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1944-1945-Le triomphe de la liberte

1944-1945-Le triomphe de la liberte

Titel: 1944-1945-Le triomphe de la liberte
Autoren: Max Gallo
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vaincre :
    « J’entends par là l’anéantir, le pulvériser, le
réduire en cendres, lui et ses pouvoirs maléfiques. »
    Entre les deux hommes, c’est un affrontement où chacun défie
l’autre, et veut le terrasser.
     
    Ainsi Churchill, le 2 janvier 1944, dans un télégramme
aux chefs d’état-major, exige que l’on proscrive du vocabulaire les expressions
du genre « invasion de l’Europe », « assaut contre la forteresse
Europe ».
    « Notre but est de libérer l’Europe et non de
l’envahir. »
    Et Churchill conclut :
    « Inutile de faire cadeau à Hitler de l’idée qu’il puisse
être le défenseur d’une Europe que nous chercherions à envahir. »
     
    Hitler répond à Churchill en célébrant le onzième
anniversaire de la prise du pouvoir par le national-socialisme.
    Le Führer s’exprime sur un ton résolu, mais monocorde.
    « Dans cette lutte, il ne peut y avoir qu’un seul
vainqueur : ou bien l’Allemagne, ou bien l’URSS, dit-il.
    « La sauvegarde de l’Europe est une question qui ne
peut être tranchée que par le peuple allemand national-socialiste, par son
armée, et par les États qui lui sont alliés.
    « Malgré toutes les actions diaboliques de nos
adversaires, cette lutte se terminera en fin de compte par la plus grande
victoire du Reich allemand. »
     
    C’est dit le 30 janvier 1944.

 
PREMIÈRE PARTIE

Janvier
__
Juin 1944

 
     
    « Il est
bien évident que le débarquement anglo-américain est inévitable à l’Ouest, et
qu’il aura lieu, mais nous ignorons où et quand ce sera… En aucun cas, nous ne
devons tolérer que le débarquement allié dure plus de quelques jours, sinon
quelques heures… »
    Discours du FÜHRER
    devant les chefs des
trois armes sur le front ouest,
    20 mars 1944
     
     
    « Sachez-le,
Général ! Chaque fois qu’il nous faudra choisir entre l’Europe et le grand
large, nous serons toujours pour le grand large. Chaque fois qu’il me faudra choisir
entre vous et Roosevelt, je choisirai toujours Roosevelt. »
    CHURCHILL à DE GAULLE ,
    4 juin 1944

 
1.
    Le Feldmarschall Erwin Rommel souligne d’un épais trait de
plume les derniers mots du discours prononcé par le Führer, le 30 janvier
1944.
    Hitler prophétise au terme de la lutte « la plus grande
victoire du Reich allemand ».
     
    Rommel se souvient de ses dernières rencontres avec le
Führer. Il émane de cet homme qu’il a trouvé las, le visage blafard, une
volonté indestructible. C’est bien un ancien soldat, un Frontkämpfer – un
combattant du front.
    Sans doute exagère-t-il en évoquant « la plus grande
victoire », mais Rommel croit qu’on peut – qu’on doit – vaincre.
Ce sera difficile, mais c’est possible et, bien sûr, nécessaire.
     
    Ses charges – ses responsabilités – sont lourdes.
Le Führer l’a choisi pour être le coordinateur général du front de l’Ouest.
    Il commande, en France, le groupe d’armées B. Mais il
doit aussi contrôler tout le front de l’Ouest, du Danemark à la frontière
espagnole, ainsi que les côtes françaises de la Méditerranée. Il rend compte
directement au commandement suprême – le Grand Quartier Général du Führer.
     
    Donc, il parcourt les côtes, visite les casemates, les
fortins, étudie les obstacles antichars, tous les éléments de ce Mur de l’Atlantique
construits par l’Organisation Todt.
    Et les directeurs de l’Organisation viennent de lui offrir
deux chiens, des bassets.
    « Ils sont couchés sous mon bureau, écrit Rommel à sa
femme, sa très chère Lu, l’aîné aboie quand quelqu’un entre, et tous deux
hurlent continuellement pendant la nuit. »
     
    Rommel est toujours installé dans un petit château qui a
appartenu à M me  de Pompadour et est situé non loin de
Fontainebleau.
    Il aime ce lieu, le paysage qu’il aperçoit, ces forêts.
    Mais il l’avoue à son épouse :
    « Le travail que je fais est très décevant. On se
heurte constamment à des esprits bureaucratiques et ossifiés qui s’opposent à
toute innovation et à tout perfectionnement. »
    « J’arriverai quand même au résultat », répète-t-il,
résolu et obstiné.
     
    Ses inspections le confortent dans l’idée qu’il sera
possible de rejeter à la mer les Anglo-Américains, de leur infliger une défaite
aussi cuisante qu’à Dieppe, le 19 août 1942, quand des unités
anglo-canadiennes débarquées ont été décimées.
    « Rentré aujourd’hui
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