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Lettres - Tome II

Lettres - Tome II

Titel: Lettres - Tome II
Autoren: Pline le Jeune
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édit et une lettre de votre père, par lesquels ce prince confirmait les faveurs accordées par Domitien. Aussi, malgré la gravité des crimes qu’on lui impute, je crois devoir ne rien décider, avant de vous avoir consulté sur un point qui me paraît mériter d’être fixé par vous. Je joins à cette lettre toutes les pièces qui ont été lues de part et d’autre.
     
    LETTRE DE DOMITIEN À TÉRENCE MAXIME
     
    « Le philosophe Flavius Archippus a obtenu de moi que je fisse acheter pour lui aux environs de Pruse, sa patrie, un domaine de cent mille sesterces, dont le revenu lui permît de nourrir sa famille. Ma volonté est de lui en faire don. Vous porterez la somme dépensée au compte de mes libéralités. »
     
    LETTRE DU MÊME À APPIUS MAXIMUS
     
    « Le philosophe Archippus est un honnête homme qui honore sa profession même par son caractère ; je désire que vous vous intéressiez à lui, mon cher Maximus et que vous lui accordiez votre entière bienveillance pour toutes les demandes raisonnables qu’il pourra vous adresser. »
     
    ÉDIT DU DIVIN NERVA
     
    Il est sans contredit, Romains, des vertus que le bonheur même des temps commande et l’on ne doit pas admirer la bonté du prince dans les actes qui paraissent tout naturels quand on le connaît, car tous mes concitoyens ont la conviction, même sans qu’on le leur rappelle, et la pleine assurance que j’ai préféré la tranquillité de tous à mon repos particulier, désirant répandre avec joie de nouveaux bienfaits, et conserver ceux qui ont été accordés avant moi. Cependant, pour qu’aucun doute ne trouble la joie publique soit à cause de la défiance des bénéficiaires, soit à cause du donateur j’ai cru à la fois nécessaire et agréable d’envoyer mon indulgence au secours de ceux qui ne sont pas rassurés. Je ne veux pas que personne pense que les faveurs obtenues d’un autre prince, soit à titre privé, soit à titre public, pourraient être retirées par moi, dans le seul but de me réserver le mérite de les rendre. Qu’elles soient confirmées et assurées, et que la reconnaissance de personne ne croie nécessaire d’adresser de nouvelles prières à celui que la fortune de l’empire a regardé d’un œil plus favorable. Qu’on me laisse employer mon temps à des bienfaits nouveaux, et qu’on sache qu’il faut solliciter seulement ceux qu’on n’a pas.
     
    LETTRE DU MÊME À TULLIUS JUSTUS
     
    « Comme toutes les dispositions prises et établies dans le passé doivent être respectées, on devra se conformer aussi aux lettres de Domitien. »
     
    LIX. – C. PLINE À L’EMPEREUR TRAJAN.
    Envoi de deux requêtes.
     
    Flavius Archippus m’a supplié, par votre salut et votre éternité, de vous envoyer le mémoire qu’il m’a remis. J’ai cru bon de déférer à sa demande, mais en instruisant de cet envoi son accusatrice ; j’en ai reçu aussi un mémoire que je joins à ma lettre, afin que vous voyiez plus facilement, comme si vous aviez entendu les deux parties, la décision que vous croirez devoir prendre.
     
    LX. – TRAJAN À PLINE.
    Réhabilitation accordée.
     
    Domitien a bien pu ignorer la vraie situation d’Archippus, quand il faisait de lui tant d’éloges dans ses lettres. Mais il est plus conforme à mon caractère de croire qu’il a voulu aussi lui apporter le secours d’une intervention du prince ; cela est d’autant plus vraisemblable que l’honneur d’une statue {107} lui a été tant de fois décerné par ceux qui n’ignoraient pas le jugement porté sur ce philosophe par le proconsul Paulus. Cela ne doit pas cependant, mon très cher Secundus, si cet homme vient à être l’objet d’une nouvelle accusation, vous empêcher de le poursuivre. J’ai lu les mémoires de Furia Prima l’accusatrice, et aussi ceux d’Archippus lui-même que vous avez joints à votre précédente lettre.
     
    LXI. – C. PLINE À L’EMPEREUR TRAJAN.
    Le canal de Nicomédie à la mer.
     
    Dans votre admirable prévoyance, seigneur, vous craignez qu’une fois joint au fleuve et par suite à la mer le lac ne se vide. Mais étant sur les lieux, je crois avoir trouvé un moyen de prévenir ce danger. On peut en effet par un canal amener les eaux du lac jusqu’auprès du fleuve, mais sans les y déverser, en laissant une sorte de quai qui les arrêtera et les séparera du fleuve. Nous obtiendrons ainsi que sans risquer {108} de se vider, si on le joint au fleuve, le lac soit
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