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Peines, tortures et supplices

Peines, tortures et supplices

Titel: Peines, tortures et supplices
Autoren: Anonymous
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silence et du sommeil... Quel sommeil?
X.
SURVEILLANCE DU BAGNE.
    Dans le bagne de Brest, aux deux extrémités de chaque salle, sur une estrade élevée de sept à huit pieds, se trouve une pièce de canon chargée à mitraille, constamment pointée sur la rangée des tollards .
    Indépendamment de la police extérieure exercée par les gardes-chiourmes, les surveillants, les rondiers, etc., on établit parmi les condamnés des agents mystérieux, auxquels on donne ainsi, d'une manière funeste à leur situation, à leur propre sûreté, les tristes caractères d' espions . Lorsqu'ils sont en effet reconnus et dévoilés, leur compagnons de captivité les nomment renards, moutons, et les prennent tellement en aversion, qu'ils trouvent bientôt le moyen de s'en défaire. Dans ce cas, un forçat disparaît à la mer, ou peut être écrasé sous un amas de pierres, de bois, qui semble avoir croulé par accident.
XI.
PUNITIONS
    La bastonnade s'administre avec une corde goudronnée qu'on nomme garcette , depuis dix jusqu'à cent coups. Le coupable est couché pour cette correction sur un madrier appelé banc de justice.
    Au bagne de Brest, les cachots des condamnés à mort font horreur par leur terrrible et sinistre disposition: Le malheureux est cloué sur le lit de camp par des chaînes assez courtes pour qu'il ait été nécessaire de pratiquer aux planches nues de ce lit de douleur un trou servant à l'accomplissement des besoins les plus habituels.
XII.
LIBÉRATION DU FORÇAT.
    Quatre-vingts jours avant l'expiration de sa peine, le condamné fait connaître la résidence qu'il a choisie et qui ne peut être Paris, Versailles, ni aucune autre résidence impériale.
    Dès ce moment, il peut laisser croître sa barbe, ses cheveux; souvent on modifie son costume et on lui donne un bonnet brun ou violet.
    À l'expiration de la peine, on lui délivre le pécule, qu'il a su ménager. On lui donne des vêtements d'homme libre. On lui signe, au commissariat du bagne, son congé, une feuille de route indiquant l'itinéraire qu'il doit suivre sans déviation, restant sous la surveillance de la police.
    Arrivé à la mairie de la commune sur laquelle on l'avait dirigé, il reçoit une carte en échange de sa feuille de route.
    Les bagnes ont été supprimés par la loi du 1 er juin 1854, la peine des travaux forcés devant être subie à l'avenir dans des établissements créés par décret, sur le territoire d'une ou de plusieurs possessions françaises, autres que l'Algérie.
TROISIÈME PARTIE
LES TORTURES
    Il n'est aucun supplice rêvé par l'imagination qui n'ait été appliqué par les tyrans ou les inquisiteurs; aucune partie du corps qui n'ait été soumise aux souffrances les plus odieuses.
    Les tortures avaient pour but soit de punir les prétendus coupables, soit de leur arracher des aveux: et nous avons un grand nombre d'exemples de cas dans lesquels les misérables qu'on soumettait à la torture avouaient des crimes imaginaires pour échapper à leurs bourreaux ou obtenir une mort plus prompte. Voyez à ce sujet le volume de la Bibliothèque des curiosités, traitant de la folie et des prétendus sorciers et démonomaniaques.
    Passons rapidement en revue les diverses parties du corps, et constatons que la fantaisie des bourreaux et des tortionnaires n'a négligé aucune invention.
I.
LES CHEVEUX.
    On épilait le patient, on lui arrachait par petites touffes les cheveux, la barbe, les moustaches et les poils des autres parties du corps. Cette torture était intolérable et rappelait le supplice du feu.
    Les sauvages scalpent leurs prisonniers; c'est-à-dire qu'avec un couteau bien effilé, ils leur font rapidement une incision tout autour du crâne, puis, tirant violemment la chevelure, arrachent toute la peau de la tête.
II.
LES YEUX.
    Cette partie du corps considérée comme la plus sensible avait naturellement attiré l'attention des bourreaux.
    Seleucus Nicanor, roi de Syrie, avait fait une loi qui ordonnait qu'on crevât les yeux aux hommes adultères.
    On crevait les yeux soit avec une pointe de fer à froid, soit avec un instrument rougi au feu.
    L'arrachement se faisait au moyen de tenailles d'une forme particulière; et le plus souvent on remplissait l'orifice béant soit avec du plomb fondu, soit avec du poivre ou autre piment brûlant.
    L'aveuglement se faisait au moyen d'un bassin ardent que l'on appliquait sur les yeux.
    On a encore imaginé ceci: on coupait les paupières du patient, de façon à ce
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