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Peines, tortures et supplices

Peines, tortures et supplices

Titel: Peines, tortures et supplices
Autoren: Anonymous
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que l'orbite de l'œil ne se pût couvrir en aucune façon, et on l'étendait sur le dos au grand soleil. L'aveuglement se produisait après des tortures affreuses.
III.
LES PIEDS ET LES MAINS.
    En Chine, la torture s'exerce aux pieds et aux mains.
    On se sert pour les pieds d'un instrument qui consiste en trois pièces de bois croisées, dont celle du milieu est fixe et les deux autres mobiles; on met les pieds du patient dans cette machine, et on les y serre avec tant de violence, que la cheville du pied en est aplatie. Quand on donne la question aux mains, on emploie de petits morceaux de bois qu'on place entre les doigts de l'accusé, puis on lie étroitement avec des cordes, et cette gêne cruelle est prolongée arbitrairement, suivant la gravité des cas ou la résistance du patient.
    Une peine très-usitée était celle-ci:
    Le patient, agenouillé, étendait sa main à plat sur un billot haut d'un pied environ, et d'un coup de hachette ou de couperet, le bourreau lui faisait sauter la main.
    Le moignon était aussitôt renfermé dans un sac plein de son et fortement lié, pour arrêter l'hémorrhagie.
    Sous l'empire du code 1810, cette mutilation se faisait à l'aide d'un couperet, sur l'échafaud même où était dressée la guillotine.
IV.
LES BRODEQUINS.
    Les brodequins consistaient en une sorte de boîte ou de bas de parchemin que l'on mouillait et que l'on appliquait ainsi à la jambe du patient; ensuite, on approchait cette jambe du feu qui, occasionnant un violent rétrécissement au parchemin, serrait la jambe et causait une douleur insupportable.
    Il y avait aussi une autre sorte de torture: Les brodequins consistaient alors en quatre fortes planches liées avec des cordes tout autour. Les jambes étaient emboîtées entre ces quatre planches et on les serrait; puis, on passait des coins entre les deux côtés des planches qui séparaient les deux jambes. Les coins les écartaient et rejetaient l'effort sur les os des jambes qui se luxaient, se tordaient ou se brisaient. La question ordinaire était de quatre coins, la question extraordinaire de huit.
V.
LA CANGUE.
    Supplice usité en Chine. La cangue est une table pesante dans laquelle il y a trois trous, l'un pour passer la tête et les deux autres pour recevoir les mains. Le coupable est quelquefois condamné à la porter pendant plusieurs mois, quelquefois même pendant plusieurs années.
VI.
LE CARCAN.
    Le condamné est mené à pied, les deux mains liées et attachées derrière la charrette de l'exécuteur des hautes-œuvres, jusqu'à un poteau planté sur la place publique; à ce poteau est attachée une chaîne au bout de laquelle pend un collier de fer de trois doigts de largeur, ayant une charnière pour l'ouvrir. On fait entrer le cou du patient dans ce collier qu'ensuite on ferme avec un cadenas. Il reste dans cet état, aux termes de son arrêt, plus ou moins d'heures.
    Le carcan de Perse diffère de celui que nous venons de décrire: il est long d'environ trois pieds et composé de trois pièces de bois, dont l'une est plus courte que les autres, ce qui forme un triangle allongé. Celui qui le porte a le cou pris vers le sommet du triangle, tandis que sa main est attachée à l'extrémité. Il peut aller et venir dans cet état, mais il doit avoir toujours un garde avec lui.
VII.
LE POTEAU À PERPÉTUITÉ.
    L'empereur d'Allemagne, Joseph II, sous le prétexte d'abolir la peine de mort, imagina d'attacher le condamné à un poteau pour toute sa vie, sans qu'il pût ni remuer ni se coucher. On lui apportait sa nourriture, du pain, de l'eau et quelquefois de la soupe.
VIII.
QUESTIONS PAR L'EAU.
    Lorsque l'accusé avait entendu la lecture de sa sentence, on le faisait asseoir sur une espèce de tabouret de pierre, on lui attachait les poignets à deux anneaux de fer distants l'un de l'autre derrière son dos, puis les deux pieds à deux autres anneaux qui tenaient à un autre mur devant lui, on tendait toutes les cordes avec force, et lorsque le corps du criminel commençait à ne se plus pouvoir étendre, on lui passait un tréteau sous les reins, ensuite on tendait encore les cordes. Le questionnaire tenait d'une main une corne de bœuf creuse, de l'autre il versait de l'eau dans la corne, et en faisait avaler au criminel quatre pintes pour la question ordinaire, huit pintes pour la question extraordinaire. Un chirurgien faisait suspendre la question, suivant qu'il sentait faiblir le pouls du patient.
    Voici une infâme complication
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