Serge Fiori : s'enlever du chemin

consacrer à ce qu’il aime par-dessus tout   : faire de la musique.
    On
ne
se
remet
jamais
complètement
de
l’anxiété
lorsqu’on la subit depuis si longtemps. La peur que Serge
éprouve à l’idée de remonter sur scène, de se retrouver
en présence des médias ou de faire face à la foule est toujours bien présente et il demeure fragile. Il souffre profondément, d’abord parce qu’il doit renoncer à ce qu’il aime
le plus au monde, sa relation avec son public, mais aussi
parce que l’enfer dans lequel il replonge chaque fois qu’il
doit apparaître devant une caméra, sur une scène ou devant une foule, frise la limite de la torture.
    Je l’ai vu plus d’une fois traverser ces périodes angoissantes de «   l’avant   » événement. Pourtant, lorsqu’il apparaît
devant les gens, personne ne se doute de la terreur qui
l’habite. Sa souffrance est toutefois tellement manifeste au
cours des jours et des minutes qui précèdent ces apparitions en public que ceux qui en sont témoins ne souhaitent qu’une chose   : qu’on le laisse tranquille.
    Serge Fiori s’est révélé l’un des plus grands auteurs-compositeurs-interprètes de l’histoire du Québec et il demeure notre artiste, notre bien-aimé. Il porte toujours en lui de
grandes chansons et de magnifiques mélodies qui ne demandent qu’à naître. Si nous souhaitons l’entendre encore et toujours, engageons-nous collectivement à accepter
cette limite qu’il n’a pas choisie   : celle de devoir s’enlever
du chemin afin de survivre.
     
     
     
     
    Imaginez qu’un homme musicien
    Joue des airs d’un autre temps
    Délivrant son corps de ses talents
    Il a pu faire de moi son enfant
    Il est entré sans rien me dire
    L’encre s’est mise à couler
    Dans ma tête et sur un vieux papier
    Il m’a dit de vous dire
    Qu’il n’y a plus rien à dire
    Il m’a dit de vous dire d’écouter
    D’écouter le silence

 
     
     
    REMERCIEMENTS
     
     
     
    Je tiens à souligner la contribution de tous ceux qui, de
près ou de loin, ont participé à la réalisation de cet ouvrage
par le biais d’entrevues ou de toute autre façon   ; votre point
de vue, vos souvenirs, votre générosité m’ont été précieux   ;
ils m’ont permis, à travers la mosaïque ainsi créée, de tirer
de l’artiste le portrait le plus juste et le plus fidèle possible,
malgré les différences de perceptions qui se sont parfois
manifestées.
    Merci, donc, à Marie-Claire Sauvé, à Michel Lachance, à
Normand Corbeil, à Monique Fauteux, à Libert Subirana,
à Serge Locat, à Pierre Daigneault, à Paul Dupont-Hébert,
à Nanette Workman, à Rock Demers, à Fred Torak, à Normand Brathwaite, à Serge Grimaux, à Réal Desrosiers, à
Gilles Valiquette, à Luc Picard, à Isabelle Richer, à Yvon
Deschamps, à Judi Richard, à Michel Barrette, à Lucie Filiatrault, à Marie-Claude Tétreault, à Majoly, à Suzanne
Parayre, à Richard Séguin, à Pierre Lachance, à Danielle
Bleau-Papineau, à Madeleine Fiori, à Nicole Fiori, à Carole
Michaud, à Hélène Lévesque, à Louis Valois et à Daniel Labonté.
    De façon encore plus personnelle, merci à Marie-Claire Sauvé, pour ton énorme soutien et pour ta contribution, sur le plan logistique, dans l’élaboration de ce livre   ;
merci
à
Marie-Claude Tétreault,
pour
les
magnifiques
photos de couverture de Serge et de moi, mais aussi pour
ta grande gentillesse et ta générosité et merci à Jocelyne
Cazin, pour ton appui enthousiaste. Merci à mes lectrices fidèles   : ma sœur France Thériault et mon amie, Johanne de Glandon. Un merci particulier à ceux qui m’ont
sincèrement encouragée et écoutée dans les moments
plus difficiles   : mes amis Yvan Phaneuf – qui m’a acceptée avec toute la gamme des émotions ressenties –,
Lucie Rozon, pour ses inestimables conseils, Louise Racine,
Madeleine Demers, Germain Ouellet et ma thérapeute,
Lilys Roy. Merci à mon frère Yves Thériault et à sa conjointe, Nathalie Roy, deux personnes importantes dans ma vie,
et deux excellents auteurs, qui m’ont prodigué de précieux
conseils. Finalement, merci à toute l’équipe des Éditions
du CRAM, à mon éditeur, Pierre Lavigne, à Guillaume Lavigne et à Marie Portelance, des anges placés sur ma route. Trois magnifiques personnes sans lesquelles ce livre
n’aurait jamais vu le jour.