Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Serge Fiori : s'enlever du chemin

Serge Fiori : s'enlever du chemin

Titel: Serge Fiori : s'enlever du chemin
Autoren: Louise Thériault
Vom Netzwerk:
morceaux et
savoure… tellement que la sauce éclabousse partout   ! Mais
le plus drôle, c’est que ce soir un petit morceau de tomate
a atterri sur la manche de son beau chandail bleu pâle…
N’écoutant que son appétit, il a porté sur sa manche sa bouche tachée de sauce tomate, pour aspirer la tite tomate… Résultat   ? Une bouche orangée clairement étampée sur le bleu
pâle du chandail   ! Bravo Sergey   ! Cher journal, même dans
ma garderie je n’ai jamais vu ça en quinze ans. Ha   ! Ha   ! Ha   !   »
    Ou encore   :
    «   Cher journal, depuis plus d’une semaine, Sergey a mal
aux dents... Jeudi treize heures, on prend la route pour aller chez son dentiste   ; un bouchon énorme nous fait arriver
en retard à son rendez-vous. C’est ça, Montréal   ! Ouf   ! Sergey
m’avait dit   : “Tu vas voir, ma Bulle, ça sera pas long, environ
dix minutes.” Dix, vingt, trente, cinquante, quatre-vingts,
quatre-vingt-dix minutes plus tard, Sergey sort du bureau
avec un nouveau visage   ! On aurait dit qu’il avait une guimauve dans la joue droite   ! Il me dit   : “Yaiyaiayuyoyaiyal.”
“Heu… O.K.”, dis-je pour ne pas l’obliger à répéter. Le pauvre, j’ai pas compris un seul mot du retour   ! Deux heures
plus tard, Sergey me dit   : “Bulle, ce soir, si j’ai un peu mal et
que je pense que ça va saigner, je dois me mettre une poche
de thé sur ma plaie   : c’est ce que mon dentiste m’a dit.” Cher
journal, tu aurais dû voir Sergey, à deux heures du matin
sur le divan avec une poche de thé dans la bouche   ! Ha   ! ha   !
ha   ! Mais c’est pas le pire   : le pire, c’est que le fil de la poche
de thé qui pend a encore l’étiquette Red-Rose Ha   ! ha   ! ha   ! hi   !
hi   ! hi   ! ha   ! ha   ! ha   ! Quel moment inoubliable   ! Ouf   !   »
    Et finalement   :
    (Bulle et Sergey sont à Sherbrooke) «   Samedi, dix-neuf
    heures, Sergey et moi décidons de faire une dernière tournée en voiture. Rendus sur Wellington, on voit un camion de
    pompier filer à toute allure sur la rue voisine, justement celle
    qu’on s’apprête à emprunter. Tout d’un coup, un deuxième
    camion surgit à toute vitesse derrière nous, klaxonne sans
    arrêt pour qu’on se tasse de son chemin. J’ai aussitôt dit à
    Sergey de prendre la rue à gauche, mais monsieur Fiori décide plutôt de se ranger à droite pour laisser passer le camion, mais la rue étant trop étroite, le véhicule n’a pas de
    place pour passer à côté de nous. Maudit que j’ai chaud, là   !
    Sergey doit maintenant couper le camion, revenir devant lui
    et avancer jusqu’au derrière du premier camion   : nous voilà
    donc pris en sandwich   ! Bravo Sergey   ! Il fait très chaud, là,
    là   ! Ça klaxonne, ça sirène et les pompiers nous regardent en
    se disant   : “Mais qu’est-ce qu’ils foutent là, ces deux-là   ? Y’a
    le feu, là   !” Aaaah   ! Soudain Sergey voit un tit espace pour
    faufiler l’auto   ; on réussit de peine et de misère, mais on y
    arrive tout de même   ! Yéééééééééé   ! On se sort vite de cette rue
    et on se dirige tout droit vers le motel jaune   ! Sergey, encore
    énervé par son aventure avec les pompiers, passe sur un feu
    rouge et trois voitures doivent s’arrêter brusquement. Je crie   :
    “Arrête, arrête   !” Nous voilà au milieu de la route, entourés
    par ces voitures, sans aucune égratignure   ! Ouf   ! Sergey recule lentement et timidement, pour revenir à notre place, afin
    de prendre la bonne lumière   ! Non, mais quelle aventure, en
    trois ou quatre minutes   ! Le lendemain, à notre départ de
    Sherbrooke, J’AI pris le volant   ! C’est pourquoi, cher journal,
    je peux t’écrire aujourd’hui   !   »
    Quoi qu’ils racontent, Bulle et Sergey ont un vaste auditoire qui en redemande. La tenue de ce journal, ses échanges avec les fans , ses pensées du jour, ses réflexions lancées dans l’univers, tout cela a un effet d’entraînement et
de stimulation très fort pour Fiori. La nature de l’album
qu’il projette de créer commence petit à petit à évoluer.
Des thèmes, des réflexions et des sujets commencent à
s’imposer à lui, et en peu de temps il accouche d’une chanson directement inspirée par la technologie avec laquelle
il s’amuse   : Le monde est virtuel. Le projet d’un album de
chansons originales fait son
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher