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Satan à St Mary le bow

Satan à St Mary le bow

Titel: Satan à St Mary le bow Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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venez d’aller voir si vos amis du Pentacle vous ont laissé un message ou de l’argent. Vous êtes un traître, Messire Hubert, et je le prouverai !
    Hubert plissa les yeux sous l’effort de la réflexion et Corbett sentit que son adversaire, sous son apparence grassouillette et ses manières élégantes de clerc royal, était en fait un homme dangereux.
    — Vous n’avez aucune preuve, Messire Corbett, rétorqua Hubert d’un ton narquois.
    — Vous ne m’avez même pas demandé ce qu’était le Pentacle, l’interrompit sèchement Corbett ; vous en faites peut-être partie, si cela est.
    — Non ! s’écria Hubert d’une voix suraiguë. Pas du Pentacle, mais des « Populares », oui. Le parti du peuple. Mon père s’est battu et est mort à Evesham, mes oncles et cousins dans d’autres batailles, tandis que ceux qui avaient survécu allaient orner les gibets de Londres.
    Il s’interrompit, les lèvres entrouvertes de rage et foudroyant Corbett du regard. En essayant de se calmer, il s’adossa à un four à briques.
    — Vous n’avez pas de preuve, Messire Corbett, répéta-t-il.
    Corbett hocha la tête en souriant.
    — Oh, mais si ! Je connais votre chef, La Cagoule. Je sais qui elle est. Elle m’a révélé que vous étiez l’espion du Pentacle à la Chancellerie, mais que je devais vous prendre la main dans le sac !
    — Elle ? murmura Hubert d’une voix rauque.
    — Aucune importance ! ironisa Corbett. Vous leur avez parlé de moi. Vous avez averti Bellet que j’allais me rendre à St Mary-le-Bow. Vous avez dit aux assassins où j’habitais et quand je rentrais chez moi. Et surtout, vous leur avez raconté ma vie passée, mentionné ma défunte épouse et mon fils disparu, ainsi que mon amour pour la flûte. Vous avez pris des renseignements, vous les avez collectés comme un rat qui court partout dans la Chancellerie en ramassant des bouts de chandelle pour les ronger, des renseignements que vous vendiez au prix fort. Je peux le prouver. Après tout, il n’y a que peu de clercs à la Chancellerie, et je suppose que les bourreaux royaux commenceront par vous !
    Corbett se rapprocha et vit la peur naître dans les yeux de Hubert.
    — C’est la fin du Pentacle, chuchota-t-il. Et des « Populares » aussi. Pendant que vous êtes là à regarder si vos maîtres vous ont laissé de l’argent en échange de vos renseignements, il est fort probable que le chancelier s’active déjà à lancer des mandats d’arrêt dans toute la ville. Et cela vous concerne peut-être. Vous avez été trahi, Hubert, par nul autre que La Cagoule. Elle m’a dit où et quand l’espion du Pentacle à la Chancellerie laissait ses messages. Je vous révélerais bien son nom, mais à quoi bon ? Vous allez mourir ! J’y veillerai !
    Hubert se mordait les lèvres de peur et jetait des regards anxieux à la ronde.
    — Je peux vous donner de l’or ! lança-t-il d’une voix rauque. Regardez !
    Il ouvrit sa cape ; Corbett crut qu’il allait tirer sa bourse, mais fit un bond en arrière en voyant le reflet de l’acier, tandis qu’Hubert dégainait l’épée qu’il dissimulait sous son vêtement.
    Corbett comprit que son adversaire n’était plus le clerc maniéré et mollasson qu’il avait connu, lorsqu’il vit Hubert manier l’épée comme un soldat expérimenté ou un bretteur des rues. Hubert avança sur lui et la pointe cruelle de son épée ne tremblait pas. Corbett dégaina hâtivement son long poignard gallois, en reculant prudemment à la recherche d’un appui sans quitter Hubert des yeux.
    — Messire Corbett, jeta Hubert, je vais vous tuer et ensuite disparaître.
    Corbett allait répliquer lorsqu’il comprit son erreur : Hubert s’était soudain élancé sur lui, visant le coeur. Reculant maladroitement, Corbett trébucha contre un morceau de bois et tomba en arrière. Debout entre ses pieds, Hubert piqua la gorge de Corbett, poussant doucement l’épée jusqu’à ce que ce dernier sentît naître une douleur aiguë et couler un filet de sang.
    — Eh bien, Corbett ?
    Hubert pencha la tête de côté, comme s’il réfléchissait à ce qu’il convenait de faire ensuite. Corbett explorait frénétiquement le sol de ses doigts ; il n’y avait rien. Il saisit alors ce qu’il crut être du sable et le lança au visage de son adversaire, tout en roulant de côté, alors que Hubert brandissait son épée. Hubert tomba à genoux, hurlant de douleur.
    — Je suis

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