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À La Grâce De Marseille

À La Grâce De Marseille

Titel: À La Grâce De Marseille
Autoren: James Welch
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entonnés par le peuple entier. « Tout ira bien pour elle, dit-il. Mieux que si je revenais. Elle me croit mort depuis seize ans. Qu’elle se souvienne de moi avec un cœur aimant.
    — Mais elle serait heureuse…»
    L’allée baignait dans l’ombre du platane. Charging Elk se retourna. « C’est ici mon pays à présent, Joseph. J’ai une femme, et bientôt, j’aurai un enfant, à la lune-du-givre-dans-le-tipi. » Se rendant compte à quel point cela devait paraître invraisemblable à Joseph, il s’interrompit. Après un instant de silence, il reprit d’une voix empreinte de mélancolie : « Je ne suis plus le jeune homme qui est arrivé dans ce pays il y a si longtemps. J’avais à peu près ton âge et je vivais tout cela comme une grande aventure. Mais maintenant, j’ai plus de trente-sept hivers, je charge et je décharge des bateaux, je parle la langue de ces gens. Ma femme appartient à ce peuple, et mon cœur est son cœur. Elle est toute ma vie et d’ici peu nous aurons ensemble une autre vie, et le même cœur chantera en nous à l’unisson. » Il revint sur ses pas et serra Joseph dans ses bras, sentant la force qui se dégageait de son jeune corps, puis il se recula, soudain gêné d’avoir eu ce geste impulsif.
    « Attends. » Joseph passa la main derrière sa tête et défit la lanière du petit sac de cuir qu’il portait autour du cou. « Ce n’est qu’une pierre, mais elle vient des Paha Sapa, dit-il. Peut-être qu’un jour elle te ramènera à nous. » Il mit le petit sac dans la main de Charging Elk et fit demi-tour en direction de sa tente.
    Charging Elk le suivit un instant des yeux, puis il l’appela : « Joseph ! »
    Le jeune homme s’immobilisa.
    « Mon père, est-ce qu’il montait un beau cheval avant de tomber malade ? »
    Le silence se prolongea si longtemps que Charging Elk se demanda si Joseph l’avait entendu. Et enfin lui parvinrent les mots qui l’emplirent de joie :
    « Il montait un grand alezan à la bouche légère et aux yeux qui voyaient loin. Aucun des chevaux de la troupe ne peut lui être comparé. »
    Charging Elk repartit alors le long de l’allée. Il passa devant les baraques des attractions maintenant plongées dans le noir, puis devant le chapiteau désert dont la toile blanche évoquait de lointaines montagnes. Il était tard et les tramways ne circuleraient plus, mais peu lui importait. Il avait besoin de marcher et la lune-des-feuilles-qui-tombent lui éclairerait le chemin.

REMERCIEMENTS
    Du Montana à Marseille le chemin est long et je n’aurais jamais pu le faire sans la générosité et les encouragements d’un grand nombre de gens, tant aux États-Unis qu’en France.
    Je voudrais remercier mon éditeur et ami de longue date, Gerry Howard, pour m’avoir encouragé à écrire cette histoire et pour m’avoir aidé à redresser le cap lorsque j’ai commencé à faire fausse route. Et je voudrais également remercier mon cher agent, Elaine Markson, pour sa lecture perspicace, ses suggestions et, plus encore, pour sa foi en moi. Je voudrais remercier aussi Sally Wofford-Girand et Elisabeth Clementson, les associées d’Elaine, pour leur aide et leurs encouragements. Merci également à Mary Kling et Maggie Doyle, mes agents français, pour leur aide et leur hospitalité à l’occasion de plus d’un déjeuner au fil des ans.
    Mes remerciements aussi à Liliane de Kermadec ainsi qu’à Thierry et Patricia Mouthiez qui m’ont fourni des informations sur les systèmes judiciaire et pénitentiaire en France au tournant du XIX e  siècle. Je remercie également Nelcya Delanoë et Joëlle Rostkowski pour leurs écrits et leurs communications sur les Indiens.
    Merci à mon traducteur et ami, Michel Lederer, qui a permis à l’un de mes romans d’obtenir un prix de traduction. Et un grand merci à Hélène Fournier et Jacqueline Lederer, chères amies, pour la générosité de l’hospitalité offerte à ma femme, Lois, et à moi. Et tous mes remerciements et mon affection à Ripley Hugo pour sa lecture perspicace du manuscrit de ce roman ainsi que des précédents.
    Je voudrais remercier particulièrement mon éditeur chez Albin Michel, Francis Geffard, pour avoir toujours cru que mes livres trouveraient un public en France. Il a plus que tout autre en France contribué à publier et promouvoir les écrits des Indiens d’Amérique et des auteurs de l’Ouest américain. C’est une perle et un excellent ami. Et
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