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Sur ordre royal

Sur ordre royal

Titel: Sur ordre royal
Autoren: Margaret Moore
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insulter…
    — Je suis venu vous parler, ma dame, de préférence sans la présence du laquais du roi.
    — Messire ! se récria le Normand en portant la main au pommeau de son épée. Je suis le représentant du roi et en tant que tel, responsable de dame Roslynn. A moins que vous ne soyez mariés, vous ne pouvez pas être seul avec elle.
    Le Gallois fronça les sourcils d’un air menaçant.
    — Pensez-vous que je vais m’imposer à elle de force ?
    Combattant la peur que ces mots engendraient, les visions et les souvenirs qu’ils réveillaient en elle, Roslynn se mit à reculer, saisissant la dague glissée dans sa ceinture. L’arme avait beau être petite, elle était aussi mortellement aiguisée, et Roslynn n’hésiterait pas à s’en servir si elle le devait. Plus jamais, elle ne laisserait un homme l’utiliser à sa guise. Jamais.
    — Elle est sous la protection du roi ! s’exclama sire Alfred, saisissant aussi son arme.
    — Qui, à ce que je crois savoir, a la fâcheuse habitude de s’imposer aux femmes, y compris aux épouses et aux filles de ses courtisans, répliqua le Gallois. Et pourquoine le risquerais-je pas, si vous voulez que nous nous mariions ? La dame ne me refuserait sûrement pas si je le faisais.
    Dieu la protège ! pensa Roslynn, atterrée. Il était peut-être encore pire que Wimarc.
    Sire Alfred tira son épée et se plaça devant elle.
    — Touchez-la à votre propre péril, Gallois. Elle est sous ma surveillance, et je protégerai son honneur de ma vie !
    Pendant un moment où elle retint son souffle, Roslynn craignit qu’ils n’en viennent aux mains, jusqu’à ce que le seigneur de Llanpowell relâche lentement sa respiration et s’ébroue, évoquant un grand ours, tandis que sa colère semblait se dissiper.
    — Votre défense de la dame est à porter à votre crédit, sire Alfred. Vous pouvez rengainer votre épée, car sa vertu ne craint rien avec moi. Je n’ai jamais forcé une femme et ne le ferai jamais.
    Il marqua une pause.
    — Hélas, en règle générale, je trouve presque impossible de dire si un Normand est honorable ou pas. Maintenant, je suis certain que vous l’êtes.
    Roslynn poussa sire Alfred de côté.
    — Etait-ce une sorte d’épreuve, espèce de mufle gallois, pour mesurer l’honneur de sire Alfred ou le mien ? demanda-t-elle, le corps vibrant de fureur. Peut-être espériez-vous me trouver dans les bras de sire Alfred, ce qui aurait été pour vous la meilleure solution pour me rejeter et quémander une autre récompense au roi ? Hélas, votre plan était destiné à échouer, carj’accorde autant de valeur à mon honneur que n’importe quel homme.
    Elle désigna la porte.
    — Sortez !
    Il haussa un sourcil, mais ne bougea pas.
    — Sortez ! répéta-t-elle avec force, et comme il ne bougeait toujours pas, elle tira la dague de sa ceinture.
    En deux enjambées, le seigneur de Llanpowell traversa la pièce et empoigna son avant-bras. Il avait l’air d’un dieu enragé, plus courroucé qu’elle n’avait jamais vu aucun homme, même Wimarc lorsqu’il avait été arrêté. Terrifiée, elle cria et se jeta sur le côté, se protégeant la tête de son autre bras dans l’attente des insultes et des coups qui allaient venir.
    A la place, elle entendit sa voix, calme mais ferme et tendue, lorsqu’il la relâcha.
    — Je ne vais pas vous frapper, ma dame, bien que vous ayez tiré une dague contre moi et que j’aie tous les droits de me défendre, y compris contre une femme.
    Même si elle connaissait à peine Madoc, elle pouvait dire avec certitude qu’il était sincère. Peu à peu, sa peur reflua.
    — J’ai tiré ma dague parce que je ne laisserai plus jamais un homme me prendre contre ma volonté, déclara-t-elle d’une voix altérée.
    Les yeux de sire Madoc étincelèrent de surprise, puis de ce qui ressemblait à de la pitié, comme si elle était une pauvre chose pathétique.
    — Je n’ai pas été violée par un étranger, se hâta-t-elle d’expliquer, blessée dans sa fierté. Ce n’est pas un voleur ou un hors-la-loi qui m’a outragée. C’est monépoux en personne. Notre lit n’était destiné qu’à son plaisir, jamais au mien.
    Sire Alfred s’empourpra.
    — S’il était votre époux, c’était son droit de…
    — Laissez-nous, sire, ordonna le Gallois. Je parlerai seul à seule avec cette dame et je ne la toucherai pas. Je vous en donne ma parole.
    Roslynn vit la véracité de sa
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