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Grands Zhéros de L'Histoire de France

Grands Zhéros de L'Histoire de France

Titel: Grands Zhéros de L'Histoire de France
Autoren: Clémentine Portier-Kaltenbach
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Angleterre, et son cousin, « Loulou » (Napoléon IV), à Istelizi, en Afrique du Sud.
    Sur les quatre enfants de Léon, Charles, Gaston, Fernand, Charlotte (que Léon eut à soixante ans) :
    — L’aîné fut employé à la Compagnie de l’Ouest et émigra au Venezuela, où il participa à la création des chemins de fer.
    — Le deuxième fut représentant en vins puis en dictionnaires.
    — Le troisième partit pour l’Amérique ; il devint « chef » dans le spectacle de Buffalo Bill. L’un de ses descendants aurait fondé la CIA.
    — Charlotte fut institutrice à l’école communale des filles à Boghari près d’Alger, puis à l’école de Bry-sur-Marne.
    Le dernier petit-fils de Léon et donc arrière-petit-fils de Napoléon I er est mort en 1994 à l’hôpital de Bry-sur-Marne, après avoir exercé pendant quarante ans le métier d’éleveur de chevaux et de moutons à La Queue-en-Brie.

En conclusion…
    Récapitulons. Nous avons donc recensé dans ce livre :
    — Les hommes providentiels qui déçurent tous les espoirs par faiblesse, bêtise ou lâcheté (Henri V, Boulanger).
    — Ceux qui ne furent pas à la hauteur de leur mission ou déclenchèrent des catastrophes par leur incompétence (Medina Sidonia, modèle du genre, Kerguelen, Soubise, Chaumareys, Jules Favre).
    — Des boucs émissaires de nos défaites militaires que leur responsabilité soit fondée ou pas (Villeneuve, Grouchy, de Grasse, Bazaine et d’une certaine manière Dupleix et Montcalm).
    — Des individus qui, eux-mêmes assez peu doués, eurent le pouvoir de nuire à de vrais génies. (Desfontaines, Fréron, Suard et Lemercier).
    Nous leur avons adjoint, au passage, tout un menu fretin de zhéros dont les bourdes méritaient d’être signalées, mais qui furent cependant moins brillants que leurs pairs (Émile Ollivier, le général Lebœuf, Chevandier de Valdrome, le général Valdan, Daniel Wilson, gendre du président Grévy, de Machault d’Arnouville, « ministre le plus bête de Louis XV », et Eugène Étienne, le ministre « au pantalon rouge »).
    Enfin, nous avons attribué une mention spéciale aux rois fainéants dans le classement des zhéros « par équipes », et la médaille d’or à titre individuel au comte Léon, fils de Napoléon, éblouissant médiocre qui fit la démonstration éclatante de tout ce qu’il ne savait pas faire et pratiqua l’art d’être un nul dans son expression la plus accomplie.
     
    Ayant achevé la lecture de ce palmarès, notre lecteur ressent peut-être une sorte de gêne, s’apparentant à celle que l’on éprouve en lisant le roman de Georges Perec intitulé La Disparition . On sent bien, au fil de ses pages, que cet ouvrage à quelque chose d’étrange, mais on ne saurait dire quoi, jusqu’à ce que l’on réalise qu’il ne comporte pas une seule fois la lettre « e » ! De la même manière, le léger malaise que l’on ressent au sortir du présent livre provient aussi d’une absence : notre palmarès de grands zhéros de l’histoire de France ne comporte en effet strictement aucune femme ! Certes, nous avons bien évoqué Frédégonde et Brunehaut ; mais notre lecteur sait bien qu’à travers elles c’est leurs époux que nous recherchions, les inconsistants Sigebert et Chilpéric, zhéros chers à nos cœurs, que nous avons souhaité hisser avec leurs collègues rois fainéants sur le podium des grands minables de notre histoire.
    En réalité, s’il n’y a aucune femme dans ces pages, c’est tout simplement que ni les personnes interrogées dans mon entourage ni moi-même n’avons été en mesure de désigner une seule vraie « zhéro », ou devrais-je-dire « zhérosse ? », ou encore « zhéroïne », de l’histoire de France. Le zhéroïsme est-il pour autant une qualité spécifiquement masculine ? Naturellement non ! Les femmes jouissent d’un potentiel de médiocrité largement équivalent à celui des hommes. Mais, le comte Léon mis à part, notre florilège de zhéros comporte essentiellement des souverains, des politiques, des académiciens, des militaires en tous genres, bref, des puissants ! Les dégâts qu’ils provoquèrent, furent proportionnels aux pouvoirs qu’ils exercèrent : seul un roi ou un chef de gouvernement peut entraîner son pays dans une guerre. Seul le capitaine d’un navire est responsable de son naufrage. Seul le maréchal est comptable, devant Dieu et les hommes, de la mort de ses soldats. Les naufrages et les
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