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Peines, tortures et supplices

Peines, tortures et supplices

Titel: Peines, tortures et supplices
Autoren: Anonymous
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docteur, renvoyez cet homme en prison.
    Le gouverneur est allé visiter les garotteurs dans leurs cellules, il en est ressorti en disant:
    —Ce petit exercice leur a fait beaucoup de bien!
XI.
LE KNOUT.
    Le knout est un fouet fait avec un morceau de cuir fort épais, qui a deux ou trois pieds de longueur, et taillé de façon qu'il est carré et que ses côtés sont tranchants; il est attaché à un manche de bois, long de deux pieds, par le moyen d'une espèce d'anneau qui le fait jouer comme un fléau. Les bourreaux appliquent les coups sur le dos avec tant d'adresse, qu'il n'y en a pas deux qui tombent sur le même endroit; ils sont placés les uns à côté des autres, de manière qu'il est facile de les distinguer, car chaque coup emporte la peau.
XII.
LA BOULINE.
    Ce châtiment est infligé aux malfaiteurs sur les vaisseaux de l'État. L'équipage est rangé en deux haies de l'avant à l'arrière du navire; chaque homme a une garcette à la main; le coupable a les mains liées et la tête couverte d'une manne ou panier pour garantir sa figure, avec un caleçon pour tout vêtement; il suit une corde et passe deux ou trois fois entre ces deux haies d'hommes qui donnent chacun un coup chaque fois qu'il passe. Quelquefois, pour que le coupable reçoive bien tous les coups qui lui sont destinés, on met en avant de lui un soldat de marine qui marche au pas en lui tenant le bout de sa baïonnette sur la poitrine pour l'empêcher d'avancer trop vite.
XIII.
L'ESTRAPADE.
    On lie les mains de l'accusé derrière le dos; on lui attache des poids énormes aux pieds, après quoi on l'élève à l'aide d'une poulie à laquelle on fait toucher sa tête; on le tient suspendu quelque temps de cette manière afin de distendre tous ses membres et ses jointures. Alors on le laisse retomber tout d'un coup, de manière cependant que ses poids ne touchent point la terre, et que, par cette secousse subite, ses bras et ses jambes se trouvent disloqués. On recommence plusieurs fois cette opération pendant laquelle on frappe les condamnés de coups de fouet.
XIV.
LA VEGLIA .
    À Rome, métropole des inquisiteurs, on raffinait sur les tortures. On faisait chauffer une chambre par des brasiers ardents; on rasait le patient et on ne lui laissait aucun poil sur le corps. Au milieu de la chambre, s'élevait un poteau qui se terminait en une pointe de l'épaisseur du pouce à peu près. On plaçait le patient sur ce poteau et, au moyen de cordes, on le maintenait dans la position nécessaire pour que le poids du corps portât sur l'anus; et on approchait les brasiers ardents.
    Comme idée digne des inquisiteurs, nous remarquerons qu'ils avaient imaginé de placer au-dessus du misérable une glace qui lui montrait son état et le lui rendait plus atroce encore.
    —L'assassinat, chez les Hurons, est puni d'une étrange manière. Ils étendent le corps mort sur des perches au haut de la cabane, et le meurtrier est placé pendant plusieurs jours, immédiatement au-dessous, pour recevoir ce qui découle du cadavre, non-seulement sur soi, mais encore sur ses aliments, à moins que, par faveur spéciale, il n'obtienne des parents que ses vivres en soient garantis.
    —En Corée, un homme libre, surpris avec une femme mariée, est exposé nu dans tous les carrefours, le visage barbouillé de chaux, chaque oreille percée d'une flèche et une sonnette sur le dos.
XV.
SUPPLICE DU CAVEAU.
    Autrefois, en Suède, on attachait les bras du patient derrière le dos, puis on le faisait descendre dans un caveau souterrain pratiqué sur une rivière et qui n'en était séparé que par une grille de fer. L'eau coulait sous cette grille: le misérable, les jambes et les pieds nus, était obligé de marcher sur la grille jusqu'à ce qu'il eût avoué son crime. Ce supplice était très-douloureux; une lassitude extrême s'emparait d'abord du malheureux; ce malaise général lui arrachait des cris et des aveux souvent inexacts.
    —Nous pourrions rendre cette énumération plus longue, mais, comme presque toutes les tortures entraînaient la mort, le lecteur pourra satisfaire sa curiosité en étudiant la quatrième partie de notre travail, traitant des supplices suivis de mort.
QUATRIÈME PARTIE
LA PEINE DE MORT
I.
CHEZ LES CARTHAGINOIS.
    Nous empruntons au livre si remarquable de M. G. Flaubert, Salammbô , la description d'un horrible supplice:
    «Au sommet de l'Acropole, la porte du cachot, taillée dans le roc au pied du temple, venait de s'ouvrir, et,
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