance maudite ?
    — Je
t’ai dit qu’il remportera de nombreuses batailles sur ses ennemis sans pouvoir
triompher des siens. Les raisons m’en échappent et je ne puis solliciter plus
avant le dieu. Ce serait un blasphème dont la punition pourrait être terrible.
    De retour
à Gadès, Hamilcar fut informé de l’arrivée d’une ambassade romaine dont il
reçut les membres dans sa maison :
    — Êtes-vous
porteurs de mauvaises nouvelles ou d’exigences supplémentaires ?
    — Nous
venons simplement te présenter nos respects.
    — Un
bien long voyage pour si peu de chose.
    — Qui
ne serait pas joyeux de rencontrer un chef de guerre de ta trempe ?
    — Certains
de vos généraux en furent fort marris.
    — Ne
rouvrons pas les plaies du passé. On nous dit que tu guerroies beaucoup.
    — Ne
suis-je pas un militaire ? Je protège nos cités et nos comptoirs. De plus,
je dois me procurer des esclaves par centaines afin de les envoyer travailler
dans les mines.
    — Au
risque de provoquer une guerre avec tes voisins.
    — C’est
le risque à prendre pour sauvegarder vos intérêts.
    — Qu’entends-tu
par là ?
    — Vous
avez porté l’indemnité de guerre due par Carthage de 2,200 à 4,200 talents.
Chaque annuité, je le sais, vous est scrupuleusement payée par notre Sénat. Où
croyez-vous que ces pièces, qui vous enrichissent, soient fondues et
battues ? Ici même, à Gadès et à Tartessos comme l’attestent les
inscriptions gravées sur ces talents. Je suis en quelque
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